Depuis quelque temps d�j� les enqu�teurs de la brigade de gendarmerie d�El-Attaf (40 km � l�ouest de A�n-Defla) avaient eu vent de l'affaire et menaient des investigations aussi bien dans la wilaya de A�n-Defla que dans celle de Chlef. Ces investigations ont fini par payer. C�est partant d�une information concernant une femme demeurant � A�n-Defla �g�e de 42 ans et m�re de six enfants, veuve, qui apr�s un d�placement d�une journ�e � Chlef a vu l��tat de sa sant� se d�t�riorer subitement. Les enqu�teurs ont alors interpell� la femme dont l��tat de sant� �tait d�plorable, qui a n�cessit� son transfert � l�h�pital. L�examen clinique de la patiente a tout de suite r�v�l� un avortement r�cent et qu�elle portait encore en elle une sonde. C�est ce que nous avons pu apprendre aupr�s de sources concordantes et dignes de foi. La patiente a alors �t� prise en charge par le service de gyn�cologie. Press�s de questions par les enqu�teurs, celle-ci leur a donn� d�importantes informations qui ont pu leur permettre de poursuivre leurs investigations, cette fois � Chlef. En effet, la patiente a indiqu� qu�elle avait obtenu les coordonn�es d�une soi-disant clinique sise � Chlef dans le quartier �Radar� � une encablure de l�universit�, une �clinique� o� officiait une dame �g�e de 45 ans, exer�ant comme sage-femme dans un �tablissement de sant� de Chlef. Toujours selon nos sources, en fait de clinique il s�agit d�une somptueuse villa d�notant d�un luxe que peu de gens m�me nantis ne peuvent se permettre. La demeure �tait �quip�e, assure-t-on, m�me d�un circuit de cam�ras de surveillance. A l�issue de la perquisition op�r�e par les enqu�teurs munis d�une commission rogatoire en bonne et due forme, �l�atelier� d�avortement a �t� d�couvert : des instruments chirurgicaux, des m�dicaments ainsi que des sommes d�argent, fruit de l�exploitation des mis�rables patientes. La patiente en question a r�v�l� aux enqu�teurs qu�elle a pay� la somme de 5 000 000 de centimes pour un acte qui n�a dur� que 5 minutes, soit 1 million de d�honoraires par minute. Qui dit mieux ? Les gendarmes ont m�me pu r�cup�rer dans ladite clinique le f�tus de la patiente en question qui n�avait pas encore �t� d�truit. Ladite �sage femme� en question a �t� arr�t�e puis plac�e en garde � vue. Dans la matin�e de jeudi, elle a �t� pr�sent� au juge d�instruction pr�s le tribunal d�El-Attaf. A noter que cette sage-femme n�agissait pas seule puis qu�elle se faisait aider par deux autres femmes et d�un homme r�sidant � Chlef. Les quatre personnes incrimin�es dans cette affaire ainsi que la victime ont �t� entendues par le juge qui les a plac�es sous mandat de d�p�t. L'enqu�te ne semble pas avoir �t� cl�tur�e puisqu�on est en droit de se demander combien d�autres �victimes� sont pass�es par cet �atelier� o� se pratiquaient les actes relevant du code criminel et combien d�autres aussi ont d�bours� les 5 millions d'honoraires � raison de 1 million la minute de �soins�. Combien de ces victimes porteront en elles des s�quelles d�actes m�dicaux pratiqu�s ans de telles conditions. Une autre question et de taille aussi nous interpelle tous, la question sur le grand absent dans ce genre de proc�s, question relative aux g�niteurs parce que ces femmes ne se sont pas faites ins�min�es artificiellement. Une chose est s�re si cette femme � la fois victime et accus�e se trouve aujourd�hui incarc�r�e, elle est seule � assurer pour un acte commis par deux personnes.