La RN4, l��pine dorsale de la wilaya de A�n- Defla, qui la traverse d'est en ouest de Boumedfa� � El-Attaf sur une distance de 119 km, constituant un v�ritable drain pour la circulation des personnes et des marchandises, avec un trafic estim� � plus de 40 000 v�hicules jour, dont 40% de poids lourds, n'en demeure pas moins l'espace o� se produisent 80% des accidents de la circulation. Elle est � s�curiser au maximum, �tant un passage oblig� pour de nombreux trafiquants sont pris dans �la toile d'araign�e� tendue en permanence, de jour comme de nuit, par les diff�rentes brigades des services de la Gendarmerie nationale. C'est en tout cas ce qui ressort du bilan relatif au premier semestre 2008 pr�sent� aux correspondants locaux de la Presse nationale, lors d'une conf�rence tenue dimanche dernier au si�ge du groupement de la wilaya. Une conf�rence anim�e par le commandant du groupement assist� de l'officier charg� de la cellule de communication. Le taux �lev� des crimes et d�lits commis sur le territoire de la wilaya, celui du faux et usage de faux sont les points marquants de ces statistiques. Un taux qui a atteint les 43,04% de l'ensemble de ces crimes et d�lits, 133 affaires ont �t� enregistr�es. Cependant, ces m�faits sont certes commis sur le territoire de la wilaya mais leurs auteurs r�sident soit dans les wilayas de l'ouest du pays soit au centre et qui sont g�n�ralement interpell�s et appr�hend�s pour la plupart circulant sur la RN4 en direction de la capitale ou venant du centre, quand ce n'est pas du sud-ouest. Concernant les crimes et d�lits commis par les r�sidants de la wilaya de A�n Defla, ils sont en rapport avec les atteintes aux personnes (28,48%) suivies des atteintes aux biens publics ou priv�s (22,98%). En quatri�me position viennent les d�lits et crimes contre la famille ou contre la morale, 2,59%. En dernier, la s�curit� publique (1,62%) et enfin les troubles � l'ordre public (1,29%). Le nombre des personnes impliqu�es tous crimes et d�lits confondus est de 422 individus dont 9 femmes. 43 d'entre eux sont �g�s de moins de 18 ans, 179 ont entre 18 et 28 ans, 144 variant entre 29 et 40 ans et 56 plus de la quarantaine. Les gendarmes ont r�solu 99 affaires de faux et usage de faux, avec 74 �positives� sur les 133 enregistr�es, ce qui a conduit � la mise sous mandat de d�p�t de 22 personnes et � la libert� provisoire d�autres ou � la citation directe. Il s'agit de 72 cas de cartes grises falsifi�es, un r�c�piss� de d�p�t de dossier de v�hicule et une fausse attestation de d�douanement. Les six premiers mois de l'ann�e 2008, ont enregistr� 29 affaires de drogue, 160 de moins qu'en 2007, et qui ont vu l�implication de 47 personnes, toutes �crou�es, ainsi que la saisie de 65 kg de kif trait� en provenance de la fronti�re ouest du pays en direction du centre et de la capitale principalement. Pour d�tention de kif destin� � la revente, 9 individus ont �t� plac�s sous mandat de d�p�t, 41 pour d�tention et consommation et deux en possession de �joints�. Il faut noter que les quantit�s saisies ont diminu� consid�rablement par rapport � l'ann�e derni�re : 65 kg en 2008 contre 213 kg en 2007. Cette diminution s'explique par l'intense activit� et les contr�les nombreux et minutieux des v�hicules de transport toutes cat�gories confondues, m�me les trains et transports en commun, le recours aux chiens sp�cialis�s par les gendarmes tant au niveau des barrages fixes que par les patrouilles itin�rantes. La wilaya de A�n-Defla tend � devenir depuis quelques ann�es une �tape interm�diaire, de passage ou avec comme objectif la s�dentarisation, de l'immigration clandestine. Les gendarmes ont arr�t�s quelque 100 �trangers sans papiers : 75 Nig�riens, 6 Egyptiens, 5 Syriens, 5 Marocains, 2 Maliens, 1 Ghan�en et un Palestinien. Les op�rations de fraude fiscale et de contrebande des m�taux pr�cieux n'�chappent pas non plus � la vigilance des gendarmes qui ont saisie 1 300 kg d'or non poin�onn�. Les responsables de ce service de s�curit� n'attendent plus que �les affaires viennent � nous, maintenant nous avons les moyens humains et mat�riels pour engager des investigations. Et ces r�sultats sont le fruit des efforts engag�s par tous nos �l�ments�. La Gendarmerie a aussi pour mission, le contr�le de la s�curit� routi�re et la pr�vention routi�re, mission qui n'est pas des moindres, quand on sait que sur la RN4 circulent quelque 40 000 v�hicules par jour ! Barrages fixes, op�rations radar, positionnement des brigades mobiles au niveau des points noirs� tout est fait, selon le responsable du groupement, pour faire diminuer le nombre des accidents. En effet, durant ce premier semestre, 305 accidents on �t� enregistr�s, dont 235 ayant provoqu� des d�g�ts corporels (77,15% du nombre d'accidents), 49 accidents mortels (16,75%) et 21 ayant provoqu� des d�g�ts mat�riels, soit un peu plus de 6%. Ces 305 accidents ont engendr� 60 morts sur les routes et 561 bless�s, soit un total de 621 victimes. Les �quipes de contr�le de la circulation routi�re ont constat� 8 164 d�lits, 5 789 infractions au code de la route, dress� 15 457 amendes forfaitaires, et 3 071 d�lits de r�glementation ayant trait aux v�hicules Les op�rations de contr�le radar ont donn� lieu � 3 773 contraventions. Les gendarmes ont, par ailleurs, proc�d� au retrait imm�diat de 3 449 permis (avec une autorisation de continuer � conduire ne d�passant pas les 48 h) et 122 permis retir�s et transmis � la commission de wilaya charg�e de statuer sur la gravit� du d�lit commis. Aussi, 1002 P-V de propositions de retrait ont �t� adress�s � la dite commission, les permis n'ayant pas �t� retir�s dans ce cas de figure. Cependant, malgr� ces contr�les, malgr� les op�rations de retrait de permis et les contraventions, la route continue de tuer et de blesser des personnes qui resteront handicap�es � vie. Le cas des 23 morts dans le r�cent t�lescopage de deux v�hicules dans la r�gion de Mascara en est la preuve. Toutes les analyses des statistiques indiquent que la cause principale des accidents est le comportement de l'homme. Selon le bilan des gendarmes, sur les 287 accidents, le conducteur est responsable, soit dans 61,67% des cas et les pi�tons ont �t� � l'origine de 83 accidents, soit 27,28%. Les accidents ayant pour origine des d�fauts techniques ne repr�sentent que 10, 82%, le reste des causes restera inclassable. Une constatation s'impose : aucun accident ne se produit au niveau d'un barrage. �Le chapeau du gendarme �tant le commencement de la sagesse�, dit le dicton. C'est entre un barrage et un autre que souvent l'h�catombe se produit. Un seul moyen dans ce cas sugg�rent certains usagers de la route, les patrouilles qui contr�lent la circulation en mouvement pourraient dissuader �les criminels de la route�. Celui qui a longtemps anim� �Tarik Essalama� a mis le doigt sur le vrai rem�de, lorsqu�il �tait l'h�te de la wilaya de A�n Defla : �Les accidents diminueront quand les conducteurs auront plus peur de l'accident que du gendarme.