Encore des chiffres et pas des moindres ! Le programme �Je t��coute�, lanc� il y a une ann�e par le R�seau national pour la protection et la promotion des droits des enfants Nada, nous a livr� hier des chiffres relatifs � la maltraitance � l��gard des enfants, � l�occasion d�une �valuation approximative des appels re�us sur le num�ro vert 30 33. Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - En une ann�e d�existence de ce dernier num�ro, 7 342 appels ont �t� re�us repr�sentant diff�rentes situations de maltraitance. Cependant, 335 dossiers seulement ont pu �tre d�finitivement r�gl�s ou en voie de solution. 37 affaires ont �t� introduites par ailleurs � la justice. 200 cas de violence ont n�cessit� une prise en charge psychologique et 70 cas, des prises en charge diverse. Le pr�sident du r�seau, M. Abderrahmane Arar, nous a fait part des difficult�s rencontr�es sur le terrain durant cette ann�e. Il a �t� effectivement constat� que le signalement des abus commis � l��gard des enfants n�est pas encore ancr� dans les r�flexes des familles. �Malgr� les campagnes de sensibilisation que nous avons men�es, l�h�sitation est le premier obstacle des familles. Elles sont nombreuses � nous appeler pour d�noncer des situations, mais les appels restent souvent anonymes et sans retour�, nous a-t-il expliqu�. Aussi, il fait part d�un manque consid�rable de professionnels des questions de l�enfance, � l�image des assistantes sociales, ce qui rend la t�che de la prise en charge imm�diate des enfants en difficult�, tra�ner pendant des semaines, voire des mois. M. Arar a �num�r� un nombre de probl�mes qui ne trouvent pas forc�ment des solutions urgentes, � l�exemple des m�res c�libataires qui n�ont pas de refuge, du cas des p�dophiles qui sont rejet�s dans la nature, apr�s qu�ils aient purg� leur peine de prison, et d�autres. Sur le plan juridique, l�absence des avocats sp�cialis�s dans les questions de l�enfance fait tra�ner �galement les d�cisions de justice dont d�pendent beaucoup d�enfants. Ce sont l� quelques situations qui freinent davantage la prise en charge des enfants victimes de maltraitance. �Nous savons que la volont� politique existe, mais le terrain est beaucoup plus rude que nous le pensons �, signale M. Arar qui appelle, � cette occasion de la Journ�e internationale de l�Enfant, � une meilleure mobilisation des �nergies autour de l�enfance.