L�arm�e isra�lienne ne s�est pas d�partie mardi de sa logique guerri�re, en d�pit des efforts diplomatiques, principalement europ�ens, en faveur d�un cessez-le-feu. Hier, les troupes isra�liennes, qui ont scind� la bande de Ghaza en deux, ont catapult� leurs charges explosives sur une �cole g�r�e par l�ONU o� des Ghazaouis s��taient r�fugi�s. Selon des sources m�dicales palestiniennes, 40 personnes ont trouv� la mort dans cette attaque. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Cette guerre commence � faire beaucoup trop de victimes, alors que le monde, par hypocrisie ou par calcul, explore sans enthousiasme les moyens de faire admettre un cessez-le-feu. Le Premier ministre isra�lien, Ehud Olmert, qui s�est entretenu au cours de la journ�e avec le pr�sident fran�ais, en tourn�e diplomatique dans la r�gion depuis lundi, a saisi le sens des vents favorables. Il a, en effet, rejet� toute tr�ve tant qu�il n�a pas l�assurance que le Hamas stoppe d�finitivement ses tirs de roquettes. Autrement compris, Olmert a, apr�s son entrevue avec Sarkozy, l�engagement durable de l�Etat isra�lien dans cette guerre. Une guerre qui voit, de jour en jour, son lot de victimes grossir de mani�re effrayante. C�t� ghazaouis, des sources m�dicales palestiniennes font �tat de 635 personnes tu�es, au onzi�me jour de l�engagement des attaques isra�liennes, et 2 900 bless�s. Devant l�ent�tement isra�lien � mener jusqu�au bout la guerre, la diplomatie cale v�ritablement. La tro�ka europ�enne n�est pas parvenue � convaincre d�un cessez-le-feu. Le pr�sident fran�ais, qui devait revoir hier mardi son homologue �gyptien, peine, lui, �galement � faire entendre raison � Isra�l. Son offre de m�diation a essuy� un niet cat�gorique de la part des Isra�liens. C�t� Hamas, il n�a pas r�colt� des couronnes de laurier. Pour le Hamas, qui a r�agi hier aux d�marches entreprises par Sarkozy, le pr�sident fran�ais a agi �de fa�on irresponsable et impardonnable �. La paix, cependant, rel�ve-t-elle de l�impossible dans cette partie du globe ? Les diplomates ne baissent pas les bras. M�me si tous ont conscience que les voies du salut demeurent tr�s �troites. C�est ce que reconna�t le Premier ministre fran�ais, Fran�ois Fillon. Ce dernier a en effet estim� hier qu�il existait une voie tr�s �troite vers un cessez-le-feu. C�est cette voie que le pr�sident fran�ais tentait d�explorer en repartant pour l�Egypte pour en faire l�expos� � son pair dans l�UPM, Hosni Moubarak. Cette infime possibilit� de r�glement du conflit est apparue � Sarkozy apr�s son entretien durant la journ�e d�hier avec le pr�sident syrien. �Le pr�sident Sarkozy s'est entretenu aujourd'hui � Damas avec le pr�sident Assad, et c'est � la suite de cet entretien qu'il a d�cid� de retourner voir le pr�sident �gyptien � Charm el-Cheikh, parce qu'il y a une voie, m�me si c'est une voie tr�s �troite, pour obtenir, gr�ce � la pression de l'ensemble des acteurs, un cessez-le-feu sur le terrain�, a d�clar� M. Fillon � l�Assembl�e nationale � Paris. Mais en dehors de la difficult� de convaincre d�un cessez-le-feu, il subsiste le probl�me de l�acheminement des aides humanitaires aux populations meurtries. �Les aides humanitaires dans la bande de Ghaza sont difficiles�, a admis en effet mardi � Amman la commissaire europ�enne aux Relations ext�rieures, Benita Ferrero-Waldner, depuis la Jordanie. Celle-ci admettait encore qu�il faudrait plusieurs jours pour pouvoir organiser non seulement l�acheminement des aides, mais aussi leur distribution dans un climat de guerre des plus d�l�t�res. Rappelons que depuis l�entame des raids isra�liens, suivis d�une offensive terrestre, les pertes humaines s��l�vent � 635 palestiniens et 2 900 autres bless�s.