La caf�ine est connue et utilis�e par des dizaines de millions de personnes quotidiennement pour ses effets antifatigue. Une �tude anglaise d�montre, cependant, qu�une consommation trop importante de cette substance expose au risque d�hallucinations. Des scientifiques anglais ont cherch� � �valuer chez 219 �tudiants le risque hallucinog�ne en fonction de leur d�gustation de caf�ine. Ils les ont donc interrog�s sur leur consommation quotidienne de caf�ine (caf�, th�, soda au cola, chocolat, boissons �nergisantes�) et leurs �ventuelles exp�riences hallucinatoires visuelles ou auditives (impression de voir des personnes d�c�d�es ou qui ne sont pas l�, d�entendre des voix�). Les �tudiants interrog�s buvaient en moyenne trois tasses de caf� ou �quivalents par jour. Ceux qui consommaient l��quivalent de 7 ou plus de tasses de caf� par jour �taient les plus susceptibles d�avoir des hallucinations, avec un risque multipli� par trois par rapport aux personnes consommant sans exc�s de la caf�ine. Cela s�explique peut-�tre par le fait que la prise de caf�ine majore la r�ponse de l�organisme au stress sous la forme d�une augmentation de la production du cortisol. Cette hormone produite par les glandes surr�nales serait impliqu�e dans la pr�disposition aux hallucinations. Les �l�ves les plus friands de caf�ine �taient �galement les plus stress�s (est-ce d� au caf�, ou le stress leur donne-t-il envie de boire du caf� ?) Par contre, cette �tude n�a pas trouv� de lien entre la caf�ine et le sentiment de pers�cution. Cette enqu�te souligne donc qu�il y a un lien entre la caf�ine et les hallucinations, peut-�tre par le biais du niveau de cortisol. Mais est-ce la caf�ine qui augmente le risque, ou est-ce la tendance � l�hallucination qui fait boire beaucoup de caf� ? D�autres �tudes nous en diront peut-�tre davantage dans les mois qui viennent, mais en attendant, nous en profitons pour vous rappeler que la consommation excessive de caf�ine peut entra�ner des troubles du sommeil et une �l�vation (transitoire) de la tension art�rielle.