L'Arabie saoudite qui a créé la coalition des pays musulmans pour la lutte contre le terrorisme, écartant, pour des considérations injustifiées, l'Iran, l'Irak et le Qatar, est ridiculisée par Doha, Istanbul et Baghdad. L'Algérie a refusé de faire partie du jeu dangereux mené par les El saoud. Il y a quelques jours, l'Arabie a créé ce qui est appelé l'«OTAN musulmane», une coalition formée par des pays d'Islam. La monarchie des pétrodollars a écarté de la coalition des pays qui participent à la lutte contre le terrorisme, dont la Syrie, l'Irak et l'Iran. Le but de l'Arabie saoudite peut être une manipulation politique destinée à diriger la coalition contre Téhéran. Cette coalition antiterroriste militaire dirigée par Riyad fait peur. L'Arabie saoudite elle-même a été historiquement une usine à terroristes, et la tourmente actuelle du pays est que les oiseaux retournent dans ce pays. L'Arabie saoudite est soumise à de fortes pressions. Ses réserves de change s'épuisent rapidement, le défi brutal de la succession crée un clivage au sein du palais royal. Des signes de colère existent dans les organisations religieuses très conservatrices qui légitiment traditionnellement les dirigeants. Les sociaux-démocrates réclament la réforme et la liberté. Il y a une inquiétude croissante dans les provinces riches en pétrole de l'est du pays. Et le sol saoudien est un terreau fertile pour le terrorisme. En somme, il y a une atmosphère et un environnement externe complexes. ainsi que l'instabilité du marché du pétrole et le manque de volonté des Américains de soutenir l'Arabie saoudite dans tous ses tourments internes. Et au contraire, l'accord Iran-Turquie-Qatar qui a été conclu dimanche à Téhéran jouera certainement un rôle international et régional, plus important que celui de la coalition des pays musulmans pour prétendument combattre le terrorisme. Le rapprochement de l'Iran avec le Qatar et la Turquie, deux pays sunnites, discrédite les tentatives de Riyad de faire croire à un conflit confessionnel dont l'Iran serait responsable. Fondamentalement, la coopération de la Turquie, de l'Iran et du Qatar réajuste l'équilibre des forces au Golfe. Le rapprochement entre l'Iran et le Qatar a eu un impact très important sur les marchés mondiaux de l'énergie. La Russie, l'Iran et le Qatar possèdent environ cinquante pour cent des réserves connues dans le monde. Ces trois pays sont des acteurs majeurs parmi les pays exportateurs de gaz. En outre, l'Iran est un partenaire du Qatar concernant ses gisements de gaz dans le sud du pays, et la Russie a également étendu sa présence dans le secteur de l'énergie en Iran. Mais avec le lancement de l'installation Yamal (qui devrait être pleinement opérationnelle d'ici 2020), la Russie renforce sa production de gaz naturel liquéfié, GNL, sans oublier que l'Iran projette aussi de devenir un exportateur de GNL. La coalition des pays musulmans contre le terrorisme perd en crédibilité quand elle est dirigée par l'Arabie saoudite, monarchie des pétrodollars soutenant les terroristes dans nombre de pays dans le monde. La coopération militaire engageant le Qatar, la Turquie et l'Iran ridiculise l'initiative de l'Arabie saoudite et réduit son rôle sur le terrain. L'Arabie saoudite qui dirige une coalition arabe auteur de nombreux crimes de guerre contre les civils au Yémen cherche par la création de l' «Otan Musulmane» de lancer une guerre opposant les pays de la région à l'Iran. Loin de se repentir des crimes perpétrés au Yémen, l'Arabie saoudite cherche à imposer les conflits militaires dans la région. Washington qui a bénéficié de 460 milliards de dollars de l'Arabie saoudite dans le cadre d'un accord d'armes, ferme les yeux. L'Algérie a refusé de faire partie du jeu dangereux mené par l'Arabie saoudite, en évitant l'adhésion à l' «OTAN musulmane». C'est alors que le média de l'Arabie saoudite Okaz a accusé l'Algérie de financer le Hezbollah par des banques du pays. Un comportement ridicule qui illustre l'arrogance de l'Arabie saoudite.