Le minist�re de l�Education nationale risque de revenir sur sa d�cision concernant la gratuit� de l�acc�s au pr�scolaire, pour les enfants �g�s de 5 ans. Fix� � 1800 DA, les ann�es pr�c�dentes, le d�partement de Benbouzid a annonc�, � l�occasion de cette rentr�e, l�acc�s gratuit aux classes pr�paratoires, dans la perspective de rendre obligatoire dans les ann�es � venir le pr�scolaire, une fois les moyens n�cessaires r�unis. Cependant, selon certaines sources, une circulaire risque de parvenir ces jours-ci au niveau des �tablissements pour exiger la somme indiqu�e aux parents. Si l�objectif n�est nullement d�ordre financier, cette pratique vise � dissuader certains parents d�inscrire leurs bambins et par la m�me occasion r�gler le probl�me de la forte demande exprim�e par les parents et que le secteur de l��ducation n�est pas en mesure de couvrir 587 950 enfants, n�s en 2003 et qui devraient tous b�n�ficier de l�acc�s au pr�scolaire. Les premi�res statistiques ont indiqu� que 433 110 �l�ves se sont inscrits avant la fin de l�ann�e derni�re. Aujourd�hui, ce nombre sera nettement revu � la baisse, dans la mesure o� tous ceux qui sont inscrits ne sont pas forc�ment admis. L�inqui�tude est d�ores et d�j� exprim�e par des parents d��l�ves qui, depuis samedi, font les va-et-vient pour avoir une d�cision d�finitive sur l�acc�s de leurs prog�nitures en classes pr�paratoires. Dans les p�riph�ries des grandes agglom�rations, le probl�me ne se pose pas avec autant de pression que dans les centres urbains o� la demande d�passe l�offre. La contrainte majeure reste cette circulaire minist�rielle adress�e aux �tablissements les sommant de limiter le nombre des admis dans une seule classe � 25 �l�ves. Une restriction, toutefois difficile � g�rer par les chefs d��tablissements qui font face � une forte demande, jusqu�� demander l�ouverture d�une deuxi�me classe dans certains quartiers populaires. �Je ne peux pas respecter cette note, car, quand je re�ois 30 �l�ves, je suis oblig� de les prendre tous et quand le nombre d�passe la quarantaine, je pr�f�re ouvrir une deuxi�me classe et satisfaire tout le monde�, a t�moign� un directeur d��tablissement, � qui notre identit� n�a pas �t� d�clin�e. Les classes libres existent et le surplus des enseignants dans les primaires n�est pas enti�rement absorb� par la forte demande du cycle moyen, o� 12 000 enseignants du premier cycle ont rejoint les CEM. Dans l��cole primaire de la cit� des 1100 logements � Bab-Ezzouar, l�infrastructure existe. Mais nous avons appris de sources proches de la direction de cet �tablissement que l�acad�mie a refus� de d�bloquer un poste budg�taire pour la prise en charge de la classe pr�paratoire. Les parents d��l�ves ne d�sesp�rent pas et comptent insister aupr�s de la direction de l�administration, jusqu�� convaincre l�acad�mie de d�bloquer la situation. A Kouba, Hussein-Dey, Bachdjarrah et R�gha�a, des chefs d��tablissements ont ouvert plus d�une classe et attendent toujours l�autorisation de la direction centrale. Cette initiative qui se multiplie de jour en jour a pour objectif d��viter la frustration enregistr�e chez les �l�ves et les parents durant les premiers jours de la rentr�e scolaire. Il faut pr�ciser toutefois que beaucoup de parents se sont dirig�s vers les �coles priv�es, nombreuses � ouvrir les portes au pr�scolaire. Lors de son passage � la radio, le ministre de l�Education nationale a �voqu� la question et a tenu � rassurer, en premier lieu, sur la disponibilit� de l�encadrement des classes pr�paratoires. Des enseignants du primaire ont suivi des formations sp�cifiques pour r�pondre � cette demande, dans le cadre de leur red�ploiement de l�enseignement primaire au pr�scolaire. Le ministre a m�me d�clar� que le secteur a consacr� une enveloppe de 6 milliards de centimes pour l��quipement des salles pr�scolaires, par un mat�riel sp�cifique, en dehors du manuel �galement �dit� pour cette frange d��l�ves. En chiffre, Benbouzid parle d�une couverture de 70% de la demande dans les �coles publiques et de 10% dans le secteur priv�. Il fait appel, par ailleurs, � ce dernier pour contribuer � la r�ussite de la g�n�ralisation du pr�scolaire d�ici deux ans.