Le président de la Ligue professionnelle de football, Mahfoud Kerbadj, s'est réuni, hier, avec les présidents des clubs professionnels des Ligues 1 et 2 afin de dresser le bilan de la phase aller et en même temps préparer la manche retour des deux compétitions en présence de quelques membres du BF. Le premier responsable de la LFP a, également, abordé plusieurs sujets avec les responsables des clubs. D'emblée, Kerbadj a tenu à calmer le jeu par rapport à son conflit avec le président de la FAF Kheïredine Zetchi. "Beaucoup de choses ont été dites sur cette réunion. Ce n'est pas un complot contre qui que ce soit. C'est une réunion ordinaire qu'on organise chaque année afin de connaître les préoccupations des clubs. Je n'ai pas besoin d'une démonstration de force tant que j'ai le soutien des présidents des clubs. Il est vrai qu'il existe des différends mais ce n'est pas pour autant que nous allons mettre de côté l'intérêt du football national. Nous avons souhaité la présence du président de la FAF qui a été retenue par des obligations. Mais il y avait des représentants du bureau fédéral lors de cette réunion", a-t-il déclaré, avant d'ajouter : "La LFP est une structure sous l'égide de la FAF et notre mission est de veiller au bon déroulement des compétitions, de régler les problèmes des clubs et d'améliorer la situation de notre football. Donc, qu'on cesse de raconter n'importe quoi sur le but de cette réunion. La FAF a le droit de rompre la convention de gestion qui lie la FAF à la LFP et qui lui donne le droit de gérer les championnats des Ligues 1 et 2", a-t-il expliqué. Kerbadj n'a pas omis d'aborder son avenir. "Le jour où je douterai que je n'ai plus la confiance des présidents, je céderai ma place", a-t-il révélé. Une déclaration révélatrice qui confirme que l'actuel patron de la LFP ira jusqu'au bout de son mandat, c'est-à-dire, 2019. "Les litiges au niveau de la CRL seront réglés avant vendredi" "Nous avons abordé le sujet de la crise financière qui secoue les clubs et surtout les cas enregistrés à la CRL. À ce titre, nous avons saisi la commission ainsi que les représentants des clubs qui siègent au sein de cette commission en vue d'accélérer le travail afin de permettre aux clubs d'engager des joueurs. J'ai eu des discussions avec Medouar et Hamar pour étudier rapidement les dossiers en suspens. Ils m'ont promis de régler la question d'ici à vendredi", a-t-il indiqué. À propos des éventuelles sanctions qui planent sur les clubs n'ayant pas régularisé leurs joueurs, il dira : "Nous n'en sommes pas encore là. il y a une certaine crainte de la part des formations professionnelles qui doivent trouver des solutions pour éviter des cas de litige au niveau de la CRL" et d'enchaîner : "Vous savez, 56 joueurs ont touché 34 millions de dinars sans jouer la moindre minute. Nous avons saisi les clubs qui doivent revoir leur stratégie surtout en ces temps de vaches maigres. Les responsables des clubs n'ont qu'à payer leurs joueurs régulièrement pour éviter de recourir à la CRL. Les salaires sont trop hauts et faramineux. C'est pour cela que les clubs risquent de se retrouver dans des situations délicates en absence de bailleurs de fonds." "Les clubs engagés en compétitions africaines doivent respecter le calendrier" Le patron de la LFP a révélé que lors de ladite réunion, le sujet des matches reportés ou avancés a été débattu. Cela concerne les clubs engagés en compétitions africaines. "Il est temps d'organiser les choses. Le temps de reporter ou bien d'avancer des rencontres pour les formations concernées par les joutes internationales est désormais révolu. Nous avons établi un calendrier et les clubs n'ont qu'à l'appliquer à la lettre, et ce, pour pouvoir achever la compétition dans de bonnes conditions", a-t-il indiqué. "Dans le souci de terminer les championnats le 18 mai, les quatre clubs concernés par les compétitions africaines dont le coup d'envoi est prévu pour le mois de février, la LFP fera le maximum pour aider les clubs", fait-il savoir. "Les clubs ont demandé de nommer un représentant de la LFP au niveau de la commission de désignation de l'arbitrage." Abordant le volet de l'arbitrage, le président de la LFP reconnaît l'existence des erreurs d'arbitrage. "Oui, il y a des erreurs certes, mais des satisfactions aussi. Il faut encourager les arbitres et surtout essayer de les aider pour accomplir convenablement leur tâche. Vous savez, nous n'avons jamais demandé que la Commission fédérale de l'arbitrage soit gérée par la LFP. C'est une commission indépendante sous l'égide de la FAF. Certains présidents des clubs ont exigé un représentant de la LFP au niveau de la commission de désignation car ils voient d'un mauvais œil la présence de trois présidents de club dans l'actuel bureau fédéral", a-t-il conclu. Nazim T.