�Avec plus de 4 200 morts et 3 000 handicap�s par an, nous sommes dans une guerre non d�clar�e. Il faut arr�ter l�h�catombe�. Par ces propos, Mme Flora Boubergout, pr�sidente de l�association El Baraka pour les personnes handicap�es, explique l�ampleur de la violence routi�re, pr�sente au Salon international de l�automobile. L�association s�est assign� comme objectifs la pr�vention, la sensibilisation et la communication avec les milliers de visiteurs du salon sur les cons�quences de la violence routi�re. Premier constat dress� par la pr�sidente de l�association, l�absence de v�hicules am�nag�s pour les personnes handicap�es lors du Salon de l�automobile. �Ceci nous confirme bien que cette frange de la soci�t� est bel et bien marginalis�e et aucun am�nagement n�existe dans les transports en commun pour les handicap�s �, dira Mme Flora. Cette derni�re, engag�e dans la lutte contre la violence routi�re, �num�rera une s�rie de revendications, dont un acc�s �exceptionnel� pour les personnes handicap�es au cr�dit bancaire pour l�achat d�un v�hicule adapt� � leur handicap. El Baraka, au nom de toutes les victimes de la route, se f�licite, par ailleurs, de l�ordonnance adopt�e en Conseil des ministressur portant sur de nouvelles mesures de lutte contre la violence routi�re. �Je suis satisfaite que cet amendement ait pu enfin voir le jour. C�est le fruit des revendications de la soci�t� civile�, dira Mme Flora Boubergout. Le durcissement des sanctions serait, d�apr�s elle, le seul moyen d�endiguer la violence routi�re. �Les sanctions doivent �tre appliqu�es sur-le-champ quand la faute est reconnue. On nous dit que la loi est tr�s r�pressive, c�est vrai. Mais il y va de la vie de personne �, soutient Mme Boubrgout. Les sanctions pr�vues par le nouveau code de la route doivent �tre appliqu�es �sans distinction�. Aussi, les trottoirs squatt�s par les commer�ants, ou par des v�hicules, obligent le pi�ton � marcher sur la chauss�e avec tous les risques qu�ils encourent. L�association fait appel aux P/APC pour �restituer les trottoirs� aux pi�tons. Sur la plan de la prise en charge, des centres de r��ducation fonctionnelle doivent �tre implant�s dans les communes qui comptabilisent un nombre important de personnes handicap�es pour leur �viter les d�placements longs et on�reux, explique la porte-parole de l�association. �Seule une politique nationale de pr�vention routi�re est � m�me de venir � bout de ce fl�au�, conclut-elle.