Le mois d�ao�t et le d�but septembre se sont distingu�s encore une fois, cette ann�e, par de nombreux foyers d�incendie qui ont ravag� d�importantes superficies foresti�res et arboricoles. Plus d�une centaine de foyers ont �t� recens�s dont 53 durant le mois d�ao�t et une soixantaine au cours des premiers jours de septembre, et ce, au moment o� l�on esp�rait boucler un �t� calme en mati�re de feux de for�t. En effet, aucun incendie n�a �t� relev� durant le mois de juin, g�n�ralement sans probl�me, en d�pit de la canicule qui a s�vi d�s les premiers jours de l��t� � 40� et plus. Le mois de juillet qui se signalait d�habitude avec plus de 30 foyers n�a connu que 9 d�parts de feux qui ont parcouru 65 hectares. Ce constat n�a pas manqu� d�intriguer les observateurs et la population sachant les tr�s fortes chaleurs qui ont marqu� cette premi�re moiti� de l��t�. Cela est d�, disait-on parmi les services techniques concern�s, � la vaste campagne de sensibilisation men�e dans le cadre de la pr�vention qui a touch� l�ensemble de la wilaya et d�une fa�on toute particuli�re les 9 da�ras o� les incendies reviennent chaque ann�e. On se disait aussi que la forte pluviom�trie des mois pr�c�dents et le taux d�humidit� qui en a r�sult� �taient s�rement pour quelque chose dans le calme exceptionnel de l��t� 2008 en mati�re d�incendies de for�t. On �tait, en tous les cas, loin de s�attendre � cette multitude de feux recens�s les 8, 9 et 10 septembre. Les foyers d�incendie se chiffraient � plusieurs dizaines par jour notamment � A�t-Yahia Moussa o� l�on a d�plor� des bless�s par br�lures et m�me des �meutes mettant en cause les services de s�curit� � l�origine des incendies. A�n-El- Hammam, Azazga, Azeffoun, B�ni Douala, Bouzegu�ne, Dra�-El- Mizan, Larba�-Nath-Irathen, Makouda, Tigzirt, Tizi- Rached sont autant de r�gions o� la Protection civile, la Direction des for�ts et les citoyens des villages voisins �taient � pied d��uvre pour combattre les feux d�vastateurs durant ces journ�es d�enfer. Durant ces journ�es apocalyptiques, on a relev� pas moins de 2000 hectares qui ont �t� la proie des flammes causant d�importants d�g�ts au patrimoine forestier et arboricole dont, entre autres, 4 000 oliviers br�l�s ruinant les espoirs des viticulteurs pour plusieurs ann�es � venir. Ces derniers plus ou moins rassur�s, au terme de plusieurs jours d��meutes, par les promesses d�indemnisation, dont ils se seraient pourtant bien pass�s, n�ont plus que les yeux pour pleurer, sur la bonne r�colte attendue partie en fum�e, en attendant le travail des commissions charg�es d��valuer les d�g�ts et d�identifier les victimes. Ainsi l�ann�e 2008, malgr� une nette am�lioration des �quipements et des effectifs de la Protection civile et de la Conservation des for�ts toujours sur pied de guerre en pareille saison, malgr� la coordination de ces deux services techniques dans le cadre du dispositif de lutte contre les incendies de for�t mis en place par la wilaya, en d�pit aussi de la grande campagne de sensibilisation, l�ann�e 2008 se classe parmi celles qui ont connu le plus grand nombre de feux de for�t des 12 derni�res ann�es. Elle vient derri�re les saisons 1997-1999 et 2000 qui ont enregistr� respectivement 195, 187 et 160 feux de for�t, elle d�passe d�ores et d�j� les saisons 2004, 2005, 2006 et 2007 o� l�on a relev� respectivement 75, 82, 65 et 106 feux d�clar�s d�apr�s les statistiques de la Conservation des for�ts. Au total, on compte pour ces 13 derni�res ann�es plus de 10 300 feux de for�t qui ont d�truit plus de 21 500 hectares dont pr�s de 15 000 hectares de for�t. C�est suffisamment grave, pour souligner la n�cessit� urgente d�accro�tre et de moderniser les moyens mat�riels des for�ts et de la Protection civile dont l�implantation devra s��tendre � tous les points n�vralgiques de la wilaya. L��radication des d�charges sauvages � l�int�rieur ou aux alentours des for�ts, l�intensification de la pr�vention doivent s�inscrire parmi les pr�occupations majeures des collectivit�s locales des zones foresti�res. Il convient, enfin, d��carter le feu parmi les moyens de lutte antiterroriste, il faut, d�velopper des liens privil�gi�s avec la population qui peut �tre d�une grande contribution � l��radication de ce ph�nom�ne monstrueux qui ne cesse de saigner le pays et le peuple tout entier.