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Les �gyptiens du Pakala
Mohamed Boudjema*
Publié dans Le Soir d'Algérie le 14 - 12 - 2009

Tout cela aurait pu prendre la forme d�une joute oratoire �l�gante, d�une querelle bon enfant ou d�une classique m�a�ra � la seule fin de rire et de faire rire de l�autre. Avec force blagues, chansonnettes et railleries, il �tait possible de donner � cette confrontation et � cet enjeu une coloration largement supportable � m�me de pr�server l�avenir et de se maintenir amis apr�s la rivalit�.
On en a pourtant l�habitude dans nos r�gions de ces duels de tchatche o� seul compte d��tre le plus spirituel pour enfoncer l�autre. El qahoua ou lataye, el baydha ou ezzerga ou bien un r�cent pastiche sur le fixe et le mobile, le terroir est riche de ces brillants �changes rim�s, �ternels parce que g�n�ralement sans vainqueur ni vaincu. On en a un exemple tout frais avec cette chanson de Tahar Safir, pleine d�humour, de clins d��il et d�ironie qui cartonne actuellement sur le web. L�adh�sion d�un peuple derri�re son �quipe nationale est une chose qui va de soi, et tout aussi naturellement, il faut savoir l�accepter pour tous les pays. Esp�rer une qualification pour l��quipe de son pays, c�est d�sirer qu�elle ait l�occasion de se confronter avec une partie de l��lite mondiale, c�est vouloir en faire �merger le nom et l�existence parmi la for�t des Etats du monde et � travers cela, sublimer sa propre vie. Il ne devrait en d�couler que de la saine �mulation. Ce sont l�outrance et la d�mesure qui, entra�nant presque toujours hors de ce cadre, sont � proscrire. Ce sont pourtant elles qui ont �t� de mises avant, pendant et apr�s les trois derniers matchs de football entre l�Alg�rie et l�Egypte, � Blida, Le Caire et Khartoum. Une importance exag�r�e a �t� accord�e de part et d�autre � ces rencontres au point de les transformer en v�ritables causes nationales ou sacr�es qui engageraient le devenir des deux pays. Il n�y avait plus rien que cela de tangible, le match aller, le retour ensuite et enfin la rencontre d�appui. Les r�percussions de la crise, l�inflation rampante, la gr�ve dans l�Education, la grippe A, les harraga, l�environnement, le terrorisme, tout cela est pass� au �ni�me plan. M�me le traditionnel mouton de l�A�d, pourtant imminent, a �t� oubli� durant toute cette p�riode. Dans les deux pays, des dirigeants ambitieux ou en mal de l�gitimit� ont trouv� dans cet engouement une occasion de se faire mousser ou de faire oublier leurs d�fauts de gouvernance et ont donc tout bonnement amplifi� la tendance. Alors petit � petit, surchauff�e dans sa marmite par des m�dias tout contents de l�aubaine, la chorba se mit � bouillir et l�engrenage s�enclencha de part et d�autre vers une sorte d�hyst�rie collective dans laquelle se d�versait la somme de toutes nos frustrations accumul�es. Ceux qui, peu nombreux certes, appelaient � la retenue et au juste retour vers le cadre sportif (au sens propre et figur�) ne furent pas entendus. Pis, il leur arriva m�me d��tre trait�s d�antipatriotes ou � la limite, d�intellectuels mollassons, bien �loign�s des pr�occupations et des grands �lans populaires. On a ainsi cr�� les conditions par lesquelles, en Alg�rie comme en Egypte, ce sont les foules qui se sont empar�es de l�enjeu des rencontres. Entrant progressivement en r�sonance, l��ventualit� d�une d�faite leur devenait tout simplement inacceptable et, fatalement, il se programmait une immense d�ception dans l�un des deux pays en m�me