La saison estivale s'est achevée à Jijel tout doucement et le sable fin jonché de détritus est là pour confirmer le passage de plusieurs millions de baigneurs et d'estivants venus des divers coins du pays, voire d'outre-mer, pour savourer les mille et un plaisirs de la mer et du soleil sur la célèbre corniche jijelienne dont la réputation a dépassé les frontières du pays. La corniche a été séduite puis abandonnée par ses occupants d'un été. Mais, pour nombre d'entre eux, ils ont promis de revenir l'année prochaine pour le même pèlerinage estival. Cet été, la côte jijelienne, longue de 120 km, a eu vraiment sa... cote de popularité. Un record presque jamais atteint d'estivants, de visiteurs et de touristes qui ont foulé le sol de l'antique Igilgili et ses environs. En fait, Jijel a été “assiégée” par des visiteurs dont la plupart ont retrouvé la ville bimillénaire dans toute sa splendeur. En dépit des désagréments causés par des travaux d'agrandissement de la route en direction de Béjaïa, les estivants n'ont pas abdiqué pour rejoindre Jijel. La région a retrouvé son aura et son lustre perdus injustement ces dernières années. Cette région septentrionale, où il fait bon vivre, a ainsi retrouvé le sourire et la confiance qui lui avaient été confisqués. La protection civile, la Gendarmerie nationale, la Sûreté nationale et les autres corps de sécurité ont largement et efficacement contribué à la réussite de cette saison estivale où pratiquement il n'a été signalé aucun incident majeur. “Chapeau bas !” à ces corps présents en tous lieux qui ont assuré la sécurité des estivants et leurs biens. La corniche jijelienne, avec ses nombreuses plages propres et non encore touchées par la pollution, ses sites et ses criques enchanteurs, a vécu une saison immensément intense marquée par un déferlement sans précédent de visiteurs, laissant derrière eux un sable caressé par le ressac des vagues de la grande bleue. La Protection civile a dénombré malheureusement une douzaine de décès par noyade, pour la plupart sur des plages non surveillées et en dehors des heures de baignade autorisées. Pour peu que certaines conditions soient réunies, la côte jijelienne a tous les atouts pour séduire et attirer plus de visiteurs et, pourquoi pas, de vrais investisseurs dans le domaine de l'hôtellerie et du tourisme. Les Zones d'expansion touristique (Zet) sont encore vierges et n'attendent que d'éventuels promoteurs dans cet éden qui reste à conquérir. Les hôtels et autres structures d'hébergement existants ont encore affiché complet cet été, au grand dam des retardataires ou ceux qui n'ont pas pris soin de réserver. La leçon à tirer de cette saison est que les opérateurs, au sens large du terme, gagneraient à améliorer davantage leurs prestations de service pour parvenir à un tourisme de qualité. Mourad Bouchama