" Nous allons couvrir d'ici 2009 plus de 60% de l'effectif par l'accueil et la prise en charge des enfants du préscolaire qui sera généralisée" a annoncé, M. Boubekeur Benbouzid ministre de l'Education nationale, hier, lors d'une journée d'étude sur la stratégie du ministère de l'Education nationale en matière de prise en charge de l'éducation préparatoire organisée par son département. Le ministre a appelé, à ce propos, à la participation des secteurs publics hors éducation, le mouvement associatif et le secteur privé en particulier, à investir dans la prise en charge de l'éducation préparatoire et à accompagner le ministère dans le développement du secteur, en signalant que son département aidera les privés par des moyens considérables. "Il faut que les privés sachent que le ministère de l'Education nationale est là pour les aider afin d'accompagner le préscolaire" a-t-il dit. A noter que le secteur privé couvre actuellement 0.54 % seulement du secteur. En présence de Mme, Nouara Djaâfer la ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine et des inspecteurs et autres représentants du secteur, le premier responsable du secteur a tenu à réaffirmer que le développement de l'éducation préscolaire ou préparatoire est l'une des priorités majeures de son département. De par l'intérêt socio-pédagogique de l'éducation préparatoire qui constitue une étape de socialisation et de préapprentissage et en tant que maillon entre la famille, l'école et la société, celle-ci revêt une importance capitale comme phase de préparation à une scolarité ultérieure réussie. Cette importance est soulignée au niveau international à travers la Convention internationale des droits de l'enfant à laquelle notre pays a souscrit. A ce titre, les mesures gouvernementales relatives à la réforme du système éducatif ont mis en relief cette préoccupation qui se justifie non seulement par la préparation à la scolarité obligatoire, mais surtout par les effets et les conséquences engendrés par la nouvelle organisation du cycle obligatoire. Cependant, les mesures relatives à la réforme du secteur prévoient la généralisation de l'éducation préparatoire d'une manière progressive dans la limite des moyens du pays aux enfants âgés de 5ans. A cet effet, le secteur de l'éducation a redoublé d'efforts pour réunir les conditions à même d'accueillir le maximum d'enfants âgés de 5 ans et ce par la mise en place d'un cadre réglementaire. Une forte tendance à développer l'éducation préparatoire qui favorise la socialisation et l'épanouissement de l'enfant, la généralisation de l'éducation préparatoire doit constituer un défi à relever dans les meilleurs délais, et la prise en charge de ce cycle doit faire l'objet d'une répartition rationnelle entre le secteur de l'éducation nationale, les autres secteurs publics et le secteur privé. A signaler que le secteur de l'éducation compte actuellement (2007-2008) 147 285 enfants inscrits dans les classes préparatoires au niveau des écoles primaires, ce qui représente 23% de la tranche d'âge de 5 ans, sachant qu'il était de 12 % en 2004, et 6% en 2000. Les résultats des travaux menés à la carte par les services des directions de l'éducation dans le cadre de la préparation de la rentrée scolaire 2008/2009 ont révélé que les besoins en salles de classe sont en diminution dans le cycle primaire suite à l'extinction de la 6éme AF. Cela dit, le surplus dégagé en postes sera destiné à encadrer plus de 16 189 classes préparatoires et une partie sera réaffectée au cycle moyen qui connaîtra l'arrivée de deux cohortes (6AF et 5AF). Cependant, il y a même des formations destinées aux enseignants concernés par les classes préparatoires qui sont en cours, dont le lancement, rappelle-t-on, a été effectué en 2007. A ce propos, le ministre a indiqué que l'objectif principal est d'atteindre avec les 10% des autres entreprises la scolarisation de 70% d'enfants âgés de 5ans d'ici 2009 et couvrir anisi les 100% d'ici deux ans . Le coût de cette opération est de 5,3 milliards de DA, qui seront dépensés spécialement pour l'achat des équipements spécifiques. Il a signalé, par ailleurs, la construction en cours de plus de 15 000 classes préparatoires, en commençant par les wilayas enclavées.