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LETTRE DE PROVINCE
Escapade de Mzab et mill�sime 2009 Par Boubakeur Hamidechi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 01 - 2009

Il est presque louable que le chef de l�Etat se soit, une fois de plus, abstenu d�adresser des v�ux du nouvel An aux Alg�riens. Comme les 31 d�cembre pr�c�dents, il s�est satisfait du paraphe de la loi de finances tout en ne souhaitant pas d�roger � ce qui fait sa tradition.
Que le mill�sime 2009 pr�sente une certaine opportunit� politique ne l�a finalement chang� ni de style ni l�a convaincu de rompre exceptionnellement avec le silence o� il s�est install� par calcul. Du point de vue des codes de la communication politique, il a continu� � ob�ir � sa strat�gie. Et encore une fois, il joue juste � l�aube d�une ann�e majeure. Econome de ses propres annonces, il est parvenu en moins de deux ans � imposer, aux institutions et aux partis, son temps politique et le timing de ses d�cisions. Ce n��tait donc pas � un changement ordinaire de calendrier qu�il fallait l�attendre ni m�me esp�rer l�entendre. Surtout que sa sagacit� l�gendaire, (bonifi�e paradoxalement par les revers patents qui ont ponctu� jusque-l� son pouvoir), lui a appris � se m�fier des effusions discursives qui pourraient �tre interpr�t�es comme des aveux. Face � un pays � cran et vaccin� contre les tartuferies soulignant l�exercice des v�ux, n�at- il pas opportun�ment choisi la classique formule pour se manifester ? Une escapade en province et une ou deux formules appuy�es, lanc�es � la cantonade pour occuper la presse ne lui ont-elles pas suffi � clore l�ann�e o� s�est commis le p�ch� capital envers la Constitution ? Le voyage de Gharda�a n�est-il justement pas une fa�on de faire oublier son 12 novembre 2008 et en m�me temps constituer le pr�lude de sa future campagne ? Rappeler par cons�quent que les visites pr�sidentielles � l�int�rieur du pays ne sont en v�rit� que du marketing d�image, c�est �noncer simplement un poncif. Car � l��vidence, ce n�est jamais � travers l�apparat caract�risant ces courts voyages que se mesure la bonne gouvernance des territoires. Celle-ci �tant une pr�occupation permanente des ministres qui en �valuent, en temps r�el, la qualit� et d�un Premier ministre qui synth�tise annuellement l�ensemble des s�quences, comment alors peut-on faire accroire que les rarissimes pr�sences d�un pr�sident dans les provinces suffisent, comme par magie, � mettre de l�ordre � partir de quelques incantations ? Ce serait faire passer abusivement sous silence le fait que la fonction pr�sidentielle s�inscrit dans la dur�e que lui conf�re la loi fondamentale et qu�elle ne se juge que dans la globalit� du mandat. Autrement dit, attribuer � chaque d�placement du chef de l�Etat un sens autre que politique ne rel�ve, ni plus ni moins, que de la manipulation des opinions. Comme ses pr�d�cesseurs, l�actuel pr�sident n�y est jamais all� nulle part sans avoir pour unique but d��tre glorifi� dans sa personne. Sous le sceau de la sollicitude du pouvoir central pour les terres lointaines, il en a toujours �t� ainsi. Celui de ne quitter jamais le palais que pour organiser � son profit des all�geances pseudo-populaires qu�il pr�sente, sous une fausse humilit�, de mission magistrale d�inspection. C�est du moins sur cette base que, depuis des d�cennies, s�est �tabli le rapport des r�gimes avec les r�gions. Et, par voie de cons�quence, que se d�ploient le rituel tapageur et le clinquant des bains de foule. C�est �galement pour les m�mes raisons et des calculs semblables qu�aucun des pr�sidents qui se sont succ�d� n�a voulu s�en priver jusqu�� devenir de nos jours le signe de reconnaissance du syst�me politique alg�rien et sa perp�tuation. De Ben Bella � Bouteflika, les ingr�dients n�ont gu�re chang� ou si peu. C�est-�-dire en pire. D�abord poser quelques pierres pour d�hypoth�tiques r�alisations qui, deux fois sur trois, ne verront pas le jour, ensuite caresser d�magogiquement l�esprit de clocher en dissertant sur son g�nie particulier et enfin agr�er des comit�s de soutien que dans son infinie �neutralit� l�administration de la wilaya a pris soin de mettre en place plus t�t. L�apoth�ose qui conclut cette mise en sc�ne est �crite une seule fois pour toutes afin d��tre dupliqu�e en autant de destinations. Elle s�appelle la �moubaya� populaire avec tous les artifices qu�elle exige : folklore local, youyous de professionnelles pr�bend�es et fonctionnaires r�quisitionn�s pour faire la haie d�honneur. Malgr� son archa�sme, cette recette est toujours au go�t du jour de nos dirigeants. Eux qui continuent � croire que �le pays profond�, comme il s��crit lyriquement, est par d�finition l�antidote du microcosme de la capitale dont la grogne et la rogne leur semblent excessives. Sauf qu�ils oublient que ce distinguo du pass� a depuis longtemps �t� balay� par leur propre incurie. Ces terres lointaines, o� l�on venait chercher du soutien par la d�magogie, ne sont d�sormais plus en d�calage avec le m�contentement qui enfle � proximit� du pouvoir. Dans sa globalit�, l�Alg�rie de 2009 r�agit � l�identique. Que l�on r�side � la banlieue du pouvoir ou dans la lointaine oasis du Mzab, le d�senchantement est le m�me et la d�mobilisation aussi pr�gnante ici comme ailleurs. Les provinces qui furent souvent le meilleur bassin �lectoral des r�gimes ne votent-elles pas d�sormais comme la capitale ? Les taux d�abstention dans l�ensemble du territoire sont, depuis quelques scrutins, dans des fourchettes tr�s proches et cela n�a s�rement pas �chapp� � l�appareil d�Etat qui craint une d�fection plus grande en avril. Paradoxalement, ce n�est plus l��lecteur, voire la population qui nourrit la plus grande inqui�tude mais bien le r�gime qui, lui, n�est plus certain de son destin. Les premiers sont d�j� dans la d�sesp�rance quand le second est chaque jour rattrap� par les effets de son impr�voyance et son obtuse ambition. Qu�il ait pr�dit le retour des vaches maigres afin de temp�rer les ardeurs courtisanes de son Premier ministre ne fait pas pour autant de notre pr�sident un grand visionnaire comme il le souhaite en son for int�rieur. Bien au contraire, les classes sociales qui n�ont jamais connu l�opulence au temps du baril � 140 dollars lui imputent, et � lui seul, le manque de discernement qui fait de l�Alg�rie du 21e si�cle un Etat rat�. C�est peut-�tre la premi�re fois o� Bouteflika, en voulant recourir au �parler-vrai �, a fait une faute politique.

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