Le secrétaire général du RND et Premier ministre, Ahmed Ouyahia, s'exprimera aujourd'hui à l'occasion de la réunion du conseil national de sa formation à Alger. La réunion sera consacrée à l'examen des situations politique du pays et organique du parti. Elle intervient dans la foulée de la polémique suscitée par l'instruction présidentielle relative à l'ouverture du capital des entreprises publiques. Mais avant Ouyahia, c'est un cadre du parti, membre du conseil national, Mohamed Guidji, qui s'est exprimé sur la question. Interrogé hier par la chaîne Dzair News, M. Guidji a soutenu que tout ce qui a été dit à propos de cette affaire n'est qu'une «dynamique politique» qui est loin de démentir «la cohésion entre le président de la République et son Premier ministre». «Le Premier ministre travaille sous le patronage du président de la République qui l'a désigné. Ce qui s'est passé s'inscrit juste dans le cadre d'une dynamique politique. Peut-être que certaines choses ont été interprétées comme si des malentendus dans la prise de décision existaient. Mais la dernière instruction de la présidence de la République a corrigé la situation», a-t-il déclaré. Pour rappel, jeudi dernier, le président Bouteflika a demandé au gouvernement de subordonner à son accord préalable tout accord d'ouverture de capital ou de cession d'actifs des entreprises publiques économiques (EPE), dans le cadre du Partenariat public privé convenu lors de la tripartite gouvernement-UGTA-Patronat. Son instruction «subordonne désormais tout projet d'ouverture de capital ou de cession d'actifs de l'entreprise publique économique à l'accord, préalable, de monsieur le président de la République. La décision finale conclue reste également de la seule prérogative décisionnelle de Monsieur le président de la République». Pour ce cadre du RND, cette instruction n'est pas un désaveu au Premier ministre. «Le Premier ministre est l'homme de confiance du président de la République. Il travaille dans l'intérêt de la République et applique le programme du Président», a-t-il expliqué. «Le RND soutient depuis 1999 le président Bouteflika et le soutient toujours. Ahmed Ouyahia est un homme d'Etat qui sait comment servir le pays. En tant que parti, notre relation avec le Président est bonne. Entre le Président et le Premier ministre, il y a une grande cohésion. Il y a une coordination dans la gestion des affaires du pays», a-t-il poursuivi. Mohamed Guidji accusera les partis politiques qui ont abordé la question de faire dans la «surenchère», estimant que cela rentre dans le cadre de «la politique politicienne». Interrogé sur les critiques émises par l'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khelil, à propos de la politique économique menée par le gouvernement dans le contexte de crise financière actuelle, l'ancien chef du groupe parlementaire du RND a répondu que «tout dirigeant est critiquable», précisant que l'avenir dira qui a raison et qui a tort. «Ouyahia est un dirigeant du pays sous la conduite du président de la République. Il est responsable devant le Parlement et devant le Président. Le plan d'action du gouvernement et la loi sur la monnaie et le crédit ont été adoptés par le Conseil des ministres», a-t-il rappelé. Concernant l'ordre du jour du conseil national du parti, Mohamed Guidji a indiqué que les membres de cette assemblée examineront la situation politique du pays et procéderont à l'évaluation des élections locales du 23 novembre dernier ainsi que le travail de chaque membre du Conseil en vue de la restructuration des instances de base.