L'organisation de la conférence islamique a tenu, hier, une réunion d'urgence en Turquie en réaction à la décision récente du président américain de reconnaître El Qods colonisée capitale d'Israël. Les pays musulmans ont appelé, hier, le monde à reconnaitre El Qods Est capitale de l'Etat palestinien. «Nous proclamons Jérusalem-Est capitale de l'Etat de Palestine et appelons les autres pays à reconnaître l'Etat de Palestine et El Qods Est comme sa capitale occupée, ont noté les leaders musulmans dans un communiqué publié à l'issue d'un sommet de l'Organisation de la coopération islamique, à Istanbul. «Nous rejetons et condamnons fermement la décision irresponsable, illégale et unilatérale du président des Etats-Unis reconnaissant Jérusalem comme la prétendue capitale d'Israël. Nous considérons cette décision comme nulle et non avenue», ont-ils ajouté. Ils ont en outre estimé que la décision du président américain encourageait le terrorisme. C'est un sabotage délibéré de tous les efforts visant à parvenir à la paix, nourrit l'extrémisme et le terrorisme et menace la paix et la sécurité mondiales, selon le texte de l'organisation de la conférence islamique. Les pays musulmans ont proclamé, hier, la reconnaissance d'El Qods Est capitale de l'Etat palestinien. C'est la principale décision concrète. Ils ont aussi noté que Washington, en décidant cette mesure allant à l'encontre des résolutions internationales signe son retrait de son rôle dans la quête d'un règlement de paix. Le président palestinien a noté il y' a quelques jours, qu'en reconnaissant El Qods occupée capitale d'Israël s'exclut de tout rôle pour la paix. Washington encourage ainsi Israël, la force occupante, à poursuivre la colonisation, l'apartheid et le nettoyage ethnique dans les territoires palestiniens occupés en 1967, note le texte de l'organisation de la conférence islamique. A l'ouverture du sommet, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait exhorté la communauté internationale à reconnaître El Qods Est capitale de la Palestine alors que le leader palestinien Mahmoud Abbas avait averti qu'il n'y aurait ni paix, ni stabilité sans la partie arabe occupée de la ville sainte comme capitale palestinienne. M. Trump a offert Jérusalem comme cadeau au «mouvement sioniste, comme s'il lui offrait une des villes américaines, a noté M. Abbas dans un discours à l'ouverture du sommet. L'Arabie saoudite a eu une réaction très timide, notant que les Palestiniens ont le droit à El Qods Est capitale. Le président iranien a imputé la reconnaissance par Washington d'El Qods capitale d'Israël à certains pays arabes, dont l'Arabie saoudite. Au début de son discours, le président Rohani a remercié son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan d'avoir organisé ce sommet. En évoquant la réaction des Palestiniens à la poursuite de l'occupation israélienne et la décision du président américain de transférer l'ambassade de son pays de Tel-Aviv à Qods et de reconnaître la ville de Qods comme capitale d'Israël, le président Rohani a déclaré : «Pendant ces derniers jours, l'intifada de la nation palestinienne a prouvé encore une fois que les Palestiniens n'accordent aucune importance aux décisions et aux plans insignifiants et qu'ils sont prêts à poursuivre leur résistance pour recouvrer leurs droits.». Le président iranien a appelé les pays de l'organisation de la conférence islamique à exploiter tous les moyens pour empêcher le gouvernement américain de mettre en œuvre sa décision concernant la ville d'El Qods. Selon M. Rohani, ce qui a encouragé Washington à prendre cette décision, c'étaient les efforts de certains Etats musulmans pour établir des relations avec Israël et développer leur coopération avec ce régime en proposant des plans inacceptables pour l'avenir de la Palestine, «plans qui permettront aux sionistes de dominer pour toujours le sort des Palestiniens», a-t-il noté. «Le plus grand ennemi des juifs n'est ni les musulmans ni les Arabes, mais le projet dangereux des sionistes. Nous, musulmans, chrétiens et juifs, nous sommes les propriétaires historiques de cette région», précise le président de l'Iran.