Un tribunal égyptien a accepté mercredi la demande de libération conditionnelle de l'ex-président Hosni Moubarak, renversé par une révolte populaire début 2011, dans le cadre d'une affaire d'enrichissement illicite, a-t-on appris de source judiciaire. Il n'était pas clair dans l'immédiat si M. Moubarak serait effectivement remis en liberté. Et jusqu'à présent, de nouvelles accusations sont venues s'ajouter après chaque décision de remise en liberté conditionnelle, permettant le maintien en détention du président déchu. M. Moubarak avait déjà bénéficié de libérations conditionnelles dans trois autres affaires au motif qu'il avait déjà effectué la période maximale de détention préventive. Il s'agit d'affaires de meurtres de manifestants et de corruption, pour lesquelles il est toujours dans l'attente d'un procès. La décision de mercredi concerne la quatrième et dernière affaire, qui porte également sur des accusations de corruption. Le Parquet avait déjà accepté en janvier que les Moubarak remboursent des cadeaux d'une valeur de 1,5 million d'euros offerts par le principal organe de presse étatique, Al-Ahram. M. Moubarak, qui a dirigé l'Egypte pendant presque 30 ans, a été contraint de démissionner après un soulèvement populaire sans précédent début 2011. Condamné à la réclusion à perpétuité l'an dernier pour corruption et meurtre de manifestants, il est actuellement rejugé après l'annulation de ce premier verdict par la Cour de Cassation, tout comme ses deux fils, son ancien ministre de l'Intérieur et six hauts responsables de la sécurité. La prochaine audience aura lieu dimanche.