C�est un jeudi printanier, au sens large, pour les 47 familles de R�gha�a, dans la wilaya d�Alger. Elles quittent d�finitivement les taudis qu�elles ont occup�s des d�cennies durant. Ces logis pr�caires ont �t� implant�s au milieu de la zone d�habitation A�ssat-Mustapha, quartier situ� � la lisi�re de la zone industrielle. Ces familles sont transf�r�es dans des logements flambant neuf � Rouiba, Heuraoua et R�gha�a. Sur place, des ramasseurs de ferraille, comme des sauterelles, se ruaient sur les ruines de baraques construites avec un amalgame de parpaings et de zinc apr�s que les engins ont accompli leur �uvre. �Ces familles n�ont jamais b�n�fici� par le pass� de prise en charge par l�Etat. Certaines occupaient les lieux depuis les ann�es 1960�, diront les voisins qui regrettent leur d�part. �Ce sont des familles bien. Elles sont toutes originaires de R�gha�a. Elles ne sont pas du genre � vouloir rester dans des bidonvilles. Elles �taient simplement en difficult�, laisse entendre un homme d�une cinquantaine d�ann�es. Cette op�ration a �t� rendue possible gr�ce � l�affectation d�une centaine de logements sociaux par le wali d�l�gu� de Rouiba, Boubeker Abdelmalek, � la commune de R�gha�a. D�ailleurs le wali d�l�gu� �tait pr�sent aux c�t�s du P/APC de R�gha�a, Lezhar Bachir, pour superviser cette action qui a n�cessit� la mobilisation des agents communaux et des grands moyens logistiques des municipalit�s de R�gha�a, Rouiba et Heuraoua. S�agissant des terrains r�cup�r�s sur les trois sites cibl�s par cette d�molition, les habitants des coop�ratives A�ssat-Mustapha indiquent qu�ils verraient d�un bon ?il l�installation d�une polyclinique et d�une annexe postale. Les autorit�s locales ont r�alis� cette action de transfert de 47 familles sans anicroche. C�est une mani�re de prouver, si besoin est, aux autorit�s sup�rieures du pays qu�elles sont en mesure de prendre en charge l��pineux probl�me dont souffre cette commune pour peu que l�Etat leur affecte un programme de logements. Et pour cause, l�agglom�ration abrite une dizaine de sites o� sont recens�s approximativement trois mille bidonvilles. La liste a �t� �tablie il y a quelque mois. Est-il n�cessaire de rappeler que la pr�sidence de la R�publique avait promis la mise en ex�cution d�un programme d��radication des bidonvilles ?