Aujourd'hui, les spécialistes s'accordent à dire que les intoxications alimentaires constituent un problème important de santé publique. Un problème dont les proportions deviennent de plus en plus alarmantes en cette période estivale où l'on enregistre une hausse inquiétante dans les cas d'empoisonnement alimentaire. Aujourd'hui, les spécialistes s'accordent à dire que les intoxications alimentaires constituent un problème important de santé publique. Un problème dont les proportions deviennent de plus en plus alarmantes en cette période estivale où l'on enregistre une hausse inquiétante dans les cas d'empoisonnement alimentaire. L'augmentation de ces risques serait, selon les spécialistes, due non seulement aux chaleurs qui favorisent le développement des microbes et à la consommation d'aliments non contrôlés, mais surtout aux repas collectifs servis lors des cérémonies de mariage et autres fêtes organisées habituellement dans notre pays tout au long de la saison estivale. A ce sujet, une récente étude élaborée par le ministère délégué chargé de la famille et de la condition féminine portant sur le thème de la fréquence des intoxications alimentaires en période estivale, vient de révéler que 62% de ces intoxications enregistrées en Algérie se produisent lors des cérémonies de mariage ou autres fêtes conviviales. Cette étude signale également que les hôpitaux algériens ont accueilli près de 3560 cas d'intoxication alimentaires au cours de l'année dernière. Dans leur totalité, ces intoxications d'origine alimentaire ont été toutes signalées en période estivale. Ce qui pousse les spécialistes à tirer la sonnette d'alarme face à l'inquiétante hausse que pourrait connaitre ce phénomène au cours de cet été. En 2007, 3560 cas d'empoisonnement signalés Il faut signaler à cet égard que l'intoxication alimentaire représente aujourd'hui une sérieuse menace sur la santé des algériens et ce, malgré les affirmations du ministère du Commerce qui ont enregistré ces dernières années une diminution de 10 % dans les cas d'intoxication alimentaire. A ce titre, le ministère a également recensé près de 9000 cas d'intoxication en 1999, tandis que le chiffre a nettement baissé en 2007 avec 3560 cas relevés. De leur côté, les spécialistes en la matière indiquent que les intoxications alimentaires sont devenues un sérieux problème de santé publique que l'on pourrait éviter en respectant simplement des règles élémentaires de prévention. A ce propos, le Dr Ahmed Wehdi, directeur de la prévention auprès du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, précise que les cas d'intoxications alimentaires surviennent fréquemment lors de l'été et des cérémonies familiales telles que la célébration de la réussite au bac. Il ajoute, à cet égard, que «la préparation des repas lors de ces cérémonies ne se conforme à aucune règle de prévention. Les conditions sanitaires et hygiéniques étant totalement absentes, le risque d'intoxication alimentaire se multiplie au centuple». Sur un autre chapitre, M. Wehdi met en relief le danger manifeste suscité par le manque d'hygiène alimentaire. A ce sujet, il explique que « chez bon nombre de familles, la préparation des repas se fait à l'aide de produits alimentaires périmés ou inutilisables comme les viandes congelés, les légumes avariés et autres». D'autre part, notre interlocuteur met l'accent sur le coût exorbitant de la prise en charge des cas d'intoxication alimentaire que revient aux pouvoirs publics. «L'accompagnement en urgence d'un seul cas d'intoxication alimentaire coûte à l'Etat entre 27 à 40$ par jour, ce qui est l'équivalent de 3000 DA», indique-t-il. Quant aux intoxications alimentaires causées par la malbouffe, M. Wehdi signale que le ministère du Commerce qui offre des facilités «concertantes» aux commerçants pour l'obtention d'un registre de commerce et d'une autorisation d'exercer, est largement responsable de l'augmentation «dramatique» de ces cas. La viande avariée, principale cause Concernant les principales causes des intoxications alimentaires dans notre pays, l'on apprend que dans 28 % des cas recensés en 2007 sont dus à la viande avariée. Rappelons, à ce sujet, qu'une étude récemment réalisée par le ministère du Commerce, portant sur un échantillon de 864 types de viandes et de dérivés provenant de divers lieux, a révélé que 280 des viandes ne sont pas conformes aux règles d'hygiène, ce qui représente 32,4 % de l'ensemble de l'échantillon. Sur ce registre, selon le professeur Mesbah, spécialistes en pathologies contagieuses, la viande, considérée comme un ingrédient indispensable dans la préparation des repas festifs n'est soumise à aucune règle de contrôle vétérinaire. «Les moutons, les volailles et autres sont égorgés par les membres de la famille sans aucun contrôle. Ce qui aggrave le risque d'intoxication alimentaire pouvant même induire la mort», souligne-t-il. A l'instar du professeur Mesbah, le docteur Aït Slimane, spécialiste en maladies contagieuses, s'exprimant sur les causes des intoxications alimentaires atteste que «la présence d'une blessure mal cicatrisée au niveau de la main de la personne qui s'occupe de la préparation des repas de la fête risque bel et bien de causer une intoxication alimentaire de tous les invités». Une caravane de sensibilisation Soulignons en dernier lieu que le ministère du Commerce a décidé de lancer une caravane nationale pour la sensibilisation et la prévention des intoxications alimentaires. Cette caravane, pour laquelle a été sollicitée la contribution des deux chambres (Sénat et APN), de la garde républicaine, de différents ministères, organismes, institutions, scouts musulmans, associations professionnelles et surtout celles de la protection des consommateurs, démarrera le 7 juillet à partir du siège du ministère du Commerce. Ainsi, durant une dizaine de jours, les 36 véhicules, entre légers et lourds, équipés de sonorisation, devant être mobilisés pour la circonstance, feront