L'appel à la grève cyclique pour laquelle a appelé récemment le syndicat algérien des paramédicaux (SAP) n'a pas connu une grande adhésion à Bouira. Mis à part l'EPH Mohamed Boudiaf du chef-lieu de wilaya où la section du SAP a répondu favorablement à l'appel de grève, dans d'autres établissements sanitaires, notamment les EPH de M'Chedallah, Ain Bessem, Lakhdaria et Sour El Ghozlane, les paramédicaux n'ont pas rejoint le mouvement de grève, en dépit de la présence de sections du syndicat algérien des paramédicaux. Pour le cas de l'EPH de Bouira, le taux de suivi de la grève a été estimé à 70%, selon M. Triki El Aref, président de la section du SAP au niveau de cet établissement. Le même syndicaliste a affirmé que les paramédicaux, du moins ceux qui sont affiliés au SAP, ont dû travailler jusqu'à 10h pour ne pas pénaliser les malades, notamment au niveau du service des urgences. Le service minimum a été assuré au niveau des différents services de l'hôpital, souligne M. Triki. Par ailleurs, en plus de la grève des paramédicaux à l'EPH de Bouira, les médecins sont revenus à la charge hier en observant un arrêt de travail de deux heures, de 10h à midi, pour dénoncer à la fois l'insécurité dans leur lieu de travail et «l'indifférence» des autorités locales. Il faut souligner que durant le sit-in d'avant-hier, après l'agression d'une femme médecin aux urgences dans la nuit de vendredi à samedi, aucun responsable ne s'est déplacé pour écouter les doléances des médecins. Les protestataires redemandent le renforcement de la sécurité sur leur lieu de travail. Ils interpellent la directrice de la santé de Bouira pour trouver des solutions définitives à cette situation qui est en passe de devenir chronique, et non des solutions temporaires. Le personnel médical demande aussi davantage de moyens au niveau des urgences pour pouvoir assurer une meilleure qualité des soins aux patients.