Décision n Aucun élève ne sera renvoyé de l'école avant la 4e année moyenne, soit avant l'âge de 16 ans, selon Benbouzid qui annonce l'organisation d'un bac à titre de candidat libre pour les terminales de l'ancien système. «Je suis prêt à aller jusqu'à la justice», a déclaré le ministre de l'Education nationale Aboubakr Benbouzid à propos des parents ayant omis volontairement de scolariser leurs enfants. Il a sommé les directeurs de l'éducation de se rapprocher des P/APC pour évaluer le taux de scolarisation des enfants âgés entre 5 et 6 ans. «L'analphabétisme en 2008 est de 26% ce qui est inadmissible», a estimé le ministre qui évoque pour la première fois la possibilité de traduire en justice les parents. «La qualité aujourd'hui est dans le détail», dit-il. Benbouzid s'exprimait hier devant les directeurs de l'éducation des wilayas qu'il a réunis pour une conférence de deux jours. A l'ordre du jour des travaux de cette conférence figurent pas moins de huit dossiers dont les structures d'accueil, l'encadrement pédagogique et administratif, l'enseignement du préscolaire, les programmes pédagogiques, le livre scolaire… Ils sont pas moins de 137 000 enfants inscrits à travers le territoire national pour le cycle du préscolaire de la future rentrée, soit 70%, alors qu'ils n'étaient que de 430 000 l'an dernier, estime le ministre de l‘Education nationale. Pour les 30% restants, ils seront pris en charge par le secteur privé, selon le ministre qui ambitionne d'atteindre 100% de scolarisation au préscolaire à l'horizon 2009. Les directeurs de l'éducation de wilaya sont appelés dans cette perspective à réserver une salle à l'accueil des préscolaires dans chaque école primaire. Cette conférence était aussi l'occasion de faire le point sur les décisions prises récemment, en l'occurrence, les facilités qui doivent être accordées aux élèves lors des inscriptions. C'est dans ce contexte, également, que le ministre a sommé les responsables de l'éducation au niveau local de remettre les 2 000 DA du soutien scolaire bien avant la rentrée des classes. Avec l'entrée effective de la réforme scolaire pour sa sixième année consécutive, le cycle primaire qui, désormais, ne compte plus que cinq années, attend un sureffectif de l'ordre de 2 000 enseignants. Ces derniers sont appelés à suivre une formation appropriée pour encadrer les élèves du moyen où il est attendu un certain déficit. Cette catégorie concerne les enseignants ayant une licence. Les autres cependant seront injectés dans le préscolaire. On parle dans ce cadre de l'ouverture de 12 000 nouveaux postes budgétaires. Le ministre a, par ailleurs, annoncé la suppression définitive de la double vacation qui reste, selon lui, «un signe de sous-développement». Les enfants issus des tribus nomades, seront scolarisés dans des écoles mobiles ou, à défaut, dans des internats pour les cycles moyen et secondaire.