le tour du pays à l'effet de sensibiliser les populations (consommateurs, commerçants et restaurateurs) sur les moyens et les pratiques à mettre en œuvre pour se prémunir contre les intoxications alimentaires. Il reste d'attendre que cette initiative, première en son genre, atteigne les objectifs tracés. D. S. L'augmentation de ces risques serait, selon les spécialistes, due non seulement aux chaleurs qui favorisent le développement des microbes et à la consommation d'aliments non contrôlés, mais surtout aux repas collectifs servis lors des cérémonies de mariage et autres fêtes organisées habituellement dans notre pays tout au long de la saison estivale. A ce sujet, une récente étude élaborée par le ministère délégué chargé de la famille et de la condition féminine portant sur le thème de la fréquence des intoxications alimentaires en période estivale, vient de révéler que 62% de ces intoxications enregistrées en Algérie se produisent lors des cérémonies de mariage ou autres fêtes conviviales. Cette étude signale également que les hôpitaux algériens ont accueilli près de 3560 cas d'intoxication alimentaires au cours de l'année dernière. Dans leur totalité, ces intoxications d'origine alimentaire ont été toutes signalées en période estivale. Ce qui pousse les spécialistes à tirer la sonnette d'alarme face à l'inquiétante hausse que pourrait connaitre ce phénomène au cours de cet été. En 2007, 3560 cas d'empoisonnement signalés Il faut signaler à cet égard que l'intoxication alimentaire représente aujourd'hui une sérieuse menace sur la santé des algériens et ce, malgré les affirmations du ministère du Commerce qui ont enregistré ces dernières années une diminution de 10 % dans les cas d'intoxication alimentaire. A ce titre, le ministère a également recensé près de 9000 cas d'intoxication en 1999, tandis que le chiffre a nettement baissé en 2007 avec 3560 cas relevés. De leur côté, les spécialistes en la matière indiquent que les intoxications alimentaires sont devenues un sérieux problème de santé publique que l'on pourrait éviter en respectant simplement des règles élémentaires de prévention. A ce propos, le Dr Ahmed Wehdi, directeur de la prévention auprès du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, précise que les cas d'intoxications alimentaires surviennent fréquemment lors de l'été et des cérémonies familiales telles que la célébration de la réussite au bac. Il ajoute, à cet égard, que «la préparation des repas lors de ces cérémonies ne se conforme à aucune règle de prévention. Les conditions sanitaires et hygiéniques étant totalement absentes, le risque d'intoxication alimentaire se multiplie au centuple». Sur un autre chapitre, M. Wehdi met en relief le danger manifeste suscité par le manque d'hygiène alimentaire. A ce sujet, il explique que « chez bon nombre de familles, la préparation des repas se fait à l'aide de produits alimentaires périmés ou inutilisables comme les viandes congelés, les légumes avariés et autres». D'autre part, notre interlocuteur met l'accent sur le coût exorbitant de la prise en charge des cas d'intoxication alimentaire que revient aux pouvoirs publics. «L'accompagnement en urgence d'un seul cas d'intoxication alimentaire coûte à l'Etat entre 27 à 40$ par jour, ce qui est l'équivalent de 3000 DA», indique-t-il. Quant aux intoxications alimentaires causées par la malbouffe, M. Wehdi signale que le ministère du Commerce qui offre des facilités «concertantes» aux commerçants pour l'obtention d'un registre de commerce et d'une autorisation d'exercer, est largement responsable de l'augmentation «dramatique» de ces cas. La viande avariée, principale cause Concernant les principales causes des intoxications alimentaires dans notre pays, l'on apprend que dans 28 % des cas recensés en 2007 sont dus à la viande avariée. Rappelons, à ce sujet, qu'une étude récemment réalisée par le ministère du Commerce, portant sur un échantillon de 864 types de viandes et de dérivés provenant de divers lieux, a révélé que 280 des viandes ne sont pas conformes aux règles d'hygiène, ce qui représente 32,4 % de l'ensemble de l'échantillon. Sur ce registre, selon le professeur Mesbah, spécialistes en pathologies contagieuses, la viande, considérée comme un ingrédient indispensable dans la préparation des repas festifs n'est soumise à aucune règle de contrôle vétérinaire. «Les moutons, les volailles et autres sont égorgés par les membres de la famille sans aucun contrôle. Ce qui aggrave le risque d'intoxication alimentaire pouvant même induire la mort», souligne-t-il. A l'instar du professeur Mesbah, le docteur Aït Slimane, spécialiste en maladies contagieuses, s'exprimant sur les causes des intoxications alimentaires atteste que «la présence d'une blessure mal cicatrisée au niveau de la main de la personne qui s'occupe de la préparation des repas de la fête risque bel et bien de causer une intoxication alimentaire de tous les invités». Une caravane de sensibilisation Soulignons en dernier lieu que le ministère du Commerce a décidé de lancer une caravane nationale pour la sensibilisation et la prévention des intoxications alimentaires. Cette caravane, pour laquelle a été sollicitée la contribution des deux chambres (Sénat et APN), de la garde républicaine, de différents ministères, organismes, institutions, scouts musulmans, associations professionnelles et surtout celles de la protection des consommateurs, démarrera le 7 juillet à partir du siège du ministère du Commerce. Ainsi, durant une dizaine de jours, les 36 véhicules, entre légers et lourds, équipés de sonorisation, devant être mobilisés pour la circonstance, feront le tour du pays à l'effet de sensibiliser les populations (consommateurs, commerçants et restaurateurs) sur les moyens et les pratiques à mettre en œuvre pour se prémunir contre les intoxications alimentaires. Il reste d'attendre que cette initiative, première en son genre, atteigne les objectifs tracés. D. S.