Naftal a rassur� hier quant � la disponibilit� des produits p�troliers sur l�ensemble de son r�seau de stations-services durant les f�tes de l�A�d. Mais combien seront les organismes et autres acteurs �conomiques qui, comme Naftal, assumeront leur mission de service public ? Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Durant les f�tes de l�A�d, comme proc�dant d�un rituel auquel ils doivent se satisfaire, les commerces baissent rideau. Pas tous mais dans une portion suffisamment large pour donner aux villes l�image de cit�s avachies. La pause peut durer jusqu�� une semaine pleine. Nagu�re, cet entracte dans la vie commer�ante, fort �prouvant, est expliqu� par le fait que les tenanciers de boutiques partaient passer les f�tes de l�A�d dans des villes et villages natals et ou subsistaient de nombreuses ramifications familiales. Le temps, cependant, n�a pas alt�r� cette habitude qui voudrait que seulement une portion congrue commerce durant les f�tes. Ce qui n�est pas pour vernir la gaiet� des familles puisque, pour s�approvisionner en pain, par exemple, il faudra arpenter boulevards, rues et venelles avant de d�nicher une boulangerie ouverte. Et encore, il faudra pointer durant un cr�neau horaire bien pr�cis, la baguette de pain n�est pas disponible toute la journ�e durant. Les restaurants, comme pour rallonger le car�me de quelques jours, demeurent ferm�s. D�jeuner ou d�ner n�cessite souvent d�aller au-del� des limites de son quartier de r�sidence ou de son lieu de travail. L�att�nuation de l�activit� commer�ante dure quatre � cinq jours, parfois une semaine. Ce n�est que pass� cette p�riode que la vie reprend dans la cit�. La ville retrouve alors son grouillement, son agitation, ses bruits � vous d�sar�onner un sourd, ses va-et-vient incessants. Car, il faut dire que les transports ne restent pas en marge de ce ralenti qui gagne la ville durant les f�tes de l�A�d. Prendre un bus, public ou priv�, trouver un taxi n�cessite d�interminable temps d�attente. Il vous faut une sacr�e dose de patience s�il vous prend de vous d�placer durant l�A�d, � moins que vous rouliez carrosse. Cette ann�e, l�A�d, qui sera c�l�br� mardi ou mercredi, ne manquera pas de planter le m�me d�cor de commerces ferm�s et d�un transport r�duit au strict service minimum. Incontestablement, puisque chez nous, les commer�ants ne semblent s�astreindre � aucune obligation de service public. Ils ouvrent boutique quand ils veulent et ferment quand �a leur chante. Qui le leur reprochera ? Nulle entit�, y compris l�Union g�n�rale des commer�ants et artisans alg�riens qui, dimanche, n�a trouv� mati�re � se soulager de son mutisme effarent, le Ramadan durant, que de pondre un communiqu� appelant � la r�vision constitutionnelle et exhortant Bouteflika � se repr�senter pour un troisi�me mandat. No comment !