«Partie intégrante de la réforme du système éducatif, l'enseignement préparatoire sera généralisé d'une manière progressive dans la limite des moyens du pays aux enfants âgés de 5 ans.» Tel est le défi lancé par le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid. La généralisation du préparatoire dans trois ans, constituera une première étape pour la création d'un autre cycle d'enseignement, à savoir le préscolaire avec la prise en charge de l'enfant dès l'âge de 4 ans, puis de 3 ans, à en croire les déclarations du premier responsable du secteur. Parmi les principaux objectifs du ministère de tutelle, la généralisation de ce cycle préparatoire à l'horizon 2011. Selon les estimations, l'éducation préparatoire doit accorder une place importante à la socialisation de l'enfant et à son épanouissement tout en consacrant une partie des activités aux apprentissages premiers préparant à une intégration facile à l'enseignement primaire. Pour ce qui est de son application, Boubekeur Benbouzid a fait savoir à maintes reprises que «la prise en charge de l'éducation préparatoire doit faire l'objet d'une répartition rationnelle». D'après les chiffres avancés par le département de Benbouzid, le taux de scolarisation des élèves en préscolaire pour la rentrée 2008-2009 a atteint 70%, soit 430 000 élèves. Alors que durant l'année scolaire 2007/2008, 3 959 enfants suivaient le cycle préparatoire dans le secteur privé, soit 0,54% de la tranche d'âge concernée. Le secteur de l'éducation compte actuellement 147 285 enfants inscrits dans les classes préparatoires au niveau des écoles primaires, ce qui représente 23% de la tranche d'âge de 5 ans. Ce taux était de 12% en 2004 et de 6% en 2000. Les élèves du préscolaire seront regroupés dans des salles à raison de 20 élèves par classe. Le surplus des classes dans le cycle primaire, généré par l'élimination de la sixième année fondamentale, estimé à 19 000 salles et une partie des 39 000 enseignants seront exploités dans cet enseignement spécialisé. Des efforts colossaux seraient à fournir, puisque le ministre lui-même avait déclaré que la rentrée prochaine serait des plus difficiles. «Nous devrons nécessairement faire face à une augmentation du nombre d'enseignants ainsi qu'à la formation de ces derniers. Le recrutement et la formation doivent d'ailleurs se faire dès maintenant», avait-il précisé. Le département de Benbouzid trouvera-t-il les moyens d'atteindre les objectifs fixés à l'horizon 2011, au vu de toute l'instabilité qui caractérise le secteur ?