Cette premi�re moiti� du mois de Ramadan a �t� marqu�e par des moments culturels forts, � la grande satisfaction des habitants de Chlef �touff�s par des journ�es caniculaires de je�ne.C'est le conseil culturel communal qui s'est charg� de cette animation. Les activit�s musicales ont pour cadre la salle des f�tes du parc d'attractions de la ville. C'est l� que, le soir, se rendent les nombreuses familles � la recherche d'un peu de fra�cheur et de d�tente, dans cet enclos bois�, peupl� de conif�res qui bordent sagement des all�es habilement trac�es par un paysagiste fran�ais en 1985. La troupe de folklore bedoui de Chlef est la premi�re � ouvrir le bal. Sous la houlette de son leader, Amari Bendenia a donn� un aper�u de ces chansons traditionnelles de la r�gion, qui renvoient aux coutumes d'un Maghreb �picurien au XVIe si�cle. Dans leurs chansons, les membres de cette troupe abordent des sujets qui font r�f�rence surtout � la religion, mais aussi � d'autres sujets, comme les plaisirs. Ces complaintes sont entonn�es accompagn�es du nay (fl�te) et du bendiret �lectrisent l�assistance. Les paroles sont puis�es dans des textes de grands chanteurs du melhoun, mais surtout de ceux d'Amr Mokrani qui a compos� quelque 800 po�mes. L'autre chanteur qui a conquis le public chelfi est, sans conteste, Samir Toumi, qui a propos� des chansons entra�nantes pour mettre un peu d'ambiance et surtout de la bonne humeur. Le public est surtout familial. Une piste de danse est vite improvis�e par les tout jeunes et Samir Toumi a fait le reste. Concernant son actualit�, il nous apprend qu'il se pr�pare � effectuer une tourn�e europ�enne apr�s l'A�d et un nouvel album contenant de belles musiques et des textes �labor�s. La vedette est revenue � Asma Djermoun qui est la coqueluche du public f�minin chelfi. C'est pour cette raison que sa venue est souvent r�clam�e. Elle fait dans la vari�t� pour faire danser les spectateurs. Pour ce faire, elle interpr�te surtout du haouziet du sta�fi. Elle d�clare aimer le public chelfi qui le lui rend bien au vu de tous ces youyous et appaudissements qui accompagnent son apparition. Elle nous confie beaucoup appr�cier les formations locales de cha�bi, de berrabha, afrah, magharia. Le conseil culturel a innov�, cette ann�e, avec une pi�ce de th��tre, El Ayta de M'hamed Benguettaf avec une r�alisation de Missoum Laroussi, pr�sident du th��tre des Amis du centre Larbi-Tebessi. C'est une adaptation du Journal d'un foude Gogol. En assistant au spectacle, on ne peut s'emp�cher de penser � ces prestigieux com�diens que sont Azzedine Medjoubi, Sonia, Ziani Cherif Ayad. Cette formation de Chlef, tout habill�e de noir, a fourni une prestation digne de professionnels ; cela est d� � un travail de longue haleine entrepris par des ateliers mis en place par Missoum Laroussi avec un encadrement de qualit� form� de com�diens professionnels venus d'Alger et de Mostaganem. La pi�ce a fait ressortir avec brio tous les maux sociaux qui rongent notre soci�t�. Tous ces acteurs en herbe qui se nomment Hamrani, Hamel, Touadri, Boudjaltia, Gousmi, Belghalia, Salhiet, les actrices Azaiz, Benahmed, Ardjoun sont � f�liciter pour la ma�trise de leur r�le et leur prestance. Une mention sp�ciale est � attribuer � Hamaidi Zorgui Mohamed charg� du son pour la qualit� de sa musique. C�t� direction de la culture, le bureau des �crivains nous a gratifi� d'une p�le conf�rence d'histoire due au manque de public, manque de d�bat et manque d'information. L'orateur a �gren� sans convition des noms d'�rudits de la r�gion tels Abouelhassan Ben Yekhlef ou encotre cheikh Boudali Elfarissi.