L'échec caractérise le blocus instauré il y' a six mois par l'Arabie saoudite au Qatar. Doha n'est pas étouffée, contrairement au souhait de l'Arabie saoudite dont la politique est de contraindre par la pression d'autres pays à conforter sa démarche hostile. L'Arabie saoudite ne croit pas au dialogue pour l'instauration de la paix. C'est à coup de missiles, comme au Yémen, de blocus, comme au Qatar, et de financement de prétendus opposants, comme en Syrie, que l'Arabie saoudite tente d'imposer sa politique hostile à nombre de pays de la région. La crise diplomatique opposant le Qatar à l'Arabie saoudite, l'Egypte, les Emirats arabes et le Bahreïn dure pendant six mois et aucune perspective de dénouement pour le moment. L'Arabie saoudite croyait qu'en instaurant un blocus contre le Qatar, Doha céderait aux exigences de la monarchie pétrolière, dont l'abandon de la coopération avec l'Iran. Depuis, le Qatar et l'Iran ont renforcé leur coopération et la démarche menée par l'Arabie saoudite est un échec. Comme au Yémen où l'Arabie saoudite n'a pas réussi à triompher contre les civils malgré l'armada d'armes, la monarchie des pétrodollars n'a pas pu faire céder le Qatar avec l'instauration du blocus. Il y a quelques mois, le président américain a rencontré, en Arabie saoudite, les leaders des pays musulmans et leur a exigé de former un front contre un autre pays musulman, l'Iran. L'Arabie saoudite a applaudi et s'est mis à l'œuvre. La coopération engageant le Qatar et l'Iran est un obstacle, d'où la décision de l'Arabie saoudite de faire changer d'avis de comportement Doha envers l'Iran, par le blocus. Le front contre l'Iran que l'Arabie saoudite d'empresse de créer sur instruction du président américain n'a pas eu lieu. Washington est faché et le dit. Le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson, a noté, il y a quelques jours, à Paris, que l'Arabie saoudite devra réfléchir aux répercussions de sa politique envers le Yémen, le Qatar et le Liban. La reconnaissance, par le président aémricain, d'Al Qods comme capitale d'Israel et la très timide réaction de l'Arabie saoudite ne favorise pas Washington et la monarchié des petrodollars contre l'Iran qui exprime la solidarité avec la Palestine. Il est désormais difficile à Washington et l'Arabie saoudite de créer le front contre Téhéran. La coopération engageant le Qatar, la Turquie et l'Iran se renforce. L'Iran, la Turquie et le Qatar ont signé à Téhéran un protocole d'accord destiné à renforcer leurs relations commerciales alors que Doha est soumis à un blocus de ses voisins arabes, selon la télévision d'Etat iranienne. Le protocole d'accord a été signé par le ministre de l'Industrie iranien, Mohammad Shariatmadari, et les ministres de l'Economie du Qatar et de la Turquie, Ahmed Ben Jassem al-Thani et Nihat Zeybekci. Le site internet de la télévision d'Etat indique que le texte signé par les trois ministres prévoit la création d'un groupe de travail. Le site note que les trois pays veulent aussi s'attaquer aux obstacles à l'envoi de marchandises en provenance d'Iran et de Turquie vers le Qatar.