Le directeur du quotidien Djaza�r News a qualifi� de �proc�d� humiliant� la lettre adress�e par le charg� d�affaires de l�ambassade de France en r�action � la fiction �Anges et d�mons�. Hmida Ayachi estime que c�est l�ambassade de France qui doit pr�senter des excuses. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Hmida Ayachi a vivement d�nonc� les propos contenus dans la lettre que lui a adress�e Christophe Bouchard, le charg� d�affaires de l�ambassade de France � Alger. �La r�action de l�ambassade de France est �tonnante � plus d�un titre. Je consid�re que j�ai toujours eu des relations bas�es sur le respect mutuel avec les diplomates. Mais ce comportement mena�ant n�est pas sans rappeler l�administration coloniale. C�est un proc�d� humiliant pour le journaliste et le romancier que je suis et pour l�ensemble de la corporation. C�est �galement une humiliation pour les institutions alg�riennes, car de quel droit un diplomate s�adresse-t-il directement � un directeur de journal�, a d�clar�, hier, l�auteur du feuilleton politique �Anges et d�mons�, publi� depuis des semaines dans les quotidiens Djaza�r News et Alg�rie News. Rappelons que les noms de deux agents de l�ambassade de France ont �t� cit�s dans cette fiction qui met en sc�ne plusieurs personnalit�s politiques et m�diatiques. D�o� la r�action du charg� d�affaires de cette ambassade. �Je tiens � vous faire savoir que je r�prouve la publication de ces textes qui me para�t totalement contraire � la d�ontologie du m�tier de journaliste, pour lequel nous avons le plus grand respect. J�en suis d�autant plus �tonn� que cette ambassade entretenait jusqu�� pr�sent avec vous et votre journal une relation qui, en ce qui nous concerne, nous paraissait d�une grande confiance et cordialit�. J�attends que vous pr�sentiez vos excuses aux int�ress�s et, bien entendu, que vous ne renouveliez pas de telles mises en cause, faute de quoi, je me r�serverais le droit � d�autres formes de r�action�, �crit Christophe Bouchard dans cette lettre dat�e du 1er septembre. �Ce diplomate se trompe totalement. Il n�est pas question que je pr�sente des excuses. C�est plut�t � l�ambassade de France de pr�senter des excuses. Et qu�on nous dise s�il existe deux d�mocraties, l�une pour les hommes blancs et l�autre pour les hommes noirs ?� De son c�t�, le charg� de la communication de l�ambassade de France � Alger estime qu�il est n�cessaire d��viter toute pol�mique � ce sujet. �Il faut �viter que cette affaire tourne � la pol�mique. Nous avons un grand respect pour les journalistes et continuerons � garder d�excellentes relations avec l�ensemble des quotidiens, y compris Djaza�r et Alg�rie News�, a indiqu� Bertrand Sirvain. Bertrand Sirvain, qui est lui-m�me cit� dans la fiction de Hmida Ayachi, s�est dit toutefois �profond�ment choqu� �. �Ma coll�gue et moi avons �t� profond�ment choqu�s par la description qui a �t� faite de nous. Nos noms et fonctions ont �t� utilis�s sans m�me que l�on nous demande nos autorisations �, a soulign� Sirvain.
