Plus de sept millions d�estivants ont s�journ� sur les plages de Jijel et dans sa r�gion au cours de cette saison estivale, ��court�e� par l'av�nement du mois de Ramadan, mais qui n'a pas d�rog� � la r�gle �tablie, celle d�accueillir ses nombreux habitu�s et inconditionnels. Pour la troisi�me ann�e cons�cutive, la ville de Jijel et les agglom�rations environnantes ayant �pignon sur mer� ont renou� avec une vocation, d�sormais entr�e dans les m�urs des populations de l'antique Igilgili : la location d'appartements ou d'�tages de villas est devenue un �filon� qui a fait des �mules tout au long de cette p�riode de l'ann�e, florissante � bien des �gards. G�n�ralement meubl�s, ces appartements ou �tages de villas ont offert un pied � terre aux estivants venus de divers horizons go�ter aux joies et plaisirs de cette contr�e �d�nique. La location de ces lieux d'h�bergement se fait g�n�ralement par le bouche � oreille o� par le biais de connaissances au fait du sujet. En �t�, on s'improvise �agent immobilier� par le truchement d'une connaissance disposant d'un bien � louer et, �videmment, d'un t�l�phone portable pour faire la transaction. Des affiches placard�es timidement dans des caf�s ou sur des �quipements publics proposent la location d'appartements ou de studios. Dans le chapitre des insolites, un jeune qui tient une �tablekiosque � � tabacs sur l'esplanade de la ville s'est mis dans le ronron de la location de maisons pour vacanciers ! Quant aux tarifs propos�s, ils sont en hausse depuis ces derni�res ann�es. Et cela va de 3 000 DA la journ�e � 6 000 DA, selon la dimension des lieux � occuper pendant le s�jour. Avec les fortes chaleurs qui ont �emmitoufl� la r�gion, la climatisation du �g�te� d'accueil a �t� une exigence dans les r�servations. D'autres prix pharamineux sont �galement appliqu�s pour des r�sidences offrant un meilleur confort, avec vue imprenable sur mer et d'autres commodit�s. S'il est encore pr�matur� de donner un bilan fiable de cette saison, il est loisible de dire que la capitale de la c�te du Saphir et ses environs ont connu un �t� �sans pr�c�dent�. Le plein a �t� atteint � telle enseigne que l'ensemble des agglom�rations ont �t� d�bord�es. Cons�quence d'un rush in�dit : Jijel avec ses routes ont litt�ralement ��touff� sous le poids de la circulation automobile et humaine. Pratiquement, il n'y avait aucun pouce de terrain de libre pour garer sa voiture. Les h�tels ont affich� complet, tout comme les terrasses des modestes restaurant et gargotes o� il y avait �norm�ment de monde. L'odeur du poisson � c�d� la place � l'odeur et effluves des grillades d�gag�s des grils des brochetiers dont le nombre a, raconte-t-on, d�cupl� en si peu de temps ! Dans de nombreux quartiers, ces fum�es, � l'image des signaux des l�gendaires Indiens d'Am�rique, se d�gagent pour �app�ter� une client�le qui a un creux dans le ventre en raison d'une journ�e pass�e sur la plage. M�me les terrasses publiques ont �t� squatt�es par des tables, chaises, caisses en plastique et autres objets rendant parfois difficile la circulation pi�tonne. Les mesures prises et les pr�visions annonc�es ont �t� tr�s largement d�pass�es en raison d'une ru�e importante vers la mer, par un �t� o� la canicule a frapp� fort, allant jusqu'� affecter la distribution �lectrique � l'origine d'un black-out qui a touch�, pendant plusieurs heures, la ville et ses environs. Les files de voitures qui sillonnent les principaux axes routiers semblent interminables, du matin au soir, cr�ant par moments des �bouchons� � faire �pousser les nerfs� aux conducteurs. La plage urbaine de Kotama � plus connue sous l'appellation de plage du Casino � dans le centre de Jijel, a, � l'instar des saisons pr�c�dentes, fait le plein d'estivants. Les d�sormais tentes du Sud accompagn�es de chameaux ont plant� leur d�cor sur le sable fin de cette portion du littoral o� la trempette est de mise, surtout pour les jeunes. Brouhahas, tintamarre, vacarme caus� par les deux-roues, tohu-bohu, concerts de klaxons de jour comme de nuit... Les riverains ont vu et entendu toute une cacophonie estivale qui se prolonge � des heures tardives de la nuit. Il y a une dizaine d'ann�es, pareil spectacle n'existait pas. Pratiquement, toutes les plages �taient vides et seul le ressac des vagues se faisait entendre pour dire que la mer attend les baigneurs. En fait, le retour de la s�r�nit� et du calme dans la r�gion y est pour beaucoup dans ce spectacle intens�ment v�cu par l'antique Igilgili. Durant cette saison, les nombreuses colonies de vacances pour jeunes ont �galement �lu domicile dans la ville et ses environs. �Du 1 au 48, un vrai d�barquement !� a comment� avec une note d�humour un citoyen en remarquant la panoplie des plaques min�ralogiques des voitures empruntant les axes routiers du chef-lieu de wilaya et des routes menant en direction des plages de la r�gion. Comme pour les pr�c�dentes saisons, celle-ci a �t� malheureusement �maill�e de quelques fausses notes, en l�occurrence des noyades en mer et des accidents mortels sur les routes. Malgr� les rappels � l�ordre des services concern�s (Protection civile, S�ret� nationale et Gendarmerie nationale), des gens t�m�raires persistent encore � braver la mer et � lancer des d�fis sur les routes, faisant fi des r�gles �l�mentaires du code de la route.