Dans une déclaration mardi à l'APS, le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj a évoqué la situation financière précaire des clubs de Ligue 1 et Ligue 2, les invitant à revoir à la baisse leur masse salariale à partir de la saison prochaine. «Il faut réduire la masse salariale à partir de la prochaine saison en l'absence des ressources de financement et au vu de la crise que traverse le pays», a-t-il déclaré tout en mettant en garde les mauvais payeurs. «Les équipes sont tenues de respecter leurs engagements financiers envers les joueurs afin d'éviter le recours à la commission des litiges», a-t-il ajouté. Les déclarations du président de l'instance dirigeante de la compétition nationale font suite à de nombreuses plaintes déposées par les joueurs de Ligue 1 et Ligue 2 auprès de la Commission de règlement des règlements et des litiges (CRL), réclament leurs arriérés. D'ailleurs, lors de la réunion qu'il a tenue avec les clubs de L1 et L2 ,mardi, à l'hôtel Dar Soltane à Husseïn-Dey, Kerbadj n'a pas exclu l'option de la défalcation des points à l'encontre des clubs endettés, «Nous avons demandé à Medouar, Hemar, et Slimane, en leur qualité de représentants de clubs au sein de la Commission des règlements et des litiges (CRL), de nous faire parvenir, dans les prochaines 48 heures, les dossiers qui ont été réglés et qui demeurent en instance, aux fins de leur examen et de présentation de nouveaux congés des joueurs dont la situation a été réglée avec leurs nouvelles équipes. Quant aux clubs qui n'ont pas donné les garanties nécessaires, ils demeureront interdits de recrutement à travers le Mercato hivernal. Après, des mesures disciplinaires seront engagées à leur encontre et qui peuvent arriver à la défalcation de points, chose que je ne souhaite pas», a-t-il prévenu. Le président de la LFP a profité de sa rencontre avec les présidents de clubs de Ligue 1 et Ligue 2 pour insister sur le respect du calendrier pour la phase retour. Kerbadj a fait savoir à ses interlocuteurs qu'il était dans l'obligation de boucler les compétitions du championnat national le 18 mai, conformément aux instructions de la FIFA en prévision du mondial russe qui se déroulera entre les 14 juin et 15 juillet. «J'ai demandé aux équipes participantes aux compétitions continentales de respecter le calendrier de la phase retour pour clôturer le championnat le 18 mai et éviter les reports répétés des matchs», a-t-il fait savoir. Par ailleurs, les présidents des clubs ayant pris part à ladite réunion ont plaidé a travers un vote pour le retour du Forum des présidents que présidait il y a quelques années l'ancien président du CR Belouizdad, comme un interlocuteur important auprès de la FAF et même auprès du MJS. «Les avis des présidents de clubs sont toujours bénéfiques pour les instances et c'est pour cette raison que toutes les parties ont voté pour le retour du Forum, et ce avec la bénédiction du président de la FAF, qui en fut lui même membre», a argumenté Medouar durant la réunion. «Aucun complot contre Zetchi» Il n'est un secret pour personne que le président de la LFP entretient des relations conflictuelles avec son homologue de la FAF Kheireddine Zetchi. Les deux hommes s'étaient même accrochés verbalement lors de la dernière réunion du bureau fédéral suite aux déclarations de Kerbadj à la presse évoquant le rejet du dossier de candidature de Bachir Ould Zemirli au sein du comité exécutif de la Confédération africaine de football. Voulant certainement calmé le jeu, le président de la Ligue a débuté les travaux de cette réunion avec les présidents de la L1 et L2 pour apporter un démenti concernant l'existence d'un prétendu complot contre le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, comme l'annonce les rumeurs. «Il n'y a aucun scénario qui se prépare pour un retrait de confiance ou coup d'Etat contre le président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, comme il est rapporté par une certaine presse», a déclaré d'emblée Kerbadj. Et d'ajouter : «Nous constituons une seule famille qui travaille pour le bien du football algérien en dépit de tous les problèmes qui existent ou divergence de points de vue. Nous ne sommes pas en guerre», a-t-il conclu.