Econduit par une �quipe de France qui le fait r�ver mais o� il a laiss� passer sa chance, S�bastien Frey se console � la Fiorentina, un club ambitieux qui entame la Ligue des champions, aujourd�hui � Lyon, et avec lequel le gardien s'est d�sormais compl�tement identifi�. Il y a quelques mois, Frey confiait � La Gazzetta dello Sport : �Mondial en Afrique du Sud, finale France-Italie, tout se d�cide aux tirs au but. J�en arr�te un de plus que ��Gigi�� (Gianluigi Buffon, le gardien italien, NDLR) et la France gagne. Ce serait le sc�nario parfait.� Le sc�nario a, pourtant, bien peu de chance de se produire. Car m�me si les deux s�lections devaient se retrouver en finale du Mondial-2010, Frey vivra tout cela devant sa TV. Comme il le reconna�t luim�me, ce n�est qu� �un r�ve�. Car � 29 ans, le Fran�ais qui entame sa 11e saison en Serie A (328 matches) a laiss� passer sa chance en bleu. Apr�s avoir �piaff� des ann�es durant, il n�a pas su la saisir, commettant une grosse erreur lors de sa premi�re s�lection : en qualifications � l�Euro-2008, un ballon lui �chappe inexplicablement des mains et permet � l�Ukraine d��galiser (2-2, score final). Ses explications � �J�ai �t� trahi par un projecteur� � n�ont pas convaincu, suscit� les moqueries aussi, et marqu� le d�but d�une s�rie de malentendus, ou de maladresses, c�est selon. Apr�s l�Euro-2008, il dit stop aux Bleus, du moins tant que Raymond Domenech est en place. Mais apr�s seulement 2 s�lections (dont une o� il n�a jou� qu�une p�riode), l�annonce para�t d�plac�e. Puis, dans un entretien � un magazine italien, il �voque tr�s maladroitement une �quipe de France �quasiment compos�e uniquement de noirs�. S�il se d�fend apr�s de tout racisme, le mal est fait. �Consid�ration� Enfin, d�but septembre, il confie de nouveau � La Gazzetta que se passer de lui en s�lection, c�est comme si l�Italie se dispensait des services de Buffon, le champion du monde aux 98 s�lections... Aujourd�hui, son �passif� � l��gard des Bleus est trop cons�quent pour qu�il puisse esp�rer quoi que ce soit, et ce m�me s�il continue � recevoir des pr�-convocations qui, avoue-t-il, lui font �encore plus mal�. Aussi �Seba� se consacre-t-il pleinement � la �Viola� o�, depuis son arriv�e en 2005, il est indiscutable, une des vedettes de l��quipe avec le Roumain Mutu et l�Italien Gilardino. �J�ai souvent �t� proche d�autres �quipes, notamment Milan. Tr�s proche m�me�, assure-t-il. Mais fort de �l�affection et de la consid�ration � de la Fiorentina, il n�est pas parti, prolongeant m�me son contrat jusqu�en 2013. Aujourd�hui, et au m�me titre que Philippe Mex�s, autre Fran�ais � avoir manqu� son rendez-vous avec les Bleus, � la Roma, Frey est un des symboles du club, un des joueurs pr�f�r�s des tifosi. Et il n�est pas impossible qu�il y ach�ve sa carri�re, lui qui a de surcro�t investi dans l�h�tellerie en Toscane. �A Florence, il y a un projet s�rieux, dit-il. On a termin� 4e (la saison pass�e, NDLR) en se donnant � fond, c�est un grand r�sultat. Je veux que �a continue. Je suis fier de jouer � la Fiorentina, et gagner quelque chose avec ce club signifierait beaucoup pour moi, ce serait sp�cial�.