La wilaya de Guelma n�a pas �t� �pargn�e par la conjoncture �conomique qui a eu des retomb�es n�gatives sur le march� local de l�emploi ; on cite, � titre d�exemple, l�agonie de ses complexes industriels (Sogedia, Sonacome et Ceramic) qui a engendr� une perte consid�rable de postes d�emploi. Ainsi, plusieurs p�res de familles n�cessiteuses ont encourag� leurs enfants m�me scolaris�s � entrer dans une vie active pr�coce. Ils sont contraints d�exercer des activit�s qui nuisent � leur d�veloppement mental et physique parce leur survie et celle de leur famille en d�pendent. Les opportunit�s sont nombreuses et d�acc�s relativement facile surtout dans le secteur informel actuellement florissant, qui offre aux enfants un emploi pr�caire et sous-pay�. Ces innocents arrach�s � leur enfance choisissent les petits m�tiers qui les font basculer le plus souvent vers la d�linquance ; ils survivent en vendant des cigarettes ou des chewing-gums, pr�parent des boureks, travaillent au noir dans les pizzerias et les restaurants. En milieu semi-urbain, ils prolif�rent aux bords des routes nationales, pour proposer aux automobilistes des fruits et l�gumes de saison en s�exposant � tous les dangers de la circulation. Enfin, ils se livrent � la mendicit�, un �business� lucratif pour certaines personnes parmi les abandonn�es, les r�pudi�es, et les veuves, qui exploitent leurs propres enfants comme mendiants, qui arpentent les rues de la ville. Ils font partie de notre d�cor quotidien, nous les c�toyons dans tous les coins. En plus des conditions socio�conomiques d�favorables auxquelles sont confront�es de larges couches de la population guelmie, il y a aussi la d�scolarisation pr�coce, due � l��chec scolaire qui fait du travail la pr�occupation majeure de l�enfant. La l�gislation en vigueur et la scolarisation obligatoire n�ont pas r�ussi � endiguer ce fl�au. L�exploitation de ces pauvres innocents interpelle les consciences de tous les partenaires sociaux, qui doivent faire de la lutte contre ce ph�nom�ne une priorit� afin de briser le mur d�apathie et d�indiff�rence qui l�entoure.