Le sirocco a souffl� sur toute la r�gion depuis vendredi. La temp�rature a grimp� les samedi et dimanche � pr�s de 35� et l�orage �tait largement pr�visible dimanche en d�but de soir�e, d�ailleurs annonc� par les services de la m�t�o. Les premi�res gouttes ont d�but� en tout d�but de soir�e vers 18h30. Cependant, les �l�ments de la nature se sont vraiment d�cha�n�s vers 19h. Le summum a �t� atteint vers 22h30. Un vrai d�luge, des trombes d�eau se sont abattues sur les communes de Khemis-Miliana et de Sidi- Lakhdar surtout. La pluie n�a diminu�, pour ne cesser qu�apr�s 23h. Ce n�est qu�ensuite que les torrents ont d�val� les pentes des collines situ�s au nord de la RN 4. Khemis-Miliana a �t� durement touch�, surtout les habitations situ�es en contre-bas. Les voies ferr�es au niveau de la gare ont �t� tellement immerg�es qu�on a d� d�placer les trains de peur des affaissements de terrain, notamment aux PK 122, 124 et 128 � Sidi-Lakhdar. Les rez-de-chauss�es et autres caves et magasins inond�s ne se comptent pas. Toutes les rues parall�les � la RN, en �tages, ont re�u de plein fouet des torrents charg�s de boue et de pierrailles. Les eaux, par gravitation, ont atteint m�me la RN 4 en plusieurs endroits. Au niveau de l�ITE, qui abrite des �tudiantes, il a fallu �vacuer les pensionnaires par les �tages. Dans certains murs d�enceinte d�habitations, il a fallu creuser des passages pour que les eaux boueuses continuent leur descente. A Sidi-Lakhdar, on fait �tat de deux maisons d�truites dans le quartier au nord de la gare. Hier matin, les rues des deux villes, Sidi-Lakhdar et Khemis-Miliana ont pris un autre aspect. En plusieurs endroits, le bitume a �t� soulev� par les eaux torrentielles. Un grand bon point est � mettre � l�actif de la Sonelgaz. En dehors de quelques petites chutes de tension insignifiantes, on n�a gu�re assist� � des coupures de courant, ce qui a permis aux �quipes d�assistance d�intervenir. Cependant, ces inondations ne sont pas des fatalit�s insurmontables. Si la cause est naturelle, ce sont les interventions de l�homme qui sont � l�origine des d�g�ts : les constructions illicites sur les parcours naturels des torrents, les constructions anarchiques sur le canal d��vitement, qui datait de l��poque coloniale, et qu�un certain laxisme accumul� depuis des d�cennies a laiss� faire. Les m�mes causes de ces inondations perdurent et leurs effets sont r�currents. Ainsi tant que des villes comme Khemis-Miliana et Sidi-Lakhdar ne seront pas dot�es, � l�instar r�cemment de la ville de A�n-Defla, de canaux de protection p�riph�riques, nous assisterons aux m�mes �catastrophes�. La r�paration de ces d�g�ts co�te cher aux habitants et encore plus cher quand il y a des pertes en vies humaines. Aussi, plus que jamais, nos villes m�ritent que le secteur de l�hydraulique, qui est interpell� directement aujourd�hui, prenne les mesures et entreprenne la r�alisation de ces canaux de protection. Le souhait est tr�s fort, l�espoir autant. En attendant, il y a urgence en la demeure.