Alors que l�on est � deux semaines du mois de Ramadan, qui co�ncidera cette ann�e avec une saison estivale exceptionnellement chaude et o� les cas d�intoxication alimentaire sont g�n�ralement plus fr�quents, au minist�re du Commerce, tout le monde ou presque est en cong�. Et du c�t� de la Direction du commerce d�Alger, aucun plan sp�cial n�a �t� pr�vu. Faudrait-il attendre l�irr�parable pour r�agir ? Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Par rapport � l�ann�e pr�c�dente, le nombre de cas d�intoxication alimentaire sont � la hausse. Alors que pr�s de 3 260 cas ont �t� enregistr�s en 2008, plus de 2 400 cas ont �t� enregistr�s rien que pour le premier semestre 2009. Selon les pr�visions de certains sp�cialistes, le bilan pourrait s�alourdir d�ici la fin de l�ann�e. A l�approche du mois de Ramadan, o� les citoyens sont plus sujets � des consommations de produits p�rissables, tels que les viandes, les �ufs et les produits laitiers, au niveau du service �contr�le de la qualit� de la direction du commerce d�Alger, la dynamique est au point mort. Alors que du c�t� du minist�re du Commerce, l�ambiance laisse supposer qu�on affiche une insouciance totale. Selon Karim Bouzrara, chef de service par int�rim de la cellule contr�le et contentieux, aucun plan sp�cial n�a �t� pr�vu pour le Ramadan 2009. �Il est vrai que cette ann�e, le mois de Ramadan sera un peu diff�rend de ceux des ann�es pr�c�dentes. Mais tout ce qu�on peu faire pour le moment, c�est de mobiliser les quelque 190 agents dont nous disposons pour assurer le contr�le au niveau de la capitale�, a-t-il indiqu�. Selon ce responsable, les agents de contr�le dont dispose cette cellule ne couvrent que 70 % de l�ensemble des commer�ants activant � Alger. Ils sont environ 165 000 commer�ants pour 190 agents. Ce qui donne un agent pour 900 commerces. Selon toujours notre interlocuteur, ce manque de moyens humains limite manifestement les interventions des contr�leurs. En effet, pour les actions enregistr�es durant le mois de juillet dernier, le service �contr�le qualit�, a enregistr� 4 422 interventions qui ont conduit � la fermeture de 90 commerces, � la saisie de 280 Kg de viande rouge pour une valeur de 80 000 DA et 480 kg de viande blanche pour une valeur de 85 000 DA, outre 510 kg de divers produits alimentaires tels que les boissons, les cr�mes glac�es, les produits laitiers, pour une valeur de pr�s de 120 000 DA. Selon les pr�cisions de Karim Bouzrara, la majorit� des infractions est g�n�ralement enregistr�e dans les endroits isol�s. Et de pr�ciser que les commer�ants activant au niveau des grandes art�res sont g�n�ralement vigilants. Toutefois et m�me si aucun dispositif n�a encore �t� mis en place, afin de prot�ger le consommateur des intoxications alimentaires, la cellule contr�le qualit� compte tout de m�me investir les march�s et leurs alentours durant les deux premi�res semaines du mois de Ramadan, avant de proc�der � d�autres t�ches d�ordre technique. Quant au contr�le des prix, ce responsable nous explique que sa cellule ne dispose d�aucune autorit� pour prot�ger le consommateur contre les sp�culateurs . �Nous ne pouvons absolument rien faire sur ce point. Les commer�ants sont libres de fixer les prix qu�ils d�sirent. Il n�y a aucune loi qui l�interdit�, souligne-t- il. Toutefois et selon les pr�cisions de notre interlocuteur, ses agents proc�dent quotidiennement au relev� des prix au niveau des march�s, pour ensuite adresser un rapport d�taill� de la situation au minist�re du Commerce. Mais cette proc�dure se fait seulement � titre d�information. Ainsi, il ressort clairement que le mois de Ramadan sera le mois de tous les dangers pour les simples citoyens. D�une part, les prix ne cessent de flamber jusqu�� leur paroxysme. D�autre part, les risques de consommer des produits avari�s sont plus importants.