temps qu�une liesse sans pareille dans l�autre. Dans une foule, c�est un paradoxe bien connu, les intelligences individuelles qu�elle peut contenir ne s�ajoutent pas. Bien au contraire, l�effet de masse aurait plut�t tendance � les dissoudre au point de fabriquer un ensemble d�nu� de raison, mall�able, disponible pour les leaders et pr�t � bien des d�rives. Dans tout pays sous-d�velopp� politiquement, quiconque est d�cid� � y mettre les moyens est capable de rassembler quelques milliers de personnes pour attaquer ou d�fendre n�importe quelle cause ou n�importe quelle cat�gorie de personnes. Il n�en a pas manqu� apparemment de ces leaders improvis�s aux motivations occultes, ni � Alger ni surtout au Caire pour entra�ner les foules tr�s loin du sport, distillant la haine de l�autre et d�signant les cibles. C�est une m�canique fascisante qui m�ne les peuples � accepter, � soutenir et m�me � commettre les racismes, les pogroms, les g�nocides et finalement les guerres. Nous n�en sommes pas l�, bien heureusement. Pas encore du moins. Parce que la logique est identique. Tu es Alg�rien ? Alors tu paies pour les autres. Tu es Egyptien, c�est pareil. Ta culpabilit� est dans ton passeport, dans ton accent, dans ta couleur de peau ou de maillot ou alors dans ton Dieu. L�Histoire nous a montr� que ce sont toujours les innocents qui paient le prix fort des p�riodes de violence. Quand j�ai appris que des Alg�riens fuyaient d�Egypte parce qu�ils ont craint pour leur s�curit� et que des Egyptiens ont quitt� l�Alg�rie pour les m�mes raisons, j�ai eu tr�s honte. Quand j�ai entendu de quelle mani�re mes compatriotes parlaient des Egyptiens et les propos semblables qui revenaient d�Egypte comme en �cho, j�ai eu tr�s honte. Car de quoi s�est rendu coupable l��tudiant alg�rien au Caire pour m�riter qu�on l�agresse ou qu�on l�humilie ? D�avoir souhait� vivement la victoire de l��quipe nationale de son pays ? Et alors ? Quoi de plus normal ? Et qu�a donc commis Djezzy pour qu�on incite les gens � d�truire ses installations ? Alors, parce qu�un groupe d��nergum�nes a l�chement pi�g� l�autobus des joueurs alg�riens pour les lapider, je devrais lyncher le premier ressortissant �gyptien qui passe dans ma rue ? Non, pas question ! Parce qu�une foule cairote en d�lire pi�tine le drapeau alg�rien, le lac�re et le br�le, il faudrait que j�insulte le po�te qui sirote tranquillement son th� dans un caf� litt�raire d�Alexandrie ? Eh bien non ! Ces punitions collectives sont � bannir � jamais et nos r�ponses r�serv�es aux seuls coupables, qu�ils soient leaders, messagers ou ex�cutants. Il faudra m�me accepter de laisser ces coupables impunis plut�t que de risquer de nuire � des innocents. Mais cela, seul un Etat p�tri de d�mocratie, de droit et de justice ind�pendante est capable de le r�aliser. Ce n�est malheureusement pas le cas pour les deux pays concern�s. Je me refuse d�autant plus � participer � cette �gyptophobie dans laquelle se sont engouffr�es tellement de motivations plus ou moins avou�es que mes relations personnelles avec le peuple �gyptien et les connaissances que j�en ai me l�ont toujours rendu bien sympathique. J�ai un vieux penchant pour l�Egypte, son cin�ma s�culaire, ses hommes de lettres, ses musiciens et ses chanteurs. Pour la ville du Caire aussi o� cependant je ne suis jamais all�. Tous les Proches-Orientaux, Syriens, Libanais, Irakiens, Y�m�nites, que j�ai pu rencontrer me l�ont d�crite avec admiration comme d�une cit� remarquable � tout point de vue m�ritant sa