Le minist�re de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re a r�cemment d�cid� de cr�er un comit� r�gional est de la surdit� (CRES) au Centre hospitalier-universitaire (CHU) de Annaba. Pr�sid� par le Pr Abderrahmane Sa�dia, chef de service ORL � l�h�pital Dorban et directeur g�n�ral du m�me CHU, ce comit� a pour mission la prise en charge de la surdit� n�onatale de toutes les r�gions est du pays. Le m�me �tablissement a �t� inscrit pour �tre tr�s prochainement de r�f�rence nationale de premier plan. Ces deux nouvelles attributions sont une reconnaissance des efforts consentis par la direction du CHU de Annaba dans l'ex�cution des nombreux programmes nationaux, d�interventions chirurgicales de pointe et de greffes r�alis�es par les �quipes m�dicales en ORL, ophtalmologie, neurologie, cath�t�risme et oncologie. C�est dire que les sept unit�s hospitali�res de ce CHU constituent en Alg�rie un cas � part dans la prise en charge efficace de plusieurs pathologies. Mettant en pratique la formation sp�cialis�e encadr�e par des experts dont des sommit�s m�dicales fran�aises et belges, les praticiens des diff�rentes �quipes sont arriv�s � ma�triser parfaitement des actes m�dicaux tr�s pointus. Cette m�me formation, dont celle d�audiologie, chirurgie et r��ducation orthophonique leur a permis d'anticiper sur l'�volution de certaines pathologies. Rappelons que jusqu�� 2005, ces derni�res imposaient le transfert pour soins � l��tranger des patients. Ce n�est pratiquement plus le cas aujourd�hui. Diversifi�es, ces performances m�dicales, devenues des actes continus, ont �t� mises � profit pour diffuser le savoir-faire engrang� par les corps m�dical et param�dical. En ont d�j� b�n�fici� d�autres praticiens des structures de sant� implant�es dans plus d�une vingtaine de wilayas du pays dont Batna est la toute r�cente. Avec ses 144 interventions chirurgicales pour pose d�implants cochl�aires dont, et c�est une premi�re m�diale sur le continent africain, deux binauraux, celles des cancers ORL et cervico- faciaux, st�noses trach�ales ou laryng�es, parathyro�des chez les insuffisants r�naux, sur le ronflement et l�apn�e du sommeil, le CHU de Annaba constitue en Alg�rie un cas � part au sein des activit�s li�es � la prise en charge de la sant� publique. Tant et si bien que le ministre de la Sant� a cru bon d�affirmer dans sa correspondance n� 002 du 4 janvier 2009 : �Je tiens � vous dire toute la fiert� que j��prouve pour la prouesse r�alis�e en mati�re de pose d�un implant binaural. A ce titre, soyez assur� du soutien des pouvoirs publics � toute d�marche s�inscrivant dans une logique de promotion de haut niveau et de d�veloppement de la recherche pour la sant�.� Pour arriver � ce stade de r�ussite qui a sensiblement r�duit les transferts pour soins � l��tranger, ont �t� sollicit�s ces deux derni�res ann�es des experts fran�ais et belges dont le Pr Bebear, pr�sident de la Soci�t� savante ORL, chef de service ORL au CHU de Bordeaux et d�put� europ�en. Il reste n�anmoins que la greffe r�nale pose probl�me malgr� les �quipements ultrasophistiqu�s disponibles. La r�cente d�claration du secr�taire national de l�Association des insuffisants r�naux, parue dans la presse nationale et dans laquelle il d�nonce le mercantilisme de plusieurs g�rants de cliniques et de praticiens ainsi que la tr�s mauvaise prise en charge des insuffisants r�naux, est r�v�latrice de la gravit� de la situation. Les poursuites judiciaires entam�es contre un praticien par l��poux d�une malade qui avait failli perdre son bras � la suite d�une intervention chirurgicale r�alis�e par Devers, la DG du CHU, dans le bloc d�urologie de l�h�pital Ibn Rochd de Annaba, consolide cette d�claration. Une enqu�te a �t� diligent�e pour d�terminer avec exactitude les tenants et les aboutissants de cette affaire y compris en mati�re de comp�tence du praticien qui en est � l�origine. Rappelons que malgr� la disponibilit� des donneurs et receveurs en nombre important, seules deux greffes r�nales avaient �t� r�alis�es avec succ�s en 2006 par une �quipe m�dicale dirig�e par un professeur venu d�Alger. Depuis, plus rien, et ce ne sont ni les jeunes praticiens hautement comp�tents impatients de r�aliser des greffes ni les �quipements de haute technologie disponibles en quantit� qui en sont la cause.