Le projet �Les femmes dans l'oasis� a pour objectif la r�habilitation et la valorisation des activit�s des femmes de B�ni- Abb�s (B�char) qui veulent contribuer au d�veloppement �conomique et social de la r�gion. Ce projet a �t� initi� dans le cadre d'un partenariat entre l'Association de d�veloppement de l'agriculture saharienne du tourisme et protection de l'environnement (l'ADASTE) et l'Institut italien Centre nord-sud. Le coordinateur local du programme, Merzougui Touhami, indique que �les objectifs du projet sont les r�habilitation et valorisation de l'oasis de B�ni-Abb�s�. Ainsi, explique-t-il, �les femmes participent et s�impliquent dans la sph�re �conomique et dans les cadres de concertation au niveau local. Elles s�engagent dans des activit�s r�mun�ratrices en relation avec le d�veloppement local durable�. Ce programme, selon lui, vise, en premier lieu, � identifier et sensibiliser un groupe de jeunes filles et de jeunes femmes sur les probl�mes environnementaux sp�cifiques � leur contexte, aider, par des formations, le groupe � s�organiser en association, soutenir la participation des repr�sentantes de l�association dans les cadres de concertations locales, dispenser des formations d��ducation environnementale et d��ducation au d�veloppement durable au b�n�fice des membres de l�association. �Il s'agit �galement, poursuit le coordinateur, de �renforcer les capacit�s des femmes : identifier et recenser les ressources humaines et le savoir-faire traditionnel et sp�cifique au contexte local.� Ce vaste programme ambitionne d'assurer avec l�appui de ressources humaines locales des formations sp�cifiques sur l��conomie de l�eau, la pr�servation de la biodiversit�, l�agriculture, les m�tiers de l�artisanat et de l��cotourisme, la culture et les arts traditionnels. Il va accompagner les femmes dans le choix et la mise en place de leur projet de d�veloppement durable dans trois domaines : l��cotourisme (�cotourisme scolaire), la pr�servation de la biodiversit� (production de semences) et l�artisanat en leur prodiguant les conseils pour une bonne gestion de leurs micro-entreprises�. Par ailleurs, M. Merzougui rappelle que �B�ni-Abb�s est une oasis de 12 000 habitants disposant d�une palmeraie de 40 ha longs install�e dans la vall�e de l�oued Saoura, affluant de l�un des plus puissants oueds du Sahara. Elle est dot�e d�un statut administratif de da�ra rattach�e � la wilaya de B�char. Elle d�tient plusieurs atouts qui pourraient permettre la mise en place d�activit�s �conomiques dans le domaine du d�veloppement durable. Sa population est tol�rante et ouverte sur le monde. Elle regorge de magnifiques paysages : l�erg occidental, les montagnes, les steppes d�acacia, et de la Saoura et son chapelet d�oasis. �N�anmoins, expliquet- il, B�ni-Abb�s est confront�e � plusieurs probl�mes de proximit� en mati�re d�environnement et de pr�servation des ressources en eau, de la biodiversit�, et du patrimoine arch�ologique et culturel qui peuvent servir � la fois d�illustration pour l��ducation environnementale et de mobilisation et d�implication des associations environnementales et de d�veloppement durable pour leurs r�solutions�. Il estime que �la cr�ation d�une association femmes de d�veloppement durable serait tout � fait opportune et permettrait aux femmes d�affirmer leur citoyennet� et de participer, dans des cadres pr�conis�s, � la gestion de leur commune. Dans la situation actuelle, l�absence d�association de femmes, rend illusoire leur participation au d�bat sur le d�veloppement local. Ce projet contribuera � leur organisation �. Il souligne que �les ressources �conomiques de B�ni- Abb�s sont les services, la production de sa palmeraie et le tourisme. Ces secteurs sont en crise depuis quinze ans. La relance actuelle de l�agriculture risque en l�absence d�une strat�gie d��conomie de l�eau d�aller vers un �chec. Par contre, le tourisme peut ren�gocier son red�marrage sur de nouvelles bases qui mettront plus en valeur le riche patrimoine naturel, culturel, paysager et humain de B�ni-Abb�s et sa r�gion. L��cotourisme et plus pr�cis�ment �l��cotourisme scolaire� peut �tre une activit� viable aussi bien sur les plans �conomique qu��ducatif. Cette activit� nous semble mieux correspondre aux sp�cificit�s locales et aura le m�rite de mettre en valeur, au b�n�fice du d�veloppement durable, les qualit�s d��ducatrice de la femme. D�autres activit�s �conomiques pourraient s�av�rer int�ressantes et r�pondre aux objectifs du projet : la production de semences et de plants et l�artisanat�, conclut-il.