r�putation de Oum eddounia. Tous s�accordaient pour dire du peuple �gyptien qu�il est affable, pacifique et cultiv�. J�ai moi-m�me le souvenir d�une rencontre avec des ressortissants �gyptiens qui m�a confort� dans cette id�e. C�est ce que je veux vous raconter. C��tait ailleurs, il y a bien longtemps. De l�autre c�t� de la lagune et � quelques minutes de Vaporetto de la place San Marco, l�Isola della Giudecca fait face � la ville. On y trouve l�unique auberge de jeunesse de Venise. En cette ann�e 1970 encore sous les influences beatnik, hippie et soixante-huitarde, c��tait le point de chute oblig� des routards qui passaient par l�. Je venais d�y arriver en compagnie d�une amie au bout d�un p�riple en auto-stop depuis Toulouse. Bien fauch�s en ce temps-l�, nous avions fait le pari de faire quand m�me ce voyage avec le moins que rien qui constituait toute notre fortune, un budget d�risoire de 300 F� Une v�ritable gageure quand j�y repense. Mais quand on est jeune, quand on a tout son temps et que l�on est accompagn� de surcro�t par une jolie fille amoureuse, on dispose de suffisamment de folie et d�inconscience dans la t�te pour entamer un tel projet. Alors, on a fonc� Apr�s une halte � Nice suivie de quelques jours � Florence puis � Bologne, nous voici donc � Venise la magnifique, � buller entre ses canaux, ses ponts et ses multiples places. Une merveille pour qui peut s�adapter � son rythme tranquille. C��tait justement notre cas puisque nous n�avions aucune contrainte. Si, tout m�me, une. Il nous fallait r�soudre le d�licat probl�me pos� par nos maigres ressources quant � l�intendance quotidienne. En d�autres termes, o�, quoi et avec quoi manger ? Nous avons tenu trois jours avec l�h�bergement � l�auberge de jeunesse et le repas bon march� qu�on pouvait y prendre � la caf�t�ria. Nous �tions pratiquement � sec. Le retour s�imposait d�sormais. Il fut envisag� pour le lendemain matin. A la fin de journ�e, redescendant de la chambre, je rejoignais mon amie qui m�attendait, attabl�e dans la grande salle de la caf�t�ria. Un homme lui tenait compagnie. Encore un dragueur me suis-je-dit. Bof ! J�en avais pris l�habitude. La fille �tait belle, �l�gante et spirituelle. Elle laissait peu de m�les indiff�rents autour d�elle. Alors, seule � une table, au bout de Venise, pensez donc ! Je me suis install� avec eux en saluant le bonhomme apr�s avoir ostensiblement embrass� ma compagne comme pour baliser les choses. Il me rendit mon salut en arabe, comme �a de but en blanc. Wa a�lik essalam ya Mohammed, me dit-il avec un accent tr�s moyen-oriental. Surpris, je lui r�p�tai mon salut en arabe cette fois en ajoutant : anta Arabi ? Min ayn ? C�est ainsi que je fis la connaissance de Muhammed, l�Egyptien, marin sur le Pakala, un petit cargo sous pavillon lib�rien ancr� sur l��le de la Giudecca, � quelques centaines de m�tres de l�auberge. On me raconta l�histoire. Il l�avait effectivement rep�r�e qui lisait, seule � sa table. Tentant sa chance, il l�avait abord�e et entreprise dans l�espoir d�une sortie avec elle. Elle l�avait gentiment et avec humour �conduit en lui disant que question mec arabe, elle �tait d�j� servie et que justement, elle en attendait un qui n�allait pas tarder � descendre de sa chambre. Il s�appelle Mohammed et il est Alg�rien ajouta-t-elle. En apprenant qu�un Alg�rien se trouvait dans l�auberge, l�Egyptien qui allait se lever pour s�essayer � une autre table, dit � mon amie : �Un Alg�rien ici ? Mais alors je reste � l�attendre. Je veux le voir.
