? Avec le double mouvement de protestation des médecins généralistes et spécialistes du secteur public entamé, respectivement, les 21 décembre 2009 et le 4 janvier dernier, la situation de la santé publique en Algérie n'est guère reluisante. «Elle empire à cause de la politique du ministère de la Santé qui n'a même pas essayé de «réanimer le cadavre», bien au contraire, avec une attitude au ras des pâquerettes, il se dit, dans des déclarations à l'APS, ouvert au dialogue pour trouver des solutions à certaines problèmes des praticiens spécialistes et aux praticiens de la santé publique, mais sur le terrain, aucune des deux sections syndicales n'a été conviée à prendre place à la table de négociations. Mieux encore, la tutelle a pris la décision de procéder à des ponctions sur les salaires des médecins généralistes grévistes. C'est une logique propre à elle puisqu'elle s'occupe aujourd'hui de la réforme hospitalière» C'est ce qui nous a été exprimé hier par le Dr Lyès Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) lors du sit-in devant la direction de la santé de la wilaya de Blida. «Au terme de deux semaines de grève ouverte, nous nous félicitons au SNPSP du taux de mobilisation de nos praticiens qui a largement dépassé les 75% à travers le territoire national en dépit de toutes les entraves et de toutes les formes de manipulation opposées par l'administration de tutelle pour ébranler la cohésion des praticiens de santé publique et casser la grève. Nos confrères spécialistes sont arrivés le 4 janvier dernier en renfort à notre mouvement de débrayage, puisque, justement, on partage les mêmes revendications», déclare t-il. Notre orateur reviendra sur la décision de ponction sur salaire, il s'interrogera sur cette décision injuste en justifiant que les praticiens grévistes «assurent quand même un service minimum pour lequel ils doivent être rémunérés». Pour le Dr Merabet, le SNPSP est plus que jamais convaincu du choix de la protestation pour arracher les droits légitimes de ses adhérents même si le MSPRH garde ses portes fermées devant les praticiens. D'ailleurs, le DSP de la wilaya de Blida était absent et personne ne pouvait recevoir la délégation en question.