Alors que les diff�rentes wilayas du pays, et m�me certaines localit�s rurales des plus recul�es, ont �t� marqu�es par des activit�s culturelles et artistiques diversifi�es durant le mois de juillet, la wilaya de Bouira, surtout le chef-lieu, a �t� plong�e dans une monotonie invraisemblable. En effet, juste apr�s la cl�ture du festival grandiose de Tikjda, inaugur� � l�occasion de la F�te de l�ind�pendance et lanc� par les autorit�s afin de r�habiliter le site touristique, en plus de l�objectif consistant � redonner un coup de pouce au champ culturel au niveau de la r�gion, la sc�ne s�est vid�e et les instruments se sont tus. C�est la morosit� qui s�est install�e tout au long des journ�es caniculaires. Durant un mois, la ville de Bouira et les autres communes sont rest�es plong�es dans un vide culturel et il n�y a aucune activit�, dont la tenue a �chapp� � la presse locale, qui puisse contredire ce constat. Bref, Bouira est devenue un lieu o� il n�est pas agr�able de passer ses vacances. Bien plus, tout le monde s�est accommod� de ce vide contredisant la maxime qui dit que �la nature a horreur du vide�. De leur c�t�, les responsables et les animateurs se sont permis un cong�, comme nous avons pu le confirmer aupr�s de la standardiste de la direction de la culture de la wilaya. Au niveau des assembl�es communales des diff�rentes localit�s, les responsables des commissions charg�es des activit�s d�animation et de la jeunesse sont en dehors du champ culturel, alors qu�en principe chaque APC adopte, chaque ann�e, un budget sp�cialement r�serv� pour ce type de prestation envers le citoyen. C�t� moyens, ce n�est pas ce qui manque, affirment les responsables � travers les bilans de projets de r�alisations lanc�s. Des salles de cin�ma, des salles de th��tre, des centres culturels et autres �difices de ce secteur sont rest�s inactifs durant cette p�riode. Au niveau du chef-lieu, les citoyens qui ont eu la fiert� de voir l�inauguration de la maison de la culture de Bouira sont rest�s sur leur faim durant ce mois : pas d�interm�de ni d�exposition. Pourtant, ce joyau architectural dot� d�une salle de spectacles de 800 places, d�une salle de conf�rences, des ateliers et des espaces pour toutes sortes d�activit�s, devait �tre le plus anim� et le plus attrayant � l�instar des �difices existants dans les autres r�gions du pays. La question que se posent les habitants de Bouira : les veill�es du Ramadan seront-elles aussi ternes que les journ�e caniculaires de juillet ?