D�s lors que les scandales n�ont pas �pargn� le secteur des hydrocarbures et des mines, il para�t utile d�ouvrir un d�bat national pour clarifier les proc�dures avec lesquelles sont attribu�s les titres miniers du domaine public de l�Etat. Un peu partout en Alg�rie des carri�res de tuf sont attribu�es d�une mani�re opaque au d�triment des r�gles environnementales, sans aucune enqu�te commodo incommodo, comme le recommande la biens�ance. Par le biais de cette modeste contribution, les autorit�s de la wilaya de Boumerd�s, particuli�rement la Direction de l�environnement, sont interpell�es pour diligenter une enqu�te s�rieuse sur l�exploitation de la carri�re de tuf situ�e � la for�t Abdous, dans la commune de Zemmouri. L�exploitation anarchique de cette carri�re a caus� des d�g�ts irr�parables � ce lieu, jadis class� site forestier bois�, dont le relief esth�tique donnait beaucoup de charme � cet endroit. Le projet initial du b�n�ficiaire de ce site �tait la mise en valeur des terres dans le cadre agricole d�une superficie de quelques hectares qui devaient �tre plant�s d�arbres fruitiers. Apr�s un d�capage par bulldozers, � peut-�tre sur le budget de l�Etat � des arbres fruitiers ont �t� plant�s, par la suite abandonn�s sciemment pour que la pouss�e des v�g�taux ne r�ussisse pas. Il est �vident qu�apr�s analyse des terres, le b�n�ficiaire, qui a certainement le flaire pour les bonnes affaires, a d�ores et d�j� entam� d�autres proc�dures pour d�tourner le projet de sa vocation initiale. Si nous prenons en consid�ration les montants financiers faramineux que g�n�re un tel projet, on ne peut que conclure que le b�n�ficiaire n�a pas agi en solitaire et que certainement, quelque part, il y a complicit�. En l�absence d��l�ments concrets, la reconstitution de la gen�se de cette affaire cousue de fil blanc s�av�re difficile, mais le constat actuel est visiblement criand car le site, d�j� d�figur�, est devenu miteux et d�sagr�able dans le sens esth�tique. Dans le domaine scientifique, le soin est laiss� aux g�ologues de d�terminer avec exactitude les dommages caus�s � l�environnement et qui peuvent s�av�rer graves et dangereux, en raison du classement sismique de la r�gion. Depuis l�exploitation de cette carri�re, l�ensemble de la r�gion souffre de dommages collat�raux, particuli�rement les agriculteurs riverains, auxquels s�ajoute le risque permanent engendr� par des centaines de camions roulant � vive allure sur le tron�on v�tuste de la RN 24 Zemmouri-Si Mustapha. Il est temps, si ce n�est d�j� trop tard, de tirer la sonnette d�alarme pour arr�ter cette agression flagrante de l�environnement qui interpelle les bonnes consciences � ne pas demeurer passives. Cet acte n�est qu�un geste citoyen qui pourrait �viter la d�gradation de notre environnement si les autorit�s en charge de la R�publique consentent � le prendre en consid�ration.