Pour le second week-end cons�cutif, les sinistr�s de la cit� Ibn-Khaldoun (ex-1200 logements) de la ville de Boumerd�s ont organis� une marche de protestation. Arriv�s devant l'entr�e officielle de la wilaya de Boumerd�s, les marcheurs, une cinquantaine, en majorit� des femmes, ont ferm� la route. Les quelques policiers d�p�ch�s sur les lieux regardaient la sc�ne et se sont abstenus d�intervenir. Les marcheurs entendaient par cette action protester contre l�arr�t de la reconstruction de leurs logements. Pour rappel, cette reconstruction entre dans le cadre de la prise en charge des familles sinistr�es victimes du s�isme de 2003. Ce jeudi, 5 personnes repr�sentant les sinistr�s ont �t� re�ues au cabinet du wali de Boumerd�s. C�est devenu un rituel � chaque protestation de ces sinistr�s dont la majorit� font partie de l��lite du pays ; ils sont enseignants dans tous les paliers, directeurs et autres cadres sup�rieurs de l�administration ou au sein des entreprises publiques. Une d�l�gation est re�ue par les autorit�s locales, elle ressort avec des promesses. Mais rien ne se concr�tise. Dans ce dossier, l�Etat a charg� l�OPGI de Boumerd�s, comme ma�tre de l�ouvrage d�l�gu�, pour mener � bien cette t�che de reconstruction. Il semblerait que cet office ne dispose plus de fonds pour finir le chantier. Pourtant, environ 200 sinistr�s ont vers� le compl�ment d�argent n�cessaire pour couvrir le co�t de leurs logements. �Nous avons pay� ce qui nous a �t� demand�. Maintenant, il est de notre droit de r�clamer la livraison de nos logements�, disent les manifestants. Il y a lieu de rappeler que sur une �valuation faite par les services publics du co�t des logements � F3, 1 720 000 DA et F4, 2 000 000 DA �, l�Etat verse par le biais de la CNL une subvention de un million de dinars au ma�tre de l�ouvrage d�l�gu� (OPGI). Cette aide entre dans le cadre de la solidarit� de l�Etat avec les sinistr�s de 2003. Certains ont donc pay� le compl�ment exig�. Par ailleurs, certains nous ont affirm� que l�OPGI est sur le point de leur demander une rallonge de 800 000 DA. De quoi exasp�rer ces sinistr�s. �De quel droit cet Office, qui a arr�t� le chantier depuis une ann�e, nous demande de l�argent suppl�mentaire alors que nous avions sign� un contrat de vente sur plan et que le prix a �t� pr�alablement fix� par acte notarial?� Le probl�me majeur que rencontrent les anciens propri�taires des appartements de la cit� Ibn-Khaldoun est que certains sinistr�s, notamment des ch�meurs, des retrait�s ou d�autres qui ne donnent pas signe de vie n�ont pas vers� le compl�ment demand� par le promoteur. �Ce n�est pas notre probl�me. C�est celui de l�Etat qui peut mettre en �uvre des solutions palliatives. Il (l�Etat) peut reconstruire et ne remettre les actes aux concern�s qu�apr�s le versement de l�argent d�. Les pouvoirs publics n�ont pas le droit de nous laisser tout ce temps dans les chalets�, disent-ils.