La direction du Front de lib�ration nationale pr�pare activement les �lections s�natoriales pr�vues pour le mois de d�cembre prochain. Abdelaziz Belkhadem veut � tout prix �viter la d�b�cle subie en 2006. L�enjeu politique est consid�rable : le renouvellement partiel du Conseil de la nation interviendra quelques semaines avant la tenue du 9e congr�s du FLN. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - R�union au sommet mercredi dernier au si�ge de l�appareil du parti. Abdelaziz Belkhadem et Abdelaziz Ziari ont rencontr�, durant deux heures, les chefs de structures parlementaires du FLN. Principal point � l�ordre du jour : la pr�paration du renouvellement partiel du Conseil de la nation qui aura lieu vers la fin du mois de d�cembre 2009. Les membres du secr�tariat ex�cutif du Front de lib�ration nationale, � leur t�te Abdelaziz Belkhadem, tentent de prendre de l�avance afin de pouvoir g�rer l�organisation de cette importante �ch�ance. Sauf que la t�che s�annonce ardue, vu l��tat de d�liquescence de cette formation. Quatre ans apr�s la tenue du �8e congr�s bis�, le FLN reste s�rieusement d�structur� sur le plan organique. La direction ne parvient toujours pas � renouveler l�ensemble de ses structures locales. Une situation que subissent de plein fouet les militants de base mais aussi un grand nombre d��lus des Assembl�es populaires communales et des Assembl�es populaires de wilaya. Ces derniers sont totalement livr�s � eux-m�mes. Et c�est justement envers ces �lus que sont dirig�es les actions de �sensibilisations� du secr�taire g�n�ral de l�instance ex�cutive du FLN. A ce titre, Belkhadem a pr�sid� ce week-end, � Bordj- Bou-Arr�ridj, la premi�re �r�union r�gionale de coordination et de consultation�. L�objectif est clair : la direction du parti doit imp�rativement imposer le principe d�un candidat FLN pour chaque wilaya et �viter que certains �lus locaux ne se pr�sentent en qualit� �d�ind�pendant�, comme ce fut le cas lors des s�natoriales de 2006. Lors du dernier renouvellement partiel du Conseil de la nation, cette formation n�avait remport� que 28 si�ges alors qu�elle �tait majoritaire dans les Assembl�es locales. A titre indicatif, le FLN, qui disposait de 105 �lus dans la wilaya de Laghouat avait perdu l��lection face au MSP qui n�avait que 24 �lus ! M�me le si�ge de la wilaya de Djelfa, berceau du �mouvement de redressement �, avait �chapp� au parti de Belkhadem. Dans un premier temps, le patron du FLN avait tent� de minimiser cette d�route. Puis, dans un second temps, il feindra de s�vir contre ceux qui se sont adonn�s �� la corruption politique� en les mena�ant de les d�f�rer devant la commission de discipline du parti. Finalement, aucun d�entre eux ne sera inqui�t�, et les s�nateurs d�sob�issants seront admis quelque temps plus tard au sein du groupe parlementaire FLN du S�nat. Alors, Belkhadem r�ussira-t-il � mettre de l�ordre dans sa maison ? Pas si s�r, et cela pour deux raisons essentielles : ni lui ni aucun autre membre de la direction n�ont une r�elle autorit� sur les �lus locaux. Les canaux de communication entre Hydra et l�ensemble des structures sont hors service depuis 2004. Plus important encore, il est certain qu�un nombre important d��lus ambitionnent de d�crocher un si�ge au Conseil de la nation. Un statut de privil�gi� avec les 30 millions de centimes d�indemnit�, un mandat de 6 ans (au lieu de 5 pour les d�put�s) et de nombreux autres avantages. Donc, il faut s�attendre � de nouvelles �candidatures ind�pendantes � lors des prochaines s�natoriales. Belkhdem risque gros car le renouvellement partiel du S�nat interviendra quelques semaines avant la tenue du 9e congr�s du parti. L��preuve des s�natoriales pourrait �tre fatale pour Belkhadem qui esp�re, sans nul doute, garder son poste de secr�taire g�n�ral de l�instance ex�cutive du FLN. A moins qu�il ne continue � b�n�ficier de la protection de Abdelaziz Bouteflika, actuel pr�sident d�honneur du Front de lib�ration nationale.