Le pr�sident de la R�publique est attendu aujourd�hui � S�tif o�, en sus du rituel des inspections- inaugurations, il prononcera un discours. Abdelaziz Bouteflika, dont c�est la premi�re visite dans une wilaya de l�int�rieur, apr�s sa reconduction � la magistrature supr�me en avril 2009, devrait d�clamer un la�us � double port�e : l�une solennelle, relative � l�ouverture officielle de l�ann�e universitaire 2009-2010 et l�autre, politique, chevill�e � la comm�moration du premier anniversaire de l�amendement constitutionnel du 12 novembre 2008. De notre envoy� sp�cial � S�tif, Sofiane A�t-Iflis Si l�ouverture de l�ann�e universitaire rel�ve, depuis une d�cade, du c�r�monial immuable, il n�en serait vraisemblablement pas de m�me de la comm�moration du jour o� le verrou constitutionnel avait saut� pour lib�rer grande ouverte la voie devant une intronisation prolong�e � la t�te de la magistrature supr�me. Le 12 novembre n�est assur�ment pas un jour ordinaire pour le pr�sident de la R�publique. C�est ce jour qu�il affranchit son ambition de l�obstacle constitutionnel qui, alors, l�emp�chait de postuler pour un troisi�me mandat pr�sidentiel cons�cutif. Et c�est S�tif, belle ville des Hauts-Plateaux mais aussi vivier �lectoral, qui aura l�honneur d�accueillir cette halte pr�sidentiel hautement significative. D�aucuns s�attendent, ceci dit, � ce que le pr�sident Bouteflika, curieusement peu disert lors de l�ouverture, r�cemment, de l�ann�e judiciaire, fasse quelques annonces fortes, du moins qui situeraient les directives phares sur lesquelles chevauchera fondamentalement son quinquennat 2009-2014. Un quinquennat qui prendra effet concr�tement d�s janvier prochain, apr�s promulgation de la loi de finances 2010. Les observateurs guettent quelques annonces qui �claireront sur les m�canismes possibles � mettre en �uvre pour sortir la r�conciliation nationale de l�impasse o� elle se trouve. Des personnalit�s au fait des convulsions du s�rail et qui jouent souvent en �claireurs, � l�instar de Farouk Ksentini, le pr�sident de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l�homme, avaient os� affirmer que la r�conciliation nationale devrait d�boucher n�cessairement sur une amnistie g�n�rale. Une ann�e auparavant, Ahmed Ouyahia, encore chef de gouvernement, c�est-�-dire, avant qu�il ne devienne Premier ministre, manquait � peine de jurer que l�amnistie g�n�rale �tait une option totalement exclue. Le pr�sident Bouteflika, attendu en d�but d�apr�s-midi � l�universit� Ferhat-Abbas o� il prononcera un discours, �clairera-t- il les lanternes ou laissera-t- il encore le myst�re planer sur les prolongements �ventuels � sa politique de la main tendue qu�il a mise en branle depuis 1999 ? On le saura d�s cet apr�s-midi. Mais en attendant que le pr�sident foule le sol s�tifien de nouveau, des ministres, neuf au total, ont accompli, hier, ce qui leur revenait de la t�che. Ils ont proc�d� � des inaugurations et des inspections tous azimuts. S�tif, hier, �tait singuli�rement anim�e et affair�e. Il y avait, pour exag�rer l�expression, un ministre dans chaque chantier de la ville. M�me le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, devait �tre de la d�l�gation. S�il n�y avait cette haute mission au Caire, � l�occasion du match du 14 novembre prochain et qui opposera nos Verts aux Egyptiens, il aurait �t� l�. Mais il y a eu Djamel Ould Abb�s pour pallier sa d�fection. C�est ce dernier qui inspecta et inaugura pour son compte. En d�ployant d�abord ses ministres sur le terrain, le pr�sident Bouteflika semble y inaugurer un nouveau style. Evidemment, il ne d�l�gue pas tout pour ses ministres. Il se r�serve quelques inaugurations, celles devant avoir lieu au chef-lieu de wilaya. Aujourd�hui, et pour une premi�re sortie � l�int�rieur du pays apr�s sa r��lection en avril dernier, le pr�sident s�offrira un bain de foule, pr�s de A�n-el- Fouara. Pr�s de la fontaine mythique qui, pour l�occasion, s�est par�e de beaux atours. Ce qui a ajout� au d�cor d�j� de f�te que les S�tifiens ont plant� depuis que s�est propag�e cette fi�vre du 14 novembre 2009. Sinon S�tif enti�re affichait hier fi�re allure. Elle a de quoi soigner un tel orgueil : avec Constantine sa voisine, elle passe pour �tre la ville qui a le plus vu atterrir l�avion pr�sidentiel. Ce jeudi, le pr�sident de la R�publique effectuera sa onzi�me escale � entre visites d�inspection et vir�es de campagne �lectorale � dans cette ville des Hauts- Plateaux.