Jeudi 27 ao�t. Il est vingt-deux heures et le patio du palais de la culture Moufdi-Zakaria arrivait � peine � suffire aux m�lomanes venus entendre l�interpr�te de musique andalouse Beihdja Rahal. Ils �taient nombreux, les spectateurs, � �couter, debout, les airs andalous de Beihdja, �trennant son premier concert pour ce mois de Ramadan 1430. Accompagn�e de son orchestre habituel, sept musiciens talentueux, et v�tue d�une tenue traditionnelle dor�e, Beihdja a interpr�t� la nouba sika, cette ode lyrique � la r�miniscence andalouse et qu�elle a enregistr�e voil� quelques semaines. Un r�cital d�une dame de la �ana�, ravissant ses auditeurs, recevant d�eux youyous et applaudissements nourris. Et alors que les f�rus d�andalou, jeunes et moins jeunes, continuaient d�affluer, et que l�acoustique �tait au rendez- vous. En seconde partie de la soir�e, Beihdja Rahal a enchant� l�assistance, de plus en plus captiv�e, avec un programme aroubi et hawzi, pr�lud� d�un nostalgique assafi � la ma madha� et all�grement ponctu� d�un rym nadhratni� Une vingtaine de minutes d�osmose lyrique entre le public et les instruments, le oud accord� avec maestria par Amine Bellouni ou le violon alto que Nacer Rahal a suavement fait trembloter. En troisi�me partie de soir�e, Beihdja a montr� une autre facette de son art, la d�clamation de po�mes medh, � la louange du proph�te b�ni. Au terme de cette soir�e, qui a dur� pr�s de deux heures, l�interpr�te a �t� vivement salu�e et a re�u un bouquet de fleurs de la directrice du palais de la Culture et les acclamations de l�assistance. Une symbiose andalouse que Beihdja Rahal invite � appr�cier, de nouveau et par des interpr�tations diff�rentes, lors de son second concert alg�rois, pr�vu le 7 septembre � la salle El-Mouggar � Alger, sous les auspices de l�Office national � la culture et � l�information. Auparavant, l�orchestre de Beihdja sera l�h�te, le 5 septembre, de la belle ville de Sidi-Bel-Abb�s, tandis que le 8, le takht animera un r�cital � Chlef.