La Russie a annonc� hier � Prague sa d�cision de se joindre � une d�claration internationale sur la restitution des biens juifs confisqu�s par les nazis tout en r�p�tant sa volont� de s'en tenir aux trait�s internationaux sign�s apr�s-guerre, ce qui limite la port�e des restitutions possibles. �Nous soutenons enti�rement la d�claration de Terezin�, mais �tout devrait �tre bas� sur les principes internationaux adopt�s apr�s la guerre�, y compris les trait�s de paix, a d�clar� hier le chef de la d�l�gation russe � la cl�ture d'une conf�rence organis�e � Prague par la pr�sidence tch�que de l'UE. �Cela ne peut �tre r�vis�, a ajout� Mikha�l Chvydko�, repr�sentant sp�cial du pr�sident russe pour la coop�ration culturelle internationale. Fruit de long mois de discussions, la d�claration dite de �Terezin� � du nom d'un ancien ghetto juif situ� au nord de Prague � r�p�te et confirme les principes de restitution adopt�s lors d'une pr�c�dente conf�rence � Washington en 1998. Un total de 46 pays ont d�cid� de soutenir le texte. Lors de son intervention, M. Chvydko� s'est f�licit� que la conf�rence de Prague ait permis, en cinq jours de d�bats, de �trouver un compromis entre des points de vue tr�s diff�rents�, notamment avec la d�l�gation allemande. L'Allemagne se bat depuis 60 ans pour r�cup�rer des tr�sors artistiques � tableaux de ma�tres, bijoux ou pr�cieux manuscrits � emport�s en URSS par l'Arm�e rouge apr�s 1945. En 1997, les d�put�s russes ont estim� que les confiscations men�es apr�s la d�faite hitl�rienne avaient valeur de compensation pour les dommages inflig�s par les Allemands au patrimoine russe pendant la guerre. Certains des biens confisqu�s aux Nazis provenaient des expropriations des Juifs. La conf�rence de Prague, qui s'est ouverte vendredi et se conclura aujourd�hui par une c�r�monie officielle � Terezin, est le dernier �v�nement du mandat semestriel des Tch�ques � la pr�sidence de l'UE. Au-del� des questions de restitution concernant les biens et les �uvres d'art, la d�claration de Terezin, qui n'a pas de valeur juridique contraignante, pr�conise notamment de d�velopper les aides sociales pour les survivants de l'Holocauste et de poursuivre le travail de m�moire sur la Shoah.