La cour d�assises a condamn� � la r�clusion criminelle � perp�tuit� une femme de 40 ans pour homicide volontaire avec pr�m�ditation et usage de la torture, et � 5 ans de prison ferme sa fille, �g�e de 20 ans, pour complicit� de meurtre. Le procureur de la R�publique a respectivement requis, quant � lui, la condamnation � mort et 10 ans de prison ferme. Les faits de cette affaire remontent au 21 octobre de l�ann�e �coul�e. La cit� de Zeramna, sur les hauteurs de la partie sud de la ville de Skikda, s�en souviendra pour longtemps. Et pour cause, on est en plein sc�nario hollywoodien, qu�illustre la d�couverte du cadavre d�un homme au niveau de la cage d�escaliers de l�immeuble N�32. La mort remontait, selon l�autopsie effectu�e, � 36 heures. Une enqu�te sera vite diligent�e par les services de la police judiciaire. Les propos r�v�lateurs de la fille seront d�terminants pour �crouer la m�re. Celle-ci a, selon les d�clarations, plac� un somnif�re dans le plat du d�ner (un couscous avec du lait) de la victime, le 18 octobre. Prise de malaise, cette derni�re, les pieds et les mains ligot�s par un cordon en plastique, recevra plusieurs coups de matraque � la t�te et sera �touff�e � l�aide d�un sac en plastique. Avant cela, la coupable, pour �viter d��veiller les soup�ons des voisins, car son mari a commenc� � crier, augmentera le volume du t�l�viseur. L�homme rendra l��me dans sa demeure. Pour induire en erreur les enqu�teurs,la d�pouille mortelle a �t� pkac�e entre les 1er et 2e paliers de l�immeuble, afin de faire croire que le crime a �t� commis hors de la maison. Et c�est le fils, �g� de 16 ans, qui aura eu pour mission de d�couvrir le corps et d�alerter la famille et les voisins. Un nettoyage de la maison, apr�s avoir cach� tous les objets utilis�s pour le crime, sera la derni�re �tape du complot. Interrog�e, la coupable ne niera pas les faits reproch�s. Mieux, elle rapportera qu�elle a, face � la tentative de son mari de se d�faire des liens et des propos injurieux qu�il prof�rait, mis de l�esprit de sel dans un gobelet. Apr�s le refus de ce dernier de le boire, elle l�a �touff� � l�aide d�un oreiller. Devant le juge d�instruction, elle se r�tractera en affirmant qu�elle n�avait nullement l�intention de le tuer avec l�oreiller, mais seulement d��viter qu�il l�injurie. Le fait d�avoir plac� un somnif�re ne fut, selon toujours elle, qu�une mani�re de le calmer, lui qui �tait dans un �tat d�agressivit� dangereux pour elle et sa famille. A la barre, elle a tent� de justifier son acte par le comportement violent et adult�re de son mari. Pour le deuxi�me point, elle citera m�me le nom de sa ma�tresse, fille assez connue localement. Dans un �tat d�pressif extr�me, elle, qui a b�n�fici� de la plaidoirie de 5 avocats de la d�fense, a donn� du fil � retordre au juge, qui a eu du mal � placer ses questions devant la grande faconde dont elle a fait preuve.