Il y a quelques ann�es, se rendre � Iboudrarene, particuli�rement sur ses montagnes, �tait chose p�rilleuse � cause des hordes terroristes qui ont conf�r� � la r�gion une sinistre r�putation. Aujourd�hui, la s�curit� �tant revenue, Iboudrarene est devenue une r�gion qui attire de plus en plus de �touristes�, qui viennent �passer d�agr�ables moments au niveau des sites f�eriques que rec�le la montagne du Djurdjura�, pour reprendre les propos ironiques d�un vieux du village de Bouadnane. La menace terroriste �tant �cart�e, malheureusement une autre forme d�ins�curit� s�est install�e tout le long de la RN 30, menant vers le col de Tizi-Koullal, sur le p�rim�tre du Parc national du Djurdjura et le domaine forestier relevant du territoire de la commune d�Iboudrarene. Cette ins�curit�, dont tout le monde se plaint, est g�n�r�e par des hordes de �pique-niqueurs�, qui investissent les lieux pour s�adonner � l�alcool et aux stup�fiants, alors que d�autres s�adonnent, au vu et au su de tous les usagers de la route, � la d�bauche et � toutes sortes d�activit�s qui portent atteinte aux bonnes m�urs et � la qui�tude des citoyens. �Vous ne pouvez m�me pas vous arr�ter pour vous rafra�chir ou prendre le temps de contempler la nature, car vous risquez de vous faire subtiliser votre v�hicule ou, plus grave, l�atteinte � l�honneur de votre famille. Des sc�nes obsc�nes nous sont impos�es, � chaque endroit, par des couples sans vergogne. C�est scandaleux que ces choses se d�roulent dans nos montagnes de nif !�, se sont indign�s des habitants des villages de Bouadnane et de Thala N�Tazart, les villages les plus touch�s par �ces agressions�. D�ailleurs, une famille venant de Bordj-Bou- Ar�ridj, par Bouira, a �t� agress�e par trois individus d�un village de la commune d�A�t Boumahdi, da�ra des Ouacifs, qui, ayant bu jusqu�� ne plus tenir debout, ont tent� de subtiliser le v�hicule d�un pauvre p�re de famille. Ne pouvant pas stopper le v�hicule, ils ont poursuivi ce dernier � bord d�un fourgon pour le percuter � l�arri�re. Contraint de s�arr�ter, le p�re de famille n�a d� son salut qu�� l�arriv�e d�un groupe de jeunes de son village, accourus � sa rescousse. Les trois agresseurs, apr�s une bagarre en r�gle, ont fini par �tre ma�tris�s et conduits � la brigade de la Gendarmerie nationale de Tassaft. Cette affaire de trop, qui est actuellement entre les mains de la justice, a suscit� l�indignation et des r�actions de la part de la population et des responsables locaux. Ces derniers, apr�s avoir vainement tent� de sensibiliser la population sur �les agressions contre l�environnement et aujourd�hui contre de paisibles citoyens�, ont d�cid� de r�agir par �des mesures r�pressives pour faire respecter la loi, assurer la s�curit� des biens et des personnes et prot�ger nos sites touristiques de ceux qui veulent les transformer en foyers de d�bauche�, nous a d�clar� un �lu � l�APC d�Iboudrarene �Nous envisageons d�inviter l�association de l�environnement d�Iboudrarene, le PND et la subdivision des for�ts ainsi que les comit�s de village pour un large d�bat et une concertation afin de trouver des solutions � ces fl�aux. Et, quelle que soit la proposition retenue, elle sera mise en �uvre et aura l�aval de l�APC�, ajoutera-t-il pour expliquer la d�marche � suivre. Par ailleurs, nous avons appris, d�une source s�curitaire digne de foi, que devant l�ampleur prise par ces pratiques contraires � nos valeurs ancestrales et attentatoires � la s�curit� et � la qui�tude des citoyens, il est fort probable que la Gendarmerie nationale de Tassaft, mise en quarantaine et interdite de sortie depuis les tragiques �v�nements du Printemps noir, soit �appel�e � quitter sa brigade pour se red�ployer sur le terrain afin de lutter contre tous ces fl�aux�. Il �tait temps. Les quelques villageois de la commune d�Iboudrarene que nous avons interrog�s sur la question, � travers diff�rents villages de la commune, ont r�pondu �tre �favorables� � la reprise par la gendarmerie de ses activit�s, �� la condition que ses �l�ments n�outrepassent pas leurs pr�rogatives et ne d�passent pas les limites de la mission qui leur est confi�e par la R�publique�, ont-ils n�anmoins tenu � pr�ciser.