�Si les empires, les grades, les places ne s'obtenaient pas par la corruption, si les honneurs purs n'�taient achet�s qu'au prix du m�rite, que de gens qui sont nus seraient couverts, que de gens qui commandent seraient command�s.�(*) Ils �taient, plusieurs fois, d�insignifiants signifiants, des ombres dans les bois, pr�tendant jouer, sous un faux costume de soie, le r�le carnavalesque, extrait d�une fiche communale comme script burlesque, des authentiques signifi�s ! Ces personnages � presque mythiques � qui ont, sans repos du guerrier, marqu� l�histoire de l�Alg�rie r�volutionnaire, en �crivant des Odyss�es voire des Iliades avec leur sang, une encre sacr�e offerte comme dote pour une Nejma v�n�r�e, qui n�a cess�, au fil des si�cles, des empires, de m�riter sacrifices et martyrs, car convoit�e, par des rapaces et des hy�nes, tant pour son coffret � bijoux que pour sa beaut� sir�nienne� Ils croyaient, totalement noy�s dans leur mauvaise foi, qu�ils peuvent encore une fois, duper les descendants de Ben M�hidi, Amirouche et Benboula�d, par leur vieux conte �les Rijals wakifoun fid�les au roi� ? L�Histoire retient, parmi les chapitres qui demeurent les siens, que les folles ann�es du twist d�log�es par la longue marche incitant les Che Guevara, Giap et Arafat, � faire le p�lerinage de la Mecque des r�volutionnaires, capitale des non-align�s, 1974 comme date ! Un horizon, scrut� par les heureux locataires des villages agricoles, donna comme primeurs, fruits de l�arbre p�trole, une machine transformant le pays en un vaste chantier dont les grands travaux se trouv�rent confi�s aux mains des jeunes �appel�s� b�tisseurs, h�ritiers d�une g�n�ration tomb�e dans les champs d�honneur. Il n'y avait point de trottoirs indomptables �offerts� par des soumissions au portable qui s�officialisent, malheureusement de nos jours, par des acrobaties sous la table... ! Nejma qu�on ne peut duper, avait dit : �Repose en paix ! Toi qui vivait �H�zam� et parti sans d�clarer tes �riens�, toi qui aurais pu prendre de somptueux bien vacants, terres agricoles, comptes en dinars/dollars, toi qui n�as laiss� que quelques centaines de dinars sur ton livret Cnep N�01, toi qui n�avais pas d�actions dans les bourses �imp�rialistes�� pourtant, tout cela aurait pu devenir � g�n�rosit� de Sonatrach oblige � des dettes effac�es ? Un adieu lanc� fin 1978 - fermant la fen�tre de l�horizon du bien-�tre - par la bouche de sa jeunesse qui v�cut en liesse, � travers son organe ex-UNJA. Cette m�me organisation qui, contre vents amn�siques et mar�es corruptibles, d�poussi�ra, onze ann�es apr�s sa disparition, la m�moire de cet Homme qui fut, au moins, un soleil appr�hend� voire craint et redout� par une mafia politico- financi�re, qui hibernait tels des mauvais esprits dans des jarres, au fond des caves des ch�teaux de Dracula, attendant la tomb�e de la nuit et l�extinction des phares, pour profiter sous la lune �pour une meilleure vie� en vampirisant une pl�be de d�boire en d�boire, dompt�e par le qui-tue-qui, jusqu�� la derni�re goutte de son sang noir ! Ainsi, les Khalifa Baba et les quarante voleurs, portant le masque des experts aux durs et perfectibles labeurs, se m�tamorphos�rent en un temps record de diaboliques saigneurs en de nobles seigneurs ! Profitant d�une destin�e en repli, ils se virent miraculeusement anoblis dans une audience o� le souverain Chea�yeb Lekhdim fut intronis� sur le si�ge de l�oubli ! Les conqu�tes de l�import-import blanchisseur se heurt�rent aux batailles des mainmises en hauteur, enfantant sur les champs des �OGM� �tiquet�s corrompus et corrupteurs� La gangr�ne, faute d�avoir �t� amput�e, finit par presque tout habiter ! Bien envelopp�s sous l�armure de leurs �Chkaras�, adh�rant sous la cadence de �La tkhallini ya Sara�, le bal masqu� des entre-preneurs, devenus de richissimes anoblis, en semant � tout vent de consid�rables plis, finirent, comme par enchantement, quoiqu�on en dise par aveu sur les mises et leurs niveaux, par �tre abrit�s sous l�immunit� des s�nateurs et d�put�s ou dorlot�s par les parapluies d�utilit� !? N�anmoins, et � l�image de �El Hamdoulillah Khradj List�mar men bladna� du regrett� El-Anka, Nejma, triomphante, encore une fois, contre la d�cennie du rouge et noir, reprenant sa voie, dansa au sein d�une ambiance euphorique, sous le ciel ensoleill� par One, two, three ! Une chanson, que dis-je ! Un hymne national, qui caresse et fustige, accompagnant et r�g�n�rant l�immortel de Moufdi Zkaria� Miracle ! La soci�t� est toujours l� ! Et sa jeunesse saura mettre le hol� ! Ajournant ses f�tes � bien entendu � toutes pr�tes, Nejma, dans un souverain geste, s�est retourn�e la t�te, pour remettre en ordre quelques sens-dessus-dessous, histoire de compter ses sous ! Et quoiqu�en sp�culent ses �ill�gitimes et malheureux � ou le leurre des �en attendant� �, Nejma qui a su faire danser sa jeunesse apr�s l�avoir d�livr�e, par une �Rokia� de finesse, du mauvais �il fabriqu� de toute pi�ce, saura aussi faire face, vivifi�e par les g�nes des valeureux h�ritiers de Jugurtha et Zabana, � ces �ph�m�res (petits papillons de nuit qui ne cessent de tournoyer autour du feu jusqu�� se faire br�ler) qui finiront coinc�s au fond du filet de la souveraine justice, tant sur terre que dans les cieux, o� ils savoureront l��ternel supplice ! L�Histoire nous a enseign� que tous ceux qui dans le vampirisme se sont baign�s, bien avant qu�ils ne soient dans l�indignation arrach�s par la mort, ils r�gleraient in�luctablement la sale facture sal�e de tous leurs torts ! Messieurs ! C�est fini ce bal masqu� qui vous a tant plu, et puis Nejma n�a jamais dit �Faites vos jeux, rien ne va plus� ! Et toi, g�n�reux et na�f S�same, d�sormais, ton seul et unique code secret serait r�duit � l�expression magique : �S�same ferme-toi !?� * William Shakespeare - 1564- 1616 - Le Marchand de Venise