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LA MORT DE HAMAMADE RACHID HAMDAD
Un regard lucide sur notre soci�t�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 26 - 10 - 2009

A travers le personnage principal, l�auteur nous introduit au sein d�une famille traditionnelle pour nous faire voir les relations apparentes et sous-jacentes qui se tissent au fil des jours.
�Couverture noire en signe de deuil � l�auteur est d�c�d� tragiquement avant d�achever ce roman prometteur publi� � titre posthume �, une silhouette de m�me ton qui observe, � partir d�une esp�ce de grotte plong�e dans l'obscurit�, d�autres silhouettes, au loin, dans la lumi�re du jour, format de poche de 130 pages qui aurait pu s��taler sur plusieurs centaines de pages au vu de la densit� du texte et du champ de r�flexion de l�auteur ravi aux siens � l�age de 39 ans, au journalisme qu�il exer�ait avec brio au sein de notre confr�re El Watan, � la litt�rature �galement o� il semblait vouloir s�imposer comme il le fit dans l�enseignement secondaire et dans le th��tre.� Cette pr�sentation, aust�re pour ne pas dire plus, semble avoir �t� con�ue pour sugg�rer le contenu, intriguer et inciter l�observateur � la d�couverte de l��nigme. Court dans la pagination, 130 pages, dans un format de poche, cet unique roman de Rachid Hamdad est grand dans le contenu o� tout �s�encha�ne autour de la mort� comme indiqu� dans la pr�face de Mohamed Kali. La mort est en effet omnipr�sente dans ce livre o�, � c�t� du personnage de Hamama, l�auteur �voque d�autres morts. Parmi quatre d�c�s pass�s en revu, Rachid Hamdad accorde au passage, par la voix de ses personnages, une place non n�gligeable � l�assassinat du pr�sident en direct � la t�l�vision et quelques lignes � Slimane Amirat sous forme romantique et sans les nommer. Avant de se jeter du 5e �tage de chez elle, Hamama r�dige une lettre � l�homme qu�elle semble aimer en cachette, une lettre o� elle avoue et proclame son amour, o� elle proteste �galement contre son sort au sein de sa seconde famille, en tant qu��pouse et par ricochet contre celui r�serv� � la femme au sein de la soci�t�. Hamama occupe la place d�une boniche tout le temps en train de faire quelque chose, elle ne parle de rien, elle ne sourit m�me pas. Elle finit par choisir la mort r�elle � celle fictive o� elle est prise � la gorge comme elle l��crit � l�homme de son ami, un cadre d�un parti anonyme qui se devine et dont elle partage les id�aux (�). �Je meurs broy�e entre le r�ve de ton monde et le monde de ma r�alit� (�). Aujourd�hui, j�ai compris que l�amour est une affirmation. Je m�affirme, donc je t�aime (�). La proximit� de la mort m�aide � relever la t�te et permet � mon c�ur de dire ce qu�il veut� Le pas que je ferais dans quelques instants pour aller � la mort est le seul acte de vie, ma seule fiert� d��tre� Mon pas r�conciliera l��tre et le n�ant, et je les embrasserai tous les deux sous mes ailes d�oiseau voltigeur. De leur ancienne victime je ferai leur m�re protectrice �, �crit-elle, pour dire sa souffrance ici-bas, aupr�s de ses beaux-parents qui ne la portent pas dans leur c�ur, aupr�s d�un mari qui a fini par la d�cevoir au point de pr�f�rer la compagnie de ses belles- s�urs au lit conjugal. �En me tuant, je tue l�action des autres sur moi, je tue la victime pour rendre inutile le bourreau, je tue le bourreau �, d�clare-t-elle expliquant son geste. A travers le personnage principal, l�auteur nous introduit au sein d�une famille traditionnelle pour nous faire voir les relations apparentes et sous- jacentes qui se tissent au fil des jours entre notamment Hamama et ses beaux-parents. En se suicidant, Hamama assouvit sa vengeance comme elle l��crit dans sa lettre, mais elle nous permet du m�me coup de d�couvrir l�animosit� apparemment injustifi�e des beaux-parents � son �gard. La belle-m�re ne s��meut pas le moins du monde du d�c�s de Hamama, c�est l�honneur de la famille �clabouss� par le suicide qui la tourmente. �Non ma fille tu ne nous manqueras pas, nous ne d�plorons pas ta disparition. Ce que nous d�plorons c�est le spectacle avec lequel tu pars. Un spectacle infamant pour la famille du mari que tu n�as jamais m�rit� de ton vivant (�)�, d�clare la belle-m�re devant la d�pouille mortelle. L�honneur, voil� une vague notion extensible � toute chose de la vie qui engendra dans ce roman un autre d�c�s, celui d�un jeune rou� de coups � mort par son grand fr�re pour avoir vol� une past�que chez les voisins. Dans ce roman, ce sont tous les traits de la soci�t� qui sont d�peints avec un art consomm� de la finesse. Le roman se pr�sente, comme dans une pi�ce de th��tre, en plusieurs actes ou tableaux coh�rents d�un bout � l�autre, et se lit d�un seul trait. Contrairement � ce que pourrait sugg�rer la premi�re page de la couverture, il ne s�agit pas d�un polar mais d�un drame social o� l�intrigue se situe dans les personnages comme soulign� dans l�introduction qu�il faut lire parall�lement � l�autre page de la couverture pour saisir le th�me central. Il ne s�agit pas non plus d�une r�flexion sur le suicide mais d�un regard philosophique global et critique jet� sur la soci�t�.

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