J�adore les Alg�riens.� Voila comment il me fit f�te en me voyant d�barquer � cette table. La conversation entre lui et moi se faisait en arabe universel. Chacun de son c�t�, pour ne pas g�ner l�autre, essayait d��viter son propre arabe dialectal. On finit par s�en accommoder et parfaitement se comprendre. J�avoue que j�ai bien pens� qu�il n�inventait ce grand int�r�t pour moi et les Alg�riens que pour pouvoir continuer � c�toyer mon amie et poursuivre sa drague en ma pr�sence. Ce n��tait pas le cas. Il avait effectivement pour l�Alg�rie cette admiration extr�me qu�on trouvait alors souvent chez les peuples du Moyen-Orient. Il a connu quelques ports de ce pays au cours de ses voyages de marin et il r�vait d�aller le visiter vraiment. Il insista pour nous payer le repas et les boissons. Puis, il me dit que sur le Pakala, il y avait un autre �gyptien qui adorait encore plus l�Alg�rie que lui. C��tait le cuisinier du bateau. Mais il �tait de permanence ce jour-l� et ne pouvait descendre � terre. Il sera ravi de faire ma connaissance, m�a-t-il assur�. Nous f�mes donc invit�s � d�jeuner sur le Pakala pour le lendemain. Notre d�part fut donc remis � plus tard. Le cuisinier s�appelait Nikita. Ce pr�nom qui sonnait peu �gyptien m�intriguait. J�appris qu�il �tait pourtant assez courant chez lui, � Alexandrie, ville dont il laissait transpara�tre les origines grecques. C��tait un jeune homme fluet et tr�s sympathique. Muhammed ne mentait pas. Nikita �tait un vrai mordu de l�Alg�rie mais il n�y avait jamais pos� le pied. Il n�en connaissait que les phares qu�il avait appris � reconna�tre quand il longeait les c�tes alg�riennes sur son bateau. Le phare du Cap T�n�s �tait un de ses pr�f�r�s, m�apprit-il quand je lui eut dit ma ville natale. De par sa grande et exceptionnelle avanc�e, il marque, para�til, une limite maritime tr�s importante pour les navigateurs. Incroyable Nikita ! Pr�venant et plein d�attentions, il insista pour qu�on prenne d�sormais tous nos repas sur le Pakala. Gr�ce � lui et � Muhammed qui nous ont pris en charge, nous avons pass�s deux jours suppl�mentaires � Venise dans des conditions des plus confortables. Le jour du d�part, Nikita est rest� consign� � son poste. Il cachait mal sa tristesse de nous voir quitter l��le de la Giudecca. Muhammed nous accompagna en vaporetto jusqu�� la sortie de Venise. En nous quittant, il offrit � ma compagne un petit paquet qu�il lui demanda d�ouvrir plus tard, quand il sera retourn� vers le Pakala. Puis il nous embrassa en nous souhaitant bonne route et nous quitta, tr�s vite. Bien plus tard, sur la route, la fille trouva dans la petite bo�te, un collier et un pendentif en or. Et moi, dans la poche de mon blouson, il y avait une enveloppe que lui ou Nikita avait du y glisser � mon insu, au moment des embrassades. Dans l�enveloppe, une belle liasse de lires italiennes me souriait, semblant augurer d�un chemin de retour tr�s sympathique. Voila donc l�histoire de cette rencontre avec deux personnes humbles mais de grande culture et d�une gentillesse incroyable qui vouaient � mon pays une affection sans fioritures. Le bon sens me laisse croire qu�ils ne doivent pas �tre les seuls. Oh, bien entendu, je ne g�n�ralise pas leur cas � tous leurs compatriotes tout comme je n�accepte pas qu�on g�n�ralise � notre �gard. Il y a partout des gens bien et des barbares aussi. Mais c�est justement gr�ce � ces Egyptiens du Pakala que personne n�a pu ni ne pourra jamais m�entra�ner dans la foule hyst�rique ou dans l�unanimisme aveugl�ment vengeur vis-�-vis de ce peuple. Je ne sais pas ce que sont devenus Muhammed et Nikita ni o� ils �taient ces derniers temps. Mais j�ose esp�rer que leur alg�rophilie a bien r�sist� � l�Histoire, aux quarante ans pass�s depuis Venise et surtout � ces quelques journ�es de folie que nous venons de vivre alors qu�au d�part, chacun, eux comme nous, voulait juste voir son drapeau flotter sur les stades d�Afrique du Sud en �t� prochain. Nous aurions pu f�ter le r�sultat, quel qu�il aurait pu �tre, ensemble�
M. B.


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