Apr�s avoir facilement domin� la Pologne (2-0) lors de sa premi�re rencontre du groupe B, l'Allemagne passe face � la Croatie, aujourd�hui � Klagenfurt (sud de l'Autriche), un test crucial pour se situer dans la hi�rarchie de l'Euro-2008. Sur la route qui doit mener l'Allemagne � la finale du 29 juin et � son premier titre depuis 1996, la Croatie est sans conteste l'obstacle le plus difficile de sa phase de poules. Une victoire et l'Allemagne aura quasiment en poche son billet pour les quarts de finale, mais ce n'est pas le plus important pour Michael Ballack. �On saura vraiment apr�s ce match quel est notre niveau. On peut bien s�r �tre satisfait d'avoir battu la Pologne, mais il va falloir hausser notre niveau de jeu, car on va affronter dans ce tournoi des �quipes plus solides que la Pologne, � commencer par la Croatie�, a pr�venu le capitaine, en rappelant en guise d'avertissement que �c'est une �quipe qui a battu deux fois l'Angleterre�. Ballack estime � �80-85%� le niveau atteint par la Nationalmannschaft lors de son entr�e en lice dimanche, d�j� � Klagenfurt. Pour affronter une �quipe qu'ils connaissent bien, avec des joueurs comme Ivan Klasnic, Robert Kovac et Josip Simunic qui �voluent en Bundesliga, les Allemands devraient se pr�senter dans une configuration similaire � celle align�e contre la Pologne. Podolski en soutien Avec Mario Gomez et Miroslav Klose en pointe, soutenus par Lukas Podolski qui disputera � 23 ans son 50e match en s�lection. �Poldi�, auteur d'un doubl� contre la Pologne, devrait �tre encore pr�f�r� � son co�quipier au Bayern Munich, Bastian Schweinsteiger. Pour museler �cette �quipe tr�s ��raffin�e�� avec de belles individualit�s�, Joachim L�w table plus que jamais sur la capacit� de son �quipe � d�velopper �un football offensif, avec beaucoup de rythme et de pr�sence physique�. �Nous savons que c'est une �quipe qui est tr�s compacte en d�fense, qui laisse peu d'espaces, il va falloir jouer vite et passer par les ailes�, a rench�ri son adjoint Hansi Flick. C�t� croate, Slaven Bilic se satisfait pleinement du statut d'outsider, surtout apr�s la difficile victoire contre l'Autriche (1-0). �J'ai beaucoup de consid�ration pour cette �quipe d'Allemagne. Ils sont favoris, d'autant que tous les joueurs semblent �tre en pleine forme�, a-t-il reconnu. L'�quipe au damier rouge et blanc esp�re dominer l'un des favoris du tournoi, une �quipe qu'elle n'a battue qu'� une seule reprise en sept confrontations souvent tr�s physiques, mais cette victoire (3-0) en quarts de finale du Mondial-1998 avec un certain Bilic en d�fense, reste une r�f�rence. Le s�lectionneur a r�cup�r� en pleine forme son meneur de jeu Luka Modric, qu'il avait laiss� au repos lundi � cause d'une douleur � un talon. �L'Allemagne a de grands joueurs, mais aussi de grosses faiblesses en d�fense�, a pr�venu Klasnic, de retour en s�lection apr�s une greffe de rein. L'Autriche et la Pologne jouent leur va-tout L'Autriche et la Pologne, qui s'affrontent ce soir � Vienne, sont dans l'obligation de l'emporter pour conserver une chance de qualification pour les quarts de finale de l'Euro- 2008. �Ce sera tout ou rien pour chacune des deux �quipes. Seul le vainqueur conservera une chance d'acc�der aux quarts. Le perdant sera �limin�, a r�sum� le s�lectionneur autrichien, Josef Hickersberger. Coorganisatrice du tournoi, l'Autriche, battue sans avoir �t� domin�e par la Croatie (1-0) dimanche, est persuad�e de pouvoir s'imposer face � la Pologne pour la premi�re fois depuis 14 ans. Priv�s de leur capitaine Maciej Zurawski, bless� � une cuisse, les Polonais, battus par l'Allemagne (2-0) lors du premier match, pourraient �galement devoir se passer du meneur de jeu Mariusz Lewandowski, incertain en raison d'une blessure � une cheville. L'entra�neur Leo Beenhakker a cependant promis que son �quipe, qui comme l'Autriche dispute sa premi�re phase finale d'un Euro, �voluerait � son �plus haut niveau�. Il devrait titulariser l'attaquant d'origine br�silienne Roger Guerreiro, convaincant lors de son entr�e en jeu contre l'Allemagne. C�t� autrichien, Hickersberger pourrait muscler son dispositif en alignant d'entr�e l'ailier �mit Korkmaz � la place de Ronald Gercaliu et remplacer le duo offensif Martin Harnik-Roland Linz, muet contre les Croates, par la paire Roman Kienast- Erwin Hoffer. �Hicke� a toutefois averti qu'il n'offrirait pas de pur festival offensif. �Nous ne jouerons pas du football Hollywood�, a-t-il lanc�. PAYS-BAS Au pays du 4-3-3, Van Basten impose son style Tr�s contest� aux Pays- Bas ces derniers mois pour avoir renonc� � faire �voluer l'�quipe nationale en 4-3-3, le s�lectionneur Marco van Basten a fait taire les critiques lundi gr�ce au spectaculaire succ�s obtenu par les Oranje en match de l'Euro face � l'Italie. Au pays du football total, o� le syst�me tactique en 4-3-3 (donc deux vrais ailiers en soutien de l'avantcentre) est une institution, le choix op�r� r�cemment par Van Basten de renoncer � ce sch�ma au profit d'un 4-2-3-1 avait provoqu� l'ire des puristes, la l�gende Johan Cruyff en t�te. Depuis les ann�es 1970, et les grandes performances - deux finales de Coupe du monde en 1974 et 78 - r�alis�es par les Pays- Bas sous l'entra�neur Rinus Michels, l'�quipe nationale ainsi que le club phare Ajax Amsterdam avaient rarement d�rog� � ce syst�me. Marco van Basten lui-m�me � ses d�buts au poste de s�lectionneur en ao�t 2004 avait assur� qu'il n'utiliserait que le 4-3-3. �Je veux une �quipe qui allie beau jeu et efficacit�. Pour y parvenir, le 4- 3-3 est le meilleur syst�me�, avait dit �San Marco�. L'�limination pr�coce des N�erlandais lors du Mondial- 2006, par le Portugal d�s les huiti�mes de finale, ne l'avait pas fait changer d'avis. Et la s�lection Oranje avait d�but� la phase �liminatoire de l'Euro- 2008 avec les m�mes principes tactiques. Mais le s�lectionneur n'a pas r�sist� � la fronde de ses joueurs. Sept d'entre eux, sept cadres de l'�quipe (Van der Sar, Seedorf, Mathijsen, Van Nistelrooy, Sneijder, Van der Vaart et Van Bronckhorst) ont ainsi pouss� le coach � revoir ses options. A la veille d'un match face au Luxembourg en novembre 2007, la chambre du capitaine Edwin van der Sar sert de lieu de r�union. Les joueurs estiment que l'�quipe ne progresse plus en jouant en 4-3-3. Inflexible les mois pr�c�dents, van Basten accepte la proposition du G7 le Big Seven, dit la presse n�erlandaise) de tenter de jouer en 4-2-3-1 comme de nombreux grands clubs europ�ens. Cette tactique est test�e pour la premi�re fois en f�vrier dernier lors d'un match amical � Split. C'est un succ�s: les Pays-Bas �crasent la Croatie 3 � 0. Mais les critiques ne se taisent pas pour autant. D�fenseur de l'�cole n�erlandaise, Johan Cruyff regrette que l'�quipe nationale �se mette � jouer comme toutes les autres �quipes�. �Nous avons une bonne �quipe mais la fa�on dont elle joue ne me pla�t pas. En possession de balle, nous tardons � cr�er des espaces�, r�p�te Cruyff dans ses chroniques hebdomadaires au quotidien De Telegraaf. Les faits et les r�sultats ont pourtant donn� raison � Van Basten. Et la sublime victoire face aux Italiens (3 � 0) lundi � Berne l'a confort� dans ses d�cisions. �En 90 minutes d'un football prodigieux, Marco Van Basten a retrouv� toute la cr�dibilit� perdue ces derniers mois�, notait mardi un chroniqueur du quotidien Algemeen Dagblad. FRANCE Domenech, entre �stabilit� et �h�sitation pour quatre postes� Le s�lectionneur des Bleus Raymond Domenech, interrog� hier pour savoir s'il chamboulerait son �quipe contre les Pays-Bas demain (gr. C), a brouill� les pistes, assurant p�lem�le croire en �la stabilit�, mais aussi avoir �quatre h�sitations � quatre postes�. Gallas a indiqu� que les joueurs avaient eu des consignes pour jouer bas, ne pas monter... Qu'est-ce qu'il a pu dire comme con... (Sourires). Le d�fenseur, sa premi�re responsabilit�, c'est d�fendre. Mais s'il peut faire plus, il a toute opportunit� pour le faire, �a para�t �vident, ou alors j'�tais inconscient quand j'ai dit �a... Il n'y avait pas ce genre de consignes, je ne crois pas avoir utilis� le mot ��prudence�� depuis le d�but de la comp�tition. J'ai pu parler de s�curit�, responsabilit�, mais jamais je n'ai dit aux lat�raux, milieux, ou attaquants de remettre le ballon en arri�re.� Mais l'�quipe de France ne s'est pas l�ch�e... On �tait un peu tendus, crisp�s, tout le monde �tait sur la r�serve. Mais pour les d�fenseurs centraux, sortir sabre au clair aurait �t� criminel, les Roumains attendaient des espaces pour tenter des contres. Ce qu'a dit Gallas vous agace-t-il ? Non, je ne lui en veux pas. William a le don de me faire rire. Le don de dire des choses vraies d�j� dites avant. Ce qui prouve qu'il �coute. Allez-vous changer de joueurs ou de syst�me contre les Pays-Bas ? Changer quoi ? Est-ce que j'ai aussi le droit de ne rien changer? Voil�, c'est une option, on a un groupe solide, on va �voluer tous ensemble. Je ne vois pas pourquoi, apr�s un nul contre la Roumanie -qui a pris 4 points sur 6 face aux Pays- Bas, en qualifications de l'Euro, sans prendre un but- il faudrait tout bouleverser. Mais pour certains joueurs, pensez-vous que des rempla�ants peuvent �tre meilleurs que les titulaires ? Oui, je peux consid�rer que le rempla�ant, � titre individuel, peut mieux faire, mais je raisonne aussi en pensant au collectif. S'il suffisait de remplacer des noms par d'autres, je ferais un sondage toutes les semaines. Je ne coupe pas les t�tes pour croire que je vais pouvoir am�liorer quelque Avez-vous tout de m�me des h�sitations sur certains postes ? Pour une fois, je vais �tre honn�te : j'ai quatre h�sitations, � quatre postes. Etes-vous s�rieux ? Oui, tu peux me croire, si tu en as envie. Quatre postes, c'est �norme... Oui, mais � tous les matches je suis comme �a, je me demande: ��Est-ce qu'on ne peut pas faire mieux ?��, mais des fois, je reviens au point de d�part, et apr�s, une fois que je fais la mise en place, je pars l�-dessus, je ne me r�veille pas la nuit pour changer, je garde cette �quipe. Vieira fait-il partie des postes en question ? L�, tu m'en demandes trop. Une d�fense a besoin de stabilit�... Je crois � la stabilit� et � la force d'une �quipe par sa d�fense. Je ne chamboule pas souvent les d�fenses, il y a une continuit�. Contre les Pays-Bas, est-ce que ce sera un match couperet ? �a d�pend du r�sultat des autres du groupe, c'est un match qui peut �tre �liminatoire, ou qui peut ne pas l'�tre. On peut se g�rer diff�remment en fonction de l'autre r�sultat de Roumanie-Italie. Avec des joueurs diff�rents ? Non, plus qu'un changement de joueurs, on n'aborde pas pareil le match s'il faut absolument gagner, ou absolument ne pas perdre. Mais on a deux matches � faire. Le r�sultat ne d�pend que de nous, on ne s'occupe pas des autres, c'est plut�t dans ce registre-l� qu'on joue. La derni�re journ�e, il peut y avoir des calculs. Une �quipe peut se qualifier avec trois points, mais l� c'est un miracle. Mais �a peut arriver. Je pr�f�rerais en avoir sept. RENDEZ-VOUS DU WEEK-END Jeudi, 12 juin 2008 Gr. B 17:00 : Croatie - Allemagne, Klagenfurt , �W�rthersee� 19:45 : Autriche - Pologne, Vienne , �Ernst Happel� Vendredi, 13 juin 2008 Gr. C 17:00 : Italie - Roumanie, Zurich, �Letzigrund� 19:45 : Pays-Bas - France, Berne , �Stade de Suisse