Les embuscades terroristes, comme celle de samedi dernier tendue dans la wilaya de B�ja�a � un v�hicule transportant une �quipe d�agents de s�curit� qui assurait le gardiennage d�un chantier de r�alisation d�une ligne �lectrique haute tension, sont devenues r�currentes depuis l�ann�e derni�re. Les agents de s�curit� charg�s du gardiennage de chantiers ou d��quipements industriels dans des zones isol�es sont devenus une cible facile, d�autant plus que l�armement dont ils disposent n�est pas fait pour contrer des attaques massives. L�an dernier, au moins une demi-douzaine d�attaques de ce genre a �t� enregistr�e dans plusieurs wilayas, notamment � Bouira, Boumerd�s, Jijel, A�n-Defla et Tizi-Ouzou, selon un relev� � partir de la presse nationale. En les ciblant, les groupes terroristes visent plusieurs objectifs. Le principal d�entre eux est de donner � leur propagande un lourd bilan de carnages, dans une p�riode de reflux, tout en r�glant des comptes avec le corps des anciens Patriotes o� se recrute th�oriquement ce type de personnel, et en r�cup�rer, dans certains cas, leurs armes. Contrairement � ce que l�on a tendance � supposer, ces attaques ne visent pas sp�cifiquement les agents de s�curit� charg�s de la surveillance de chantiers d�tenus par des entreprises �trang�res. Si l�attentat de samedi dernier a vis� une �quipe li�e � une entreprise turque et que l�ann�e derni�re, ce fut le cas pour une entreprise canadienne dans la wilaya de Tizi-Ouzou, il n�en demeure pas moins que la plupart des attaques similaires ont vis� surtout, et depuis les ann�es 1990, des agents de s�curit� charg�s de la surveillance des gazoducs et ol�oducs de Sonatrach et des chantiers de r�alisation d�installations �lectriques de Sonelgaz en milieu forestier. Il est � relever que, jusqu�� pr�sent, ce genre d�attentats, dans la plupart des cas, s�est produit sur le trajet des agents de s�curit� vers (ou � partir de) leur lieu travail. Ce n�est que tr�s rarement qu�ils ont �t� attaqu�s alors qu�ils �taient en mesure de se d�fendre et r�pondre par une contre-offensive. Chaque fois que ce fut le cas, leur riposte a fait fuir les assaillants, les obligeant � se replier apr�s un vain �change de tirs, comme lors de l�attaque d�une base de Sonatrach, le 14 f�vrier de l�ann�e �coul�e, dans la wilaya de Boumerd�s. C�est sans doute pour cette raison que, ne se trompant pas sur la combativit� av�r�e des anciens Patriotes, une semaine apr�s cette m�me attaque qui a �t� mise en �chec, un autre groupe terroriste a cibl� une base de Sonelgaz � Ziama-Mansouria, dans la wilaya de Jijel, en attaquant les locaux (une habitation abandonn�e) des agents de s�curit� au RPG-7, arme contre laquelle ces derniers, munis seulement de fusils de chasse ou � pompe, ne pouvaient rien faire. De ce constat, il ressort que le point faible de la s�curit� de ces agents reste la s�curisation de leur trajet pour rejoindre ou quitter leur lieu de travail. Peut-�tre que la r�gle de vigilance basique et classique en est un moyen, � savoir modifier r�guli�rement les horaires d�entr�e et de sortie, ne pas prendre toujours le m�me v�hicule et � plusieurs en m�me temps.