Les sanctions continuent de tomber sur les praticiens de la sant� publique. C�est la Direction de la sant� de la wilaya de Tipasa qui excelle en mati�re de sanctions, puisque, apr�s avoir adress� des mises en demeure aux m�decins gr�vistes, elle a proc�d� � des ponctions sur salaires. Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Selon les d�cisions �mises par les diff�rents �tablissements de sant� de cette ville, dont une copie nous a �t� remise, les praticiens ont subi une ponction de 13 jours sur leurs salaires, en raison de la gr�ve. L�administration a proc�d� de mani�re anarchique � ces ponctions, les dates �tant not�es au hasard, sachant que la gr�ve se poursuit toujours et que les 24 jours de gr�ve s��talent sur les mois de f�vrier et mars. Or, ce dernier n�est pas encore arriv� � son terme. Le secr�taire g�n�ral du Syndicat national des praticiens de sant� publique, le Dr Merabet, a indiqu� hier que �l�administration devait attendre la fin de la gr�ve pour effectuer des ponctions sur les salaires�. En fait, cette nouvelle d�marche adopt�e par les pouvoirs publics envers le SNPSP, qui consiste � ignorer le mouvement de protestation des praticiens et de proc�der � la sanction des gr�vistes, ne fait que compliquer la situation. Le SNPSP, qui r�unit un conseil national extraordinaire, lundi prochain, risque de s�ent�ter �galement et de radicaliser le mouvement, et ce, en r�ponse � la volont� de la majorit� des praticiens, qui sont d�moralis�s par le mutisme et le m�pris affich� par le minist�re de la Sant� � leur �gard. Mais, faut-il le pr�ciser, les praticiens ne sont plus seuls sur le terrain. A partir de samedi, les professeurs et docents et les ma�tres-assistants entament �galement une gr�ve cyclique de trois jours. Pour sa part, l�Intersyndicale des syndicats autonomes de la Fonction publique, qui regroupe six formations, se r�unit ce week-end pour �laborer un plan d�action � mettre en place au mois d�avril. Autrement dit, la campagne �lectorale pour l��lection pr�sidentielle sera marqu�e par une effervescence sociale, que les candidats en lice pour la magistrature supr�me ne sauront pas estomper.