LafargeHolcim Algérie a effectué, hier, sa première opération d'exportation de ciment gris à partir du port d'Arzew à destination de la Gambie. L'opération a été célébrée, hier, dans une cérémonie en présence des dirigeants du groupe, des responsables des autorités publiques et plusieurs invités. Cette première opération fait suite à l'autorisation récente des exportations de ciment, elle concerne 16.000 tonnes de ciment gris en vrac de la cimenterie Lafarge d'Oggaz. Elle confirme l'engagement sans faille de LafargeHolcim au développement économique et social du pays et à la diversification des revenus extérieurs hors hydrocarbures. Cette opération bénéficie du support commercial et logistique de LafargeHolcim Trading, une structure leader sur son marché, dédiée au commerce international, qui détient plus de 50% des échanges de clinker et de ciment autour de la méditerranée et de l'Afrique de l'Ouest et du soutien très important des pouvoirs publics et des autorités portuaires du port d'Arzew. Dans son allocution, à l'occasion, Jean Jacques Gauthier, président directeur général de LafargeHolcim Algérie, a indiqué que «l'objectif du groupe est de tout faire afin de gagner la bataille de l'export, et tout faire pour diversifier, intensifier et multiplier les revenus hors hydrocarbures de l'Algérie». «La bataille de l'export représente un défi et une opportunité majeurs pour notre industrie», a-t-il estimé. Ajoutant que «nous devons tous contribuer à transformer cette opportunité en succès économique car l'enjeu est capital». «Il s'agit en effet, d'assurer en partie des débouchés commerciaux pour nos surcapacités de production sur le marché domestique». Selon lui «l'Algérie produira près de 40 millions de tonnes à l'horizon 2020 pour un marché national de 23 millions de tonnes, soit un excédent de 15 à 20 millions de tonnes de production de ciment, environ 60%, et LafargeHolcim a elle seul produira 3.5 millions de tonnes à cet horizon». Une situation qui pourrait impacter très négativement sur l'industrie du ciment, d'où l'intérêt, selon lui, d'aller vers les exportations, en intégrant les marchés internationaux dans de meilleures conditions. Pour le dirigeant de LafargeHolcim, cette bataille implique la participation des pouvoirs publics. LafargeHolcim compte aujourd'hui trois milliards d'euros d'actifs en Algérie. Sur les trois dernières années, un budget de 70 milliards DA a été investi. De son côté, Kheireddine Medjoubi, secrétaire général au ministère de l'Industrie et des Mines, a estimé que «cette opération s'inscrit dans la stratégie nationale de diversification de l'économie nationale». Il a annoncé également que le groupe public GICA est en discussion avec des clients potentiels pour exporter dans les années à venir son excédent. «Grâce aux 17 cimenteries, nous avons pu satisfaire les besoins nationaux et passer au statut d'importateur à celui d'exportateur». En assurant que «l'Etat œuvre à enlever tous les obstacles quant aux exportations